Messages : 70 âge : 31 Crédits : icemacklin (ava) Tâche : elle a donné. âge du personnage : 26 ans.
Sujet: l'heure de la délivrance (libre) Ven 25 Déc - 14:28
Maëlle & ?
année 41, deuxième saison tempérée, soirée 96
l'heure de la délivrance
Pour ma défense, si je tombais sur Charly, j'avais beaucoup de temps à rattraper après avoir été globalement coincée dans ma maison pendant une éternité. Entendre de l'agitation dans les rues, l'agitation du quartier général pas loin et ne rien pouvoir faire à part grommeler dans un coin n'avait rien de sympathique. Ressembler à une grand-mère alors que mon service n'était pas si loin que ça, c'était encore plus désagréable et même si je ne crachais pas sur la chance d'avoir eu droit à de vrais soins et à des médicaments en bonne quantité, j'avais vraiment besoin de sortir, de m'évader un peu dans les limites du raisonnable bien évidemment. De toute façon, si j'en faisais trop, j'étais persuadée que ce pote de fournée me serait tombé dessus en un rien de temps. Il avait un genre de sixième sens. Ou c'était juste moi qui montais toute une histoire pour pas grand-chose. Le problème, c'était que j'avais toujours été entourée d'infirmiers. Avant lui, c'était ma mère. Alors, j'avais cette fâcheuse tendance à me sentir observée quand je me blessais. Là où Charly ne faisait rien de plus que son boulot.
Le quartier des jeux était la solution idéale. J'étais partie dans l'optique de ne pas en faire de trop mais le souci c'était de pouvoir s'y tenir et depuis que je n'étais plus Membre, j'oubliais que les limites existaient bien au-delà du devoir et des obligations de service. Oui, je pouvais subir ma gueule de bois le lendemain sans avoir de risque de me faire sermonner, et du temps de Joshua, on ne rigolait pas du tout - à moins d'être dans ses bonnes grâces -, mais j'avais toujours des blessures à surveiller. J'avais déjà enchaîné deux verres, le tout en regardant autour de moi, le sourire aux lèvres, trop heureuse d'être sortie pour un moment de ce qui ressemblait pas mal à une prison depuis de trop nombreux jours.