une responsabilité choisie (Archie)

JAGUARS DU SUD

Yume & Archie

année 41 ; deuxième saison tempérée ; fin de journée 97

une responsabilité choisie

Avec la tempête, tout était devenu un peu plus compliqué encore. J'avais l'impression que n'avions eu de cesse d'essuyer des moments difficiles émotionnellement parlant et, d'une certaine façon, j'étais drôlement soulagée d'avoir quelqu'un sur qui veiller parce que ça avait le don de m'occuper la tête. Le problème, c'était que depuis la rébellion, les obstacles avaient été relativement nombreux : il y avait eu la saison polaire et cette impression désagréable que j'allais perdre mes pieds à tout moment, saison qui empêché beaucoup de monde de se déplacer du territoire et d'être réellement actif mais aussi la tempête. Deux grands moments d'immobilisme. Certes, je pouvais bouger mais je ne pouvais pas me rendre utile. Heureusement, il y avait eu l'ouverture du quartier des jeux et j'avais accès au bar à drogue mais Archie n'aurait pas pu m'y rejoindre. J'avais appris pour ses blessures et ça avait quelque chose d'encore plus frustrant. L'ambiance étrange du clan et l'incapacité de travailler comme je l'aurais souhaité m'avait fait sombrer et penser à Owen et je me disais que, quelque part, j'étais certainement la moins malheureuse de nous deux dans l'histoire. J'aurais probablement été inconsolable si j'avais perdu mon propre frère.

J'avais pas mal de relations chez les Vipères à force de traîner au bar à drogue et j'avais demandé à une de mes connaissances de passer le message à ma protectrice. Puisqu'elle semblait aller un peu mieux, je l'invitais au bar à drogue après une bonne journée de travail. Je ne pouvais et ne voulais pas prendre le risque de trop m'écarter d'elle et de perdre ce lien qui nous unissait, principalement parce que ce serait un véritable désastre pour elle. Owen m'avait parlé plusieurs soirs de l'indélicatesse de certains et certaines vis-à-vis d'elle et des dégâts occasionnés. Si je ne le remplacerais jamais, je voulais au moins lui prouver que je ne voulais pas la stigmatiser. Ca ne signifiait pas qu'elle ne méritait pas un peu d'attention. Il fallait d'autant plus être prudent avec elle et ne pas lui envoyer de mauvais signaux.

J'étais arrivée la première sur les lieux, j'avais commandé un verre d'alcool. Je n'avais pas la prétention, ni l'audace d'insulter leurs alcools devant la propriétaire des lieux mais je continuais de penser qu'il n'y avait rien de meilleur que ceux des Jaguars. Une petite fierté. Quand je la vis arriver, je ne lui fis pas l'affront de l'aider à moins qu'elle ne me fasse un signe parce que ça n'aiderait pas. Elle était capable de se débrouiller, ce n'était plus une enfant et je ne voulais pas la braquer. « Ça fait plaisir de te voir en un seul morceau. » Les salutations classiques ne me ressemblaient pas, elle avait l'habitude de ça.

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VIPERES DE L'OUEST

une responsabilité choisie
Année 41 - saison tempérée 2 (fin de journée 97)
Venir ici n'est pas l'idée du siècle. Tes mouvements ne sont pas aisés. Chacun un peu trop proche d'un rappel que les blessures sont bien là. Celles dans le bas de ton dos ne sont plus un réel problème mais il reste cette plaie au niveau de ton ventre qui prendra nettement plus de temps à guérir. Si tu n'es pas prête de reprendre du service tu n'es au moins plus confinée dans ton lit. La solitude y avait été particulièrement prenante. Le temps qui n'était pas passé à dormir l'était à broyer du noir. Une spirale que tu avais eu toutes les peines du monde à contrôler. Ce n'est pas pour rien que tu bouges aujourd'hui. L'occasion est trop bonne. Une chance qui a quelque chose d'unique vu les circonstances. A l'exception d'une sous-infirmière et d'un voisin, tu n'avais vu personne. Il avait bien fallu passer par l'étape de demander de l'aide pour tes rations. Entre piétiner un peu ta fierté et mourir de faim le choix avait été vite fait. Une troisième visite était venue s'ajouter lorsque cette fille avait frappé quelques temps plus tôt. De toute évidence Yume avait plus de relations que toi chez les Vipères et tu n'en étais pas étonnée. Elle était sociable comme ça et il était difficile de lui résister. Elle était amicale mais réellement soucieuse du confort des autres. Un mélange qui faisait mouche. Parce qu'elle avait su t'approcher sans dépasser tes limites tu l'avais laissé faire. Son existence trop liée à une autre présence apaisante pour que tu ne puisses l'ignorer. Même si ça ne serait plus jamais comme avant. « Ca fait plaisir de te voir en un seul morceau. » Le bar n'était pas ton endroit préféré mais tu le fréquentais par la force des choses. Il était pratique plus qu'agréable. « Ce débris a essayé mais il s'est loupé. » Tu avais à peine souri malgré l'humour. Après dix jours à la maison c'est bizarre d'être de retour dans un environnement plus peuplé et bruyant. Tu te glisses dans le siège à ses côtés plutôt que de prendre celui en face d'elle. Tu ne le diras pas ouvertement mais tu cherches sa proximité. « Je vais supposer que tu n'as rien perdu ? »

JAGUARS DU SUD

Yume & Archie

année 41 ; deuxième saison tempérée ; fin de journée 97

une responsabilité choisie

« Ce débris a essayé mais il s'est loupé. » J'étais heureuse de voir qu'elle n'avait pas perdu sa rage de vivre et l'humour que certains qualifieront de particulièrement déplacé avec celle-là et c'était au final ce qui la caractérisait le mieux. En plus, à part quand ça concernait mes pieds, je partageais cette philosophie : il vaut mieux en rire qu'en pleurer. Nous étions en vie et c'était le plus important. Je n'aurais probablement pas survécu à une perte supplémentaire. L'absence d'Owen me laissait un vide beaucoup trop conséquent, séquelle que je ne devais pas trop afficher par respect pour elle et pour ne pas l'enfoncer un peu plus. Alors je prenais son humour avec le sourire.

« Je vais supposer que tu n'as rien perdu ? » Elle s'était installée à mes côtés et je l'avais accueilli de mon bras valide, l'enroulant autour de ses épaules pour profiter de cette proximité jusqu'à ce qu'elle ne me demande ouvertement de la lâcher. Au fond, c'était une adolescente comme les autres, un peu déstabilisée, devant apprendre à se gérer, se découvrir et trouver de la place pour les autres d'une façon nouvelle. La mort de son frère n'arrangeait absolument rien. Encore moins avec Yara mais là n'était pas le sujet.

« J'étais loin d'y passer. J'ai juste mal calculé mon coup et les gens s'affolaient, ce qui n'a pas aidé. Mais je suis solide. On a encore des tas de trucs à vivre, toi et moi. » Je lui avais souri encore plus franchement. Depuis le début, je ne cherchais pas à être comme Owen, à me rapprocher avec cette idée stupide à l'esprit mais je suivais ses conseils à la lettre parce que je savais qu'il avait toujours tenu à elle et que si ça n'avait pas marché, si j'avais été détestable avec elle, j'aurais pu aller voir ailleurs. « Je suis fière de toi, Arch'. J'espère que tu l'es aussi. Il faut de la force de caractère pour survivre à tout ça. Mais j'en doutais pas. » Je lui fis un clin d'oeil. Cette complicité s'était installée progressivement et ça s'était accéléré depuis la rébellion. J'en étais heureuse. Elle aurait pu me jeter. Je n'étais que la copine de son frère à la base.

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VIPERES DE L'OUEST

une responsabilité choisie
Année 41 - saison tempérée 2 (fin de journée 97)
Les contacts avec les autres te laissent toujours une drôle d'amertume dans la bouche. C'est dans ces moments là que tu te rends compte d'à quel point ils te manquent. D'à quel point tu en as besoin. Tu ne sais pas toujours comment gérer cette part de toi. Cet appétit tout au fond qui ne demande qu'à être satisfait à grands coups de gestes affectueux et de chaleur humaine. Tu absorbes tout ce que tu peux avec elle. La laissant te serrer contre elle sans broncher. Allant même jusqu'à affermir ta position. Pas si loin sans doute de ce chaton que trop voit dans un Jaguar. « J'étais loin d'y passer. J'ai juste mal calculé mon coup et les gens s'affolaient, ce qui n'a pas aidé. Mais je suis solide. On a encore des tas de trucs à vivre, toi et moi. » C'est rassurant. Tu ne sais pas comment elle fait, d'où elle tire cet espoir. Bien sûr que tu n'aimes pas l'idée qu'elle soit blessée mais elle est là et c'est le principal. C'est du moins ce que tu te forces à te dire. Elle est là contrairement à d'autres. Tu dois te concentrer là-dessus. « Je suis fière de toi, Arch'. J'espère que tu l'es aussi. Il faut de la force de caractère pour survivre à tout ça. Mais j'en doutais pas. » Tu n'as pas l'impression d'avoir fait quoi que ce soit pour mériter ça. Tu as eu de la chance. En quelque sorte. Il y avait des jours où tu t'étais dit que tu méritais bien les blessures. Que ce n'était qu'une histoire de karma. Difficile d'y croire réellement néanmoins. Owen n'avait rien fait de mal et ça ne l'avait pas empêché d'être tué durant la rébellion. Tout tient plus d'une hasard que d'une quelconque justice divine. Tu ne sais pas ce qui est le pire. « J'sais pas trop si je peux dire que je suis fière de moi. » Tu as toujours eu du mal à l'être. « T'es bien plus forte tu sais. Tu arrives toujours à sourire malgré tout ça. »

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Yume & Archie

année 41 ; deuxième saison tempérée ; fin de journée 97

une responsabilité choisie

« J'sais pas trop si je peux dire que je suis fière de moi. » Je ne pouvais pas exactement lui en vouloir de voir les choses sous cet angle parce que ce n'était pas un comportement isolé à Paris, que nous avions plus ou moins tous une ou plusieurs raisons de nous en vouloir, même si nous restions humains. Même moi, les jours qui avaient suivi la rébellion, je n'avais pas pu m'empêcher de me trouver tous les torts et tous les défauts du monde parce qu'Owen avait été tué alors que j'avais survécu. Bêtement, j'avais pensé qu'il laissait une petite sœur derrière lui et qu'il aurait mieux valu que j'y passe à sa place, comme si personne n'allait pleuré ma disparition dans ce cas. Mon sourire fut plus discret, un signe supplémentaire que je comprenais son malaise, que je n'allais pas la gronder. Ce n'était ni le moment, ni l'endroit pour ça.

« T'es bien plus forte tu sais. Tu arrives toujours à sourire malgré tout ça. » J'avais bien compris ce qu'elle mettait dans ce fameux tout ça. Comme si, à côté de ça, elle n'avait pas vécu les mêmes traumatismes, comme si elle n'était pas debout malgré tout ça, pour reprendre ses mots. J'avais soupiré. J'avais prévu, au départ, de ne pas lui rappeler qu'elle se reprochait trop de choses mais puisqu'elle insistait et elle se décidait à se comparer à moi, je ne pouvais pas fermer les yeux plus longtemps sur son comportement.

« On n'a pas le même âge. On n'est pas les mêmes non plus. Si tu continues de te comparer aux autres, tu vas vraiment finir par te détester pour de bon et c'est pas ce que je veux pour toi. » C'était égoïste comme façon de présenter le problème mais elle ne m'écouterait probablement que si j'employais cette méthode. Quand on lui parlait de son propre bien, ça ne marchait pas aussi bien.

« En plus, être forte, c'est pas une question de pas pleurer. C'est plutôt savoir accepter l'aide des autres mais, c'est comme tout, ça s'apprend, Arch'. » Je me demandais si je n'aurais finalement pas mieux fait de pleurer devant elle pour qu'elle se rende compte que je craquais, moi aussi, que je n'étais pas infaillible. Peut-être que c'était ça le souci, elle avait besoin de voir ceux qu'elle admirait un peu trop être humain devant elle ou, en tout cas, que ce soit exprimé à un moment ou un autre.

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Année 41 - saison tempérée 2 (fin de journée 97)
« On n'a pas le même âge. On n'est pas les mêmes non plus. Si tu continues de te comparer aux autres, tu vas vraiment finir par te détester pour de bon et c'est pas ce que je veux pour toi. » T'es pas sûre que c'est une question de finir par te détester. Si ce n'est pas déjà fait. Trop d'aspects de toi te dégoûtent. Mais la dernière chose que tu souhaites c'est bien être plus un poids pour elle que tu ne l'es déjà. Tu ne veux pas qu'elle ait à trop s'inquiéter. Aussi plaisant que ce soit que quelqu'un se soucie de toi. « En plus, être forte, c'est pas une question de pas pleurer. C'est plutôt savoir accepter l'aide des autres mais, c'est comme tout, ça s'apprend, Arch'. » Les autres. Vaste concept. Pour apprendre il faudrait de l'expérience. Pour expérimenter il faudrait que tu ais plus qu'une personne avec qui le faire. Avec Yume c'est plus aisé parce qu'il y avait eu Owen pour faciliter la chose. Et puis elle était elle. Il y a une certaine facilité. Avec les autres tu ne savais pas comment t'y prendre. Et puis ça se finissait toujours mal. « C'est pas comme si ils étaient beaucoup à offrir. » Tu fais un peu la moue. Consciente que tu es celle qui bloque à chaque fois mais la mauvaise foi est plus facile. D'autant plus quand il y a bien quelqu'un que tu gardes à distance.

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Yume & Archie

année 41 ; deuxième saison tempérée ; fin de journée 97

une responsabilité choisie

« C'est pas comme si ils étaient beaucoup à offrir. » Il fallait qu'elle fasse la moue. J'avais appris avec le temps que ce n'était pas qu'une question de mauvaise volonté, elle avait souvent du mal à aborder les autres et l'incident avec Yara n'aidait pas mais d'une certaine façon, je m'en voulais de ne pas avoir été plus présente aux bons moments, d'avoir cherché à l'aider à ma façon, avec son accord, pour que ça bouge, pour qu'elle ne continue pas à s'enfoncer dans ce cercle vicieux. J'étais consciente que je n'étais pas sa grande sœur, que j'étais une présence rassurante, que je ne pouvais pas la forcer, que je ne la connaissais pas comme Owen mais la réflexion avait réussi à s'insinuer.

« Les autres ne feront jamais d'efforts pour toi. » Sauf peut-être Yara. Je n'avais pas réussi à mettre ça sur le tapis. J'avais peur de la brusquer, peur de la perdre bêtement. « Je serai toujours là. Je te l'ai promis. Mais tu ne t'es pas sentie seule après la tempête ? » D'une certaine façon, je n'avais pas pu m'empêcher de me ronger pendant ces quelques jours. Je ne voulais pas l'obliger à changer à cause de mes inquiétudes mais je ne pouvais pas non plus ne rien faire. Je devais au moins ouvrir une porte, quitte à ce qu'elle la ferme d'elle-même.

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Année 41 - saison tempérée 2 (fin de journée 97)
« Les autres ne feront jamais d'efforts pour toi. » C'est digne d'un coup de poing bien placé. Tu en restes sonnée. Trop pour te tendre. Pour envisager de réagir. La vérité est cruelle. Tu t'en doutes. T'es pas idiote. Mais ça reste différent de l'entendre venant d'elle. Parce qu'elle veut pas te faire du mal. Elle est cash. C'est tout. Donc ça rend la chose plus vraie encore. « Je serai toujours là. Je te l'ai promis. Mais tu ne t'es pas sentie seule après la tempête ? » Tes lèvres sont pincées. Le sujet te laisse un goût amer dans la bouche. Tu te sens souvent seule depuis un moment. Depuis Owen. Depuis Yara. Tu ne pensais pas que cela pourrait être pire. La sensation est différente lorsqu'on fait le choix de s'isoler comme un animal blessé et quand on a pas d'autre choix. Tu t'étais sentie fragile. Abandonnée. « Sans l'organisation du clan les voisins m'auraient sûrement retrouvé quand l'odeur aurait passé la porte. » Tu marmonnes. L'humour noir juste là pour camoufler cette vérité qui fait trop mal. Des amis, t'en avais pas ici. Même Yara n'avait pas tenté de te rendre visite et tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même pour ça. Tu l'as trop souvent rejetée. Puis toi non plus t'avais pas été là pour sa convalescence. Un comble vu ta responsabilité.

JAGUARS DU SUD

Yume & Archie

année 41 ; deuxième saison tempérée ; fin de journée 97

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« Sans l'organisation du clan les voisins m'auraient sûrement retrouvé quand l'odeur aurait passé la porte. » Je n'étais pas certaine d'être convaincue par sa vision de la situation mais je ne pouvais pas lui reprocher de se protéger en utilisant de l'humour qui me dépassait, surtout après avoir eu particulièrement peur pour elle. C'était une adolescente blessée par la vie qui était injuste, blessée et isolée par extension, qu'elle se lève tous les jours était le seul élément qui devait compter pour le moment. Il faudrait tôt ou tard qu'elle affronte la réalité mais je pouvais lui éviter le saut dans le ravin dans un premier temps, par mémoire pour son frère mais aussi parce que je m'étais attachée à elle.

« Je suis désolée que tu aies à traverser ça en plus. » J'aurais pu ajouter que ça lui prouvait qu'elle avait un clan solide et bien organisé mais honnêtement, je ne pensais pas que c'était ce dont elle avait besoin. Elle devait penser à elle, panser ses blessures et en profiter pour apprendre à être bienveillante et respectueuse vis-à-vis de la personne qu'elle était, avec ses moments de faiblesse, de doute et ses forces. J'avais serré sa main, les yeux dans les siens afin de garder un contact visuel mais aussi afin de ne pas louper un signe évident.

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» archie • why are you full of rage ? because you are full of grief

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