I'm not coming back (but we can talk) ft. Alecto

DRAGONS DU NORD

i'm not coming back (but we can talk)
Année 40 - saison tempérée 1

Comme tout le territoire, tu as assisté à son duel. Même si ce n'était pas ton genre, tu t'étais cachée dans un coin, casquette visée sur la tête pour l'observer. Il n'était pas question que quelqu'un de ta famille s'intéresse à toi. Tu ne craignais pas vraiment la présence de tes parents - peut-être de ton père, quand tu y pensais - mais bien ceux de ta cousine. Alecto. C'était elle qui combattait. Tu avais toujours su que ce jour viendrait. Un an après toi, voilà qu'elle faisait ses premiers pas dans la cour des grands. Et tu en étais fière. Heureuse pour elle. Des efforts, elle avait commencé à en faire plus jeune que toi. Quand tu pensais à la chance qu'elle avait eu, à cette famille qui la soutenait, tu ne pouvais retenir une pointe de jalousie mais elle redescendait vite. Chacun sa vie. Ce n'était pas de sa faute en plus. Et puis, tu savais à quel point les épreuves t'avaient forgées. Tu ne serais sûrement pas si forte si ton parcours avait été moins chaotique. Avec une intensité différente de celle de la foule de spectateurs, tu avais frémis à chaque attaque qu'elle ne parvenait pas à esquiver. Tu avais retenu ton souffle à chaque coup qu'elle portait, espérant que ce serait le dernier. Le spectacle avait été bon, on sentait tout son bagage derrière elle. L'adversaire était quant à lui suffisamment solide pour donner un peu de suspens, mais pas assez pour gagner. Alors que le public rugissait sous la victoire, tu t'étais esquivée. Tu avais vu le principal.

Deux jours plus tard, tu étais arrivée à une conclusion : pour la première fois depuis longtemps, tu avais envie de la voir. Juste quelques instants. Une simple visite pour t'assurer qu'elle guérissait bien et la féliciter. Ce point là était le plus important. Elle méritait de savoir que tu étais fière de ce qu'elle était devenue et de cette voie qu'elle venait de s'ouvrir à coups de lame. L'envie était une chose, la réalité une autre. Tu voulais la voir elle, personne d'autre. Alors tu avais guetté. Tu t'étais sentie ridicule à poireauter dans une ruelle adjacente jusqu'à être sûre qu'elle soit seule à la maison. Si ce n'était pas une preuve de ton attachement pour elle. Avant de pouvoir hésiter plus, tu t'étais dépêchée jusqu'à la porte dès que la voie avait été libre. Quelques minutes comme avant et puis vous retourneriez à l'éloignement. Tu savais que tu ne pouvais pas accepter plus. « Alecto ? » Juste un coup léger frappé à la porte avant que tu ne fourres les mains dans tes poches pour éviter de les triturer. Tu es bêtement nerveuse. Cela fait si longtemps.

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DRAGONS DU NORD

Alecto & Violette

année 40 saison tempérée 1

I'm not coming back (but we can talk)

Le test n’avait pas été de tout repos. Pas de là à en pleurer, seulement, je comprenais mieux la raison de ces trois jours. Je ne doutais pas du fait qu’ils ne nous les accordaient pas gratuitement, ce n’était pas dans l’idéologie dragonne mais je le réalisais d’autant mieux que je devais doucement me retaper. Le duel avait été éprouvant physiquement et le duel l’avait été psychologiquement. On pouvait bien critiquer les chairs à pâtés, ils avaient le mérite d’avoir tenu bon lors de cette étape. A bien y réfléchir, je me demandais si le duel et l’épreuve dédiée à tester notre force mentale ne se valaient pas. Malgré toute cette préparation, dès que je fermais les yeux, je revoyais cette fille que j’avais dû tuer. Elle me hantait littéralement. Je me répétais que c’était la seule solution. Même dans mes rêves, je n’avais que cette réponse à la bouche : c’était toi ou moi, tuer ou être tuée. Je n’avais rien contre elle. Ça n’avait rien de personnel. C’était la vie. Je ne cherchais même pas à savoir si elle l’avait mérité. Je ne voulais pas mourir. Je voulais être fière de moi et rendre fiers mes parents par la même occasion. Je rêvais aussi qu’elle me voie briller. Je n’allais pas le cacher. Voir mes parents aller et venir dans la maison me donnait pourtant envie de décamper. Juste après le test, j’avais été assignée à la maison pour me reposer un minimum mais dès le lendemain je faisais au moins le tour du quartier. J’allais rapidement devenir folle à faire les cent pas entre ma chambre, la pièce à vivre et le reste de la maison. Je la connaissais par cœur. Il fallait que je prenne l’air, histoire de ne pas devenir folle. Ne pas pouvoir m’entraîner comme à l’accoutumée me crispait déjà. J’avais la bête impression que j’allais me ramollir. C’était nerveux. Ça me rongeait. Quand la raison reprenait le dessus, je retournais chez moi.

Déjà deux jours de repos. J’étais assise dans un fauteuil dans le salon et ma jambe tremblait nerveusement. J’avais compris que si je ne calmais pas le jeu, je ne suivrais pas le rythme et je galérerais dès le premier jour, une fois ma tâche assignée. J’avais encore parlé avec mes parents ce matin et ils avaient réussi à me faire entendre raison. Il n’y avait qu’eux pour trouver les mots. Ils étaient partis s’occuper et je me tournais les pouces. Je chipotais à mon verre de fortune, le faisant tourner. Une voix me sortit de mon semi-rêve. Cette voix… « Violette ?! » J’aurais préféré ne pas avoir ce ton mais c’était comme un rêve d’enfant. Ça faisait déjà 2 ans que je ne l’avais plus vue. Elle était bien trop occupée, moi aussi et nous ne vivions plus dans le même monde. J’avais évidemment souhaité du plus profond de mon petit cœur qu’elle vienne me voir mais je n’avais aucune certitude qu’elle le fasse. Après tout, elle prenait le risque de tomber sur mes parents et je n’étais pas convaincue qu’elle veuille leur faire face. Je m’étais dépêchée de rejoindre la porte. J’avais grimacé en me relevant de ma chaise, mon muscle n’était pas prêt. Pendant un instant, j’étais restée plantée devant la porte. Parce que c’était inouï, j’avais peur d’y croire. Si c’était un coup de ma tête qui me trompait ? Qu’une seule solution pour s’en assurer… J’ouvris la porte. « Entre. » Soudain, j’avais peur, peur d’en faire trop, de ne pas en faire assez. Je ne voulais pas être maladroite. Je ne voulais pas gâcher cet ultime moment. Je n’aurais pas pu rêver mieux comme cadeau que nos retrouvailles. C’était presque irréel. « Tu veux peut-être boire ? » Je restais bêtement accrochée à cette porte.

AVENGEDINCHAINS

DRAGONS DU NORD

i'm not coming back (but we can talk)
Année 40 - saison tempérée 1

« Violette ?! » C'est étrange d'entendre ton prénom prononcé de la sorte. Il ne t'a pas semblé si agréable depuis un bon moment. Cela vient tirer sur la corde de souvenirs partagés. Avec Alecto vous avez un passif et il est loin d'être aussi sombre que celui que tu partages avec tes propres parents. A une époque, tu aurais voulu ne pas être juste sa cousine mais sa soeur. Ta vie aurait été bien différente dans cette configuration là. Tu aurais eu des parents compréhensifs qui t'auraient encouragés et quelqu'un de ton âge avec qui tout partager comme tu avais vu certains le faire. Seulement on ne peut pas changer ce genre de choses et ruminer est inutile. La porte s'ouvre et une nouvelle volée de souvenirs t'arrive. Vous avez grandit depuis le temps. « Entre. » C'est étrange, presque trop guindé mais tu n'es pas sûre de savoir non plus comment t'y prendre. C'est difficile de renouer un lien, surtout lorsqu'on sait que ce n'est pas pour longtemps. Tu entres lentement dans la maison, cherchant les similitudes avec le passé par réflexe. Cela te fait tout bizarre d'être ici. « Tu veux peut-être boire ? » Un petit geste négatif de la tête. « Je ne reste pas longtemps. Je voulais juste-. » Elle est toujours au niveau de la porte et son attitude te perturbe un peu et brouille tes paroles. « Enfin, tu peux peut-être quand même fermer la porte. » Tu replaces une mèche rebelle derrière ton oreille, toujours aussi mal à l'aise mais rassurée de ne vraiment pas être la seule. « J'ai vu ton duel. » Voilà, revenir vers le sujet principal que tu voulais aborder en venant. « Tu t'es bien battue. Et j'ai entendu dire que tu serais Aspirante ? C'est une bonne chose. Tu pourras grimper les échelons tranquillement comme ça. » Tu es maladroite comme jamais mais le fait qu'elle soit de ta famille te rend encore moins douée avec les mots.

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Alecto & Violette

année 40 saison tempérée 1

I'm not coming back (but we can talk)

Je me sentais drôlement ridicule à afficher une telle tête. Je savais très bien qu'elle était en vie, mais c'était plus fort que moi. La savoir si proche de moi et pourtant si loin, ça avait le don de me tuer. Je n'avais pas voulu interférer dans sa nouvelle vie, cousine ou non, mais c'était de plus en plus difficile de lutter. Il était pourtant hors de question que je ne prenne le risque de la déranger. Je savais que c'était compliqué pour elle, je devais malheureusement lui rappeler ses parents, même si je n'étais que la nièce de son père. Quelque part, j'étais la nièce de sa stupide mère, ne serait-ce que par alliance, mais elle n'était plus rien pour moi. Tout ce bordel, c'était de sa faute.

Dans ce contexte, il était difficile d'imaginer qu'elle débarquerait. J'étais honorée, bien plus que quand on m'avait félicité et accueillie au sein de l'équipe des Aspirants. Rencontrer Andrea, c'était une chose, mais voir Violette dans une maison qu'elle n'avait plus foulée depuis une éternité, ça semblait presque irréel. Peut-être que les prières de la gamine que j'étais ont été écoutées en fin de compte. « Enfin, tu peux peut-être quand même fermer la porte. » La phrase résonnait dans ma tête et au bout de la troisième fois, j'atterrissais et la seconde d'après, je lâchai la porte, la refermant. « Désolée, ça doit être la fatigue. » La fatigue... Tu parles. J'espérais simplement qu'elle avalerait ce mensonge. Ce serait plus facile pour elle, comme pour moi. « J'ai vu ton duel. » Là, tout prenait un sens. Elle venait me féliciter et puis, elle s'en irait à nouveau. Il me faudrait profiter, autant que possible de ce moment inespéré. « Tu t'es bien battue. Et j'ai entendu dire que tu serais Aspirante ? C'est une bonne chose. Tu pourras grimper les échelons tranquillement comme ça. » C'était à mon tour de replacer une mèche derrière mon oreille droite avant de la regarder, telle une enfant qu'on gratifiait d'un compliment tel que tu es belle.

Je tirai une chaise de la table dans la salle principale, l'invitant à s'y installer implicitement. « Merci. » Tout se bousculait dans ma tête. J'avais envie de lui dire à quel point elle me manquait, lui faire comprendre que je tenais à elle mais rien ne sortait. Je ne voulais pas lui faire plus de mal encore. « Je suis contente que le combat t'ait plu, mais tu n'étais pas obligée de venir jusqu'ici. Tu n'étais pas obligée de perdre ton temps. » Elle ne s'en rendait peut-être pas compte mais venir me voir pour me dire ça, c'était le plus beau cadeau qu'elle puisse me faire.

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DRAGONS DU NORD

i'm not coming back (but we can talk)
Année 40 - saison tempérée 1

« Désolée, ça doit être la fatigue. » Une excuse que tu n'achètes pas mais que tu ne commentes pas non plus. Tu comprends ce que font les nerfs. La tension est si forte, si étrange entre vous qu'il est compliqué de se comporter normalement. Ce normalement vous ne le connaissez tout simplement plus. Tout est à découvrir. Cette Alecto est nouvelle. C'est drôle de voir comme elle a grandit mais c'est logique. Toi aussi tu as poussé. Tu es bien loin de la Violette du passé. Cette Violette-ci, elle a à peine eu la chance de l'entrevoir. Tu la suis en pilote automatique, t'appliquant à ne pas remarquer les familiarités de la maison. Tu ne peux pas te permettre de retomber là-dedans. D'être nostalgique. Ce n'est pas un sentiment qui t'entraînera vers le haut. C'est à peine si tu oses t'asseoir, le bord de la chaise suffisant. Tu as lutté pour ne pas tout simplement rester debout à côté. Tu fais déjà un effort en venant ici et tu dois encore en faire pour ne pas lui faire trop de mal. Même si ta simple présence suffit peut-être pour ça. Si ça se trouve, tu es cruelle avec cette visite qui ne changera rien à votre éloignement. Tu n'en sais trop rien. « Je suis contente que le combat t'ait plu, mais tu n'étais pas obligée de venir jusqu'ici. Tu n'étais pas obligée de perdre ton temps. » Tu as une grimace légère, blessée mais pas vraiment par elle. Tu t'en veux pour ces sentiments qu'elle refrène, pour cette impression que tu lui laisses qu'elle n'en vaut pas la peine. Après tout c'est ce que ça sous-entends. Tu t'en veux aussi de ne pas avoir réagit plus vite, de ne pas l'avoir détrompée directement. Du tac-o-tac. Peut-être que ça l'aurait convaincu que ce n'est pas comme ça que tu la considères. Que ce qui la concerne n'est pas une perte de temps. « Je le voulais. Être là pour toi. » Tu aimerais en dire plus mais tu ne sais pas comment t'exprimer. Tu aurais voulu en faire tellement plus.

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année 40 saison tempérée 1

I'm not coming back (but we can talk)

Cette grimace ne m'avait pas échappé. L'avais-je blessée ? A moins que ce ne soit simplement la remarque de trop, qu'elle aurait pu prendre comme un reproche ? J'étais douée quand il s'agissait de me camoufler ou encore de parler avec ceux qui faisaient partie de mon quotidien mais elle ne faisait plus partie du mien depuis trop longtemps. Ce n'était pas le seul problème dans notre histoire. Notre relation était devenue presque tabou. Nous n'évoluions plus dans les mêmes sphères et ce lien familial était un rappel douloureux qu'elle avait fui. C'était pour toutes ces raisons que j'étais aussi maladroite. Son silence n'arrangeait rien mais mon but n'était pas de la bousculer. Reprendre ce que j'avais dit pour expliquer plus en détails ce que je voulais dire n'aiderait pas non plus. J'étais coincée. Elle s'était à peine assise sur le bordel de la chaise et je me posais cent mille questions. Est-ce que j'en faisais trop ? Est-ce que je mettais trop de distance entre elle et moi ? A moins que je n'en mette pas assez ?

« Je le voulais. Être là pour toi. » Enfin une délivrance. Mes joues étaient devenues plus chaudes et je les devinais rouges, à mon plus grand malheur. Il fallait que je me ridiculise. Sans parler de ce sourire qui s'était glissé à mes lèvres. Evidemment que j'étais heureuse de l'entendre dire ça, mais ça ne signifiait pas que j'étais prête à me ridiculiser de la sorte. Elle devait me prendre pour une débile. J'étais pathétique, tout simplement pathétique. J'avais cherché les mots mais ils se bousculaient dans ma tête. Quand j'ouvrais la bouche, ça bloquait. Ce cinéma dura bien quelques secondes. J'étais confuse. « Ça me touche, vraiment. » C'était simple et concis alors qu'il y avait tellement de nuances dans mon cœur et dans ma tête. C'était trop compliqué de mettre tout ça en mots. Alors, j'avais juste à espérer qu'elle comprenne ce que tout ça impliquait.

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DRAGONS DU NORD

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Année 40 - saison tempérée 1

Vous ne sortez pas indemnes de cette relation. Ni l'une, ni l'autre. Tu as beau être consciente que c'est elle qui doit assumer le plus de conséquences injustifiées, tu ne peux pas faire autrement. Tu ne peux pas changer les choses. La seule raison qui te vient en tête est la suivante : il est encore trop tôt. Tu ne sais pas toi-même ce que cela signifie vraiment, ni quand le bon moment viendra. La vie t'apprends pourtant de plus en plus à accepter le fait qu'il n'existe pas de bon moment, juste des occasions que l'on saisit ou non. Mais plus que tout des occasions qu'il faut créer. Aujourd'hui en est une, au fond. Tu as bravé tes règles et tes craintes pour venir la voir et partager un instant avec elle en l'honneur de ce Test réussi. Mais la suite n'est pas si simple. Autour des premières minutes, c'est le noir complet. Malgré tout tu as cette sensation que cela en valait la peine. Venir ici, prendre le risque de croiser de la famille. Vous lier aux yeux du clan. Au milieu des raisons qui s'effacent il y a celle-ci. Une peur futile qu'elle soit vue comme une faiblesse que l'on pourrait exploiter pour t'empêcher d'atteindre ton but. « Ça me touche, vraiment. » Mais quand tu entends ça, tu peux presque croire que tu en fais trop, que tu es trop prudente. Que tu pourrais te permettre de t'afficher au côté de quelqu'un qui compte vraiment. La pensée est trompeuse. Tout ne deviendra que plus compliqué au fil des échelons que tu grimperas dans le classement. On s'intéresse à toi mais il y a toujours Fitzroy au sommet pour capter toute la lumière. Et lui n'a pour faiblesse que cette haine pour la couronne. « Andrea m'a tout l'air d'être une bonne Lieutenant. Elle semblait droite en tout cas chez les Fines Lames. » Tu retombes dans la facilité d'une discussion sur les détails de sa nouvelle vie de Membre. C'est plus sûr, moins émotionnel. Mais cela ne t'empêche pas d'être sincère et de te soucier de ce que la suite lui offrira comme existence. « Et puis tu n'auras pas à supporter un gros lourd qui cherchera à abuser. » Il y a ça aussi. Un soulagement. Monter les échelons c'était aussi s'exposer à ce genre de comportements. Les hommes avaient tendances à se croire intouchables dès qu'on leur glissait un pauvre sous-grade entre les mains. Tu ne vois pas Andrea laisser ce genre de trucs se produire. Et vraiment ça te soulage, l'idée même qu'on puisse la toucher te donnant la nausée.

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Alecto & Violette

année 40 saison tempérée 1

I'm not coming back (but we can talk)

« Andrea m'a tout l'air d'être une bonne Lieutenant. Elle semblait droite en tout cas chez les Fines Lames. » Ça n'allait pas en s'améliorant mais l'une comme l'autre, nous tentions quelques portes çà et là par le biais de discussions moins intimes et c'était dommage, je le savais bien. Ce n'était pas à moi qu'il fallait apprendre que cet entre-deux risquait de nous faire plus de mal que de bien mais je ne désespérais à l'idée qu'on puisse se rapprocher par la force des choses puisque j'étais désormais Membre. Nous n'étions pas dans les mêmes équipes mais j'étais certaine que les occasions seraient plus nombreuses avec le temps. De toute manière, je n'avais pas d'autre choix si je voulais garder l'espoir de reprendre un vrai contact avec cette cousine qui s'était tant éloignée. « Tu n'es pas la seule à m'en dire du bien. » J'avais évite de nommer les personnes qui m'avaient parlé d'Andrea puisqu'il s'agissait de mes parents.

« Et puis tu n'auras pas à supporter un gros lourd qui cherchera à abuser. » A cette réflexion, je déglutis avec difficulté. Quelque part, c'était un signe qu'elle se souciait réellement de moi mais ça avait eu l'effet d'une gifle reçue en pleine figure. Je n'y avais jamais pensé parce que mes parents, sans m'étouffer, me protégeaient à leur façon et parce que jusque-là, je n'avais jamais été confrontée à ça mais c'était une réalité du clan. Ne pas passer par la case Chair à Pâté était encore une occasion de moins de souffrir de ce genre d'abus. J'étais encore trop insouciante. « J'espère que ça pourra te permettre de ne pas trop t'inquiéter pour moi. Tu sais, contrairement à eux, je ne veux pas être un frein pour toi. Tu ne le mérites pas. » A peine avais-je sorti ces mots que je m'en mordais les doigts. J'avais franchi la limite, j'en étais consciente mais ça avait été tout simplement plus fort que moi.

AVENGEDINCHAINS

» GUESS WHO'S BACK, BACK AGAIN ?
» she had it coming — asha
» zoya • what is coming is better than what is gone
» Alecto • push yourself because no one is going to do it for you
» Right in the middle of nowhere (Alecto)

I'm not coming back (but we can talk) ft. Alecto

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