Messages : 79 âge : 31 Crédits : young wolf (ava) Tâche : surveillante. âge du personnage : 18 ans.
Sujet: en mauvaise posture (libre) Mer 8 Déc - 23:56
Anthea & ?
année 41, deuxième saison tempérée, soirée 96
en mauvaise posture
Le premier soir où les Vipères avaient été invitées, sûrement pour consolider cette nouvelle alliance, j'avais joué les peureuses et j'avais trouvé toutes les excuses pour ne pas y foutre les pieds alors que je ne ratais jamais une occasion de m'éclater au quartier des jeux des Jaguars, endroits indescriptible tant il était magique et particulier. Au lieu de ça, j'avais traîné comme une âme en peine sur le territoire, dans mon quartier. Le problème était que je n'avais pas été capable de calmer mes angoisses et la voix dans ma tête avait pris beaucoup trop de place. Vilde avait été un premier rappel de ma lâcheté, de cette fuite il y a de cela de nombreuses années. Je ne connaissais pas tous les Aigles, je ne croiserais peut-être pas celles et ceux qui avaient grandi dans le même quartier que moi mais dans le doute, j'avais trouvé plus prudent de rester bien calfeutrée, loin du danger que tout ça pouvait représenter. J'avais la boule au ventre. Paris apprendrait un jour notre crime. Je finirais par tout balancer sous la pression.
Je ne m'expliquais donc toujours pas ce que je foutais là, dans le quartier des jeux. C'était complètement illogique. J'avais été poussée à y aller mais j'avais toujours cru être plus forte et plus têtue que ça. Ce n'était pas quelques arguments poussant l'affectif qui me feraient changer d'avis, c'était en tout cas ce que je criais toujours haut et fort. Cependant, je devais l'admettre, j'avais flanché. Là, dans les rues d'un quartier que je connaissais plutôt bien, j'avais le sentiment de me retrouver en plein territoire ennemi, je me faisais aussi petite que possible, un gobelet à la main. J'étais mal. Je soupçonnais tous ceux et toutes celles qui passaient plus ou moins rapidement leurs regards sur moi de me juger, de découvrir ce que je gardais au plus profond de moi. Alors quand on me bouscula, je grognai plus que de raison. Si on me le demandait, ce serait à cause de l'alcool. « Me touche pas ! »