close to the edge (libre)

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Année 41 – saison tempérée 2 (zénith 88)
Voilà où se situe ta limite. Quelques jours à peine à voler en solitaire et tu es déjà prête à courber l'échine. A supplier pour obtenir ce que tu veux. C'est tout simplement trop pour toi. A des lieux de ce que tu as demandé. Ta vie n'aurait pas dû se résumer à ça. A cette quête constante dans des rues poussiéreuses. A espérer que ton père tiendrait une nuit de plus. A te dire que ce jour là serait le bon. Que tu trouverais une solution. Il n'y en avait pourtant qu'une seule et tu en étais douloureusement consciente. Tu avais toujours su qu'elle était là. Qu'elle tenait à une seule action. Il fallait juste que tu te fasses connaître. Si tu n'étais pas capable d'assumer ton paternel il y avait cette option. Ils avaient été ses enfants avant toi. C'était leur devoir aussi de l'aider. Leur responsabilité. L'idée de partager te laisse une angoisse difficile à supporter dans le ventre. Tu avais toujours été seule avec lui. Unique lumière de sa vie comme il avait été la tienne. Mais ces deux là avaient toujours existé. Il t'en avait parlé à plus d'une occasion. Son petit garçon turbulent mais dont il était convaincu de la gentillesse et sa petite fille qu'il avait à peine eu le temps de connaître mais qui lui faisait briller les yeux. Kahlan et Alessandra. Une fratrie qui ne connaissait même pas ton existence. Tu en sais si peu d'eux. Tu ne peux qu'espérer qu'ils sont resté des Jaguars. Qu'ils se souviennent de lui aussi. Mais une étape à la fois. D'abord tu dois les trouver. Et encore avant ne pas te faire tuer par le Sud parce que tu t'approches de ses frontières. Tu n'es même pas certaine du protocole dans ces conditions. « Je ne suis pas armée. » Tu as cru bon de dire aux gardes en t'approchant. Tes affaires sont restées à l'hôpital, auprès de ton père. Tu n'as que tes vêtements sur le dos. Juste au cas où l'idée leur viendrait de te priver de tes quelques biens. Garder les mains en évidence semble aussi être un bon début. « Je cherche juste des gens. »

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JAGUARS DU SUD

Nana & Seylah

année 41 ; saison intermédiaire ; zénith 88

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Une silhouette qui se rapprochait venait de casser ma ronde au niveau des frontières. Si son pas semblait lourd, plus elle avançait, plus je réalisais que la jeune fille qui se rapprochait n'était pas bien âgée, ni en bon état, au contraire, elle avait l'air dévasté. A l'observer, il s'agissait sans aucun doute d'une Libre ; elle avait des vêtements en très mauvais état, un corps amaigri par leur dure réalité, elle avait sûrement été soignée à l'hôpital et elle semblait épuisée. « Je ne suis pas armée. » Je n'avais plus aucun doute. C'était bien une Libre. J'étais persuadée qu'elle était perdue, peut-être une nouvelle au sein de Paris ou une fille préservée jusque-là des clans.

« Je cherche juste des gens. » Elle avait les bras lever et sans plus attendre, je m'étais approchée pour la fouiller, afin de m'assurer qu'elle ne nous jouait pas de tour. Si je n'écoutais que mes sentiments, je lui offrirais un toit et même une partie de mes rations parce qu'elle n'avait pas la tête d'une menteuse, encore moins d'une fille suicidaire mais je ne pouvais pas jouer avec le feu. L'expérience m'avait appris que beaucoup d'enfoirés savaient rouler les autres, le tout en leur souriant comme s'ils étaient de bons samaritains. Quelque chose m'intriguait chez cette fille mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus.

« Tu cherches qui précisément ? Tout le monde n'est pas là. » Peut-être n'était-elle pas au courant du voyage, les Libres allaient et venaient sans forcément s'attarder sur la vie de Paris. J'avais reculé une fois la fouille finie pour lui laisser de l'espace. J'étais prête à dégainer mon arme si nécessaire mais elle ne ressemblait en rien à une menace. Je pouvais bien tenter de détendre l'atmosphère.

AVENGEDINCHAINS

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Année 41 – saison tempérée 2 (zénith 88)
Le contact forcé n'est pas si facile pour toi. Tu n'as pas l'habitude de devoir te plier à un tel protocole. Les rencontres avec des Membres ont été peu nombreuses depuis ton arrivée. Ils travaillaient moins au sein de la ville à cause du froid, t'avait-on dit. Ils sont de retour depuis quelques temps mais il était évident qu'ils avaient d'autres chats à fouetter que de se soucier d'une gamine comme toi. Cette fois-ci tu as réclamé cette attention en t'approchant d'un clan. Tu évites tout de même de broncher. La laisses faire son job. Mais tes traits sont tirés et tes mâchoires serrées. Tant de preuves de ton inconfort. « Tu cherches qui précisément ? Tout le monde n'est pas là. » Ce fameux voyage. Tu avais presque oublié ce semi-exode qui s'était déroulé un peu avant la tempête. Tu sens comme un poids qui s'ajoute au niveau de ton estomac. Tu ne peux pas t'empêcher de t'attendre au pire. Qu'elle t'annonce que Kahlan et Alessandra se trouvent à des kilomètres d'ici. Lorsqu'elle recule enfin, tu soupires. Soulagée. Mais seulement au sujet de ton espace vital. Le plus dur reste toujours à faire. Tu déglutis difficilement. Tentes de croiser son regard. « Ka- » Tu bloques aussitôt. Prises d'un soudain doute. Est-ce que c'est vraiment ta seule solution ? En faisant ça tu vas tout déclencher. Plus de retour en arrière possible. Tu seras réelle dans leur vie et pire ils le seront dans la tienne. Aussi dérangeante que soit l'idée, c'est ta seule option. Tu dois le faire. Pour ton père. Tu t'efforces de prendre une longue inspiration avant de te lancer à nouveau. Un peu désolée de lui faire perdre son temps avec tes difficultés. « Je cherche Kahlan et Alessandra. Je sais juste qu'ils sont nés sur ce territoire. » Parce qu'après tout tu n'as pas plus d'infos. Juste ce que votre paternel a pu te dire. Les connaissances dont il disposait avant de s'exiler. Tu en sais peu sur le système mais il y a cette possibilité qu'ils ne soient pas restés. Tu ne peux que prier pour qu'ils n'aient pas eu cette idée.

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Nana & Seylah

année 41 ; saison intermédiaire ; zénith 88

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J'avais bien remarqué qu'elle était tendue lorsque j'avais croisé son regard. Sans parler de ce que dégageait son corps. Elle n'était pas à l'aise, certainement pas habituée à devoir communiquer directement avec des Membres d'un clan sur leur terrain. C'était autre chose que de croiser un Membre ou un Soumis en centre neutre puisque ce lieu était justement considéré comme neutre. Forcément, tous ne voyaient pas ça de la même façon, certains se permettaient quelques libertés, sous prétexte que c'était des Libres. Je ne voulais pas nécessairement traîner avec un Libre, parce qu'ils étaient parfois imprévisibles, poussés par la faim, mais je ne concevais pas qu'on leur tombe dessus parce qu'on ne trouvait pas de meilleure cible, parce que c'était des proies faciles.

« Ka- » Je supposais que je l'intimidais. Ce n'était pas une mauvaise chose quand on était sentinelle parce qu'il ne fallait pas laisser n'importe qui se balader sur le territoire et pour ça, il était indispensable d'avoir l'air un minimum sérieux dans un premier temps. Ça ne signifiait pas que c'était facile tous les jours. Par exemple, j'avais l'impression en ce moment de martyriser un petit chiot fatigué et en très mauvais état. Je n'en retirais pas de la satisfaction, que du contraire, j'étais un peu embêtée qu'elle soit si mal à l'aise et qu'elle n'arrive pas à s'exprimer. Malgré mes propres sentiments, il valait sans doute mieux pour elle qu'elle soit prudente quand elle parlait à un inconnu sur son territoire.

« Je cherche Kahlan et Alessandra. Je sais juste qu'ils sont nés sur ce territoire. » Après qu'elle ait dit leurs noms, quelque chose m'avait frappée, elle leur ressemblait si on les imaginait plus maigres et plus affamés. En plus jeune aussi. On aurait vraiment pu y voir Alessandra plus jeune, c'était perturbant. « Tu as de la chance, ils ne sont pas partis. Je ne sais malheureusement pas où ils se trouvent. » J'avais des possibilités, des actions mais limitées. « Tu préfères attendre ici ou tu veux qu'on cherche ensemble ? » Je ne voulais pas la pousser ni dans un sens, ni dans l'autre, elle avait l'air de quelqu'un de réservé.

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Année 41 – saison tempérée 2 (zénith 88)
Les noms la font réagir. Tu n'es pas bien à l'aise sous son regard plus insistant. Pas sûre de ce qu'elle cherche. Tu es plus ou moins sûre qu'elle va te dire qu'ils sont toujours Jaguars. Pour le reste tu es dans le flou. Tu ne sais même pas si tous les gens d'un clan sont censés se connaître. L'idée paraît illogique. Tu ne sais même pas exactement combien ils sont. Les frontières suggèrent beaucoup. Toutes des informations que tu aurais pu avoir. Ton père avait essayé mais tu avais fait la sourde oreille. Refusant l'idée d'en apprendre plus sur cette place que tu détestais par principe. Mais tu avais quand même dû prendre tes marques. Accumuler des connaissances pour survivre. Elles ne te servent pas ici. C'est trop technique. Tu n'envisages pas vraiment l'idée de pouvoir leur ressembler. Ton père n'a jamais suggéré quoi que ce soit. Logique. Il n'a vu grandir que son fils. Et encore pas si longtemps que ça. Vous n'avez même pas la même mère. « Tu as de la chance, ils ne sont pas partis. Je ne sais malheureusement pas où ils se trouvent. » Partis en voyage. Tu peux au moins décrypter ça. Cela te rapproche d'un pas de plus vers eux. La peur refait surface. Te pousse à serrer les poings dans tes vêtements. Tu dois encore lutter contre l'envie de simplement tourner les talons. Mais tu restes en place. Tu es déjà venue trop loin pour abandonner. « Tu préfères attendre ici ou tu veux qu'on cherche ensemble ? » La proposition est inattendue. La place d'une Libre n'est pas sur un territoire. Il y a sans doute des exceptions comme celle-ci. Tu réfléchis une seconde. Il y a du pour et du contre des deux côtés. Continuer à avancer est effrayant mais tu sais bien que tu n'as le choix. Que si tu attends ici tu risques de te convaincre de disparaître avant d'avoir pu les voir. « Je veux bien t'accompagner. » Oui c'est mieux comme ça. Et même si tu ne la connais pas elle t'est tout de même moins étrangère que tous les autres Jaguars dans les environs. A sa façon. Et puis elle connait leurs noms. C'est peut-être une bonne façon de te préparer pour la suite. « Tu les connais bien ? » Tu oses glisser. Le regard fixant tes pieds alors que vous commencez à avancer.

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Nana & Seylah

année 41 ; saison intermédiaire ; zénith 88

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C'était stupide, sans aucun doute, encore plus stupide de penser que c'était seulement envisageable, mais j'aurais aimé pouvoir la rassurer complètement. Moi qui étais née Jaguar, je ne pouvais même pas imaginer la pression que ça pouvait être que de se présenter aux frontières d'un territoire en tant que Libre, que son idée soit de nous rejoindre ou de simplement avoir des réponses dans un premier temps. J'imaginais dans ma tête qu'elle cherchait des réponses auprès de Kahlan et Alessandra, qu'elle devait être de la famille mais je ne pouvais pas tout comprendre comme ça. Des détails m'échappaient et qu'elle leur ressemble ne faisait pas tout.

« Je veux bien t'accompagner. » Intérieurement, je criais victoire. Je n'avais pas peur des Membres qui pouvaient traîner dans les environs, depuis la rébellion, les crevards n'auraient plus oser tenter quoi que ce soit, même vis-à-vis d'une Libre, mais c'était plus fort que moi. Je la préférais à mon côté que devoir la ramasser à la petite cuillère parce qu'un Membre doté de moins de tact aurait mis les pieds dans le plat. Elle me donnait l'impression d'être particulièrement intimidée alors que tout le monde s'accordait sur le fait que j'étais trop bonne pour un règne comme celui de Joshua.

L'âge m'avait appris qu'avec certaines personnes, même si l'intention était louable, il valait mieux ne pas trop en faire dans un premier temps. Il n'y aurait peut-être pas de nouvelle rencontre mais je préférais malgré tout ne pas lui donner une mauvaise impression. J'avais donc entamé la recherche sans plus de cérémonie mais en jetant de temps à autre un regard dans sa direction. J'avais trop peur qu'elle ne me file entre les doigts. Et la suite, c'est toujours la même chose. Mauvaise rencontre, mauvais timing, les Membres indélicats... « Tu les connais bien ? » Une autre victoire. Elle essayait d'en apprendre plus et renvoyait l'image d'une fille courageuse. « Alessandra a traîné avec ma meilleure amie et avec une femme que je respecte énormément. Kahlan, je le connais essentiellement parce qu'on traîne beaucoup aux mêmes endroits. Je le connais peut-être un peu moins qu'Alessandra mais je le connais quand même. C'est pas des mauvais bougres du tout. » J'espérais ne pas y aller trop maladroitement. J'avais vraiment cette crainte de la briser au moindre mot de travers.

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you would've been the one

I guess you never know, never know and if you never bleed, you're never gonna grow and it's alright now. But we were something, don't you think so? And it would've been sweet if it could've been me.

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Année 41 – saison tempérée 2 (zénith 88)
« Alessandra a traîné avec ma meilleure amie et avec une femme que je respecte énormément. Kahlan, je le connais essentiellement parce qu'on traîne beaucoup aux mêmes endroits. Je le connais peut-être un peu moins qu'Alessandra mais je le connais quand même. C'est pas des mauvais bougres du tout. » Quelles sont les chances ? Elle ne se contente pas de les connaître de noms. Elle a un lien avec Alessandra. Tu ne sais pas comment prendre la chose. Les émotions se bousculent trop en toi. Il y a cette amertume. Ton père a eu raison pendant tout ce temps. Il le disait parfois. De braves gosses. Comment peut-il savoir ? Tu l'avais pensé très fort sans jamais oser dire quoi que ce soit. Son fils tu peux comprendre. Mais sa fille est autant une étrangère pour lui qu'elle l'est pour toi. Tu ne peux t'ôter cette idée de la tête. Incapable aussi d'imaginer qu'on puisse aimer quelqu'un qu'on ne connait pas. Il l'a juste engendrée. Il ne l'a pas vu grandir. C'est toi sa fille. « Tu connais aussi leur famille ? » Tu lâches parce que tu ne peux plus le garder pour toi. Tu as cet espoir. Que leur mère fasse encore partie du tableau. Qu'ils l'aient elle. Qu'ils te laissent ton père parce qu'ils ont déjà une famille. Un autre homme qui est devenu le leur et a pris soin d'eux toute leur vie. C'est égoïste. Tu le sais bien. Tu ne veux pas de ça pour ton paternel. Tu veux le voir soulagé de retrouver ses autres enfants. Tu veux que eux l'aident à aller mieux. Mais c'est compliqué. Parce que tu ne sais pas quelle est ta place dans cette histoire. Si tu en as vraiment une. Tu n'es pas une Jaguar. Tu ne sais pas ce que ça fait d'appartenir à un clan. D'être unis par un serment. Ils sont restés. Ici avec leurs racines. Il sera fier d'eux. Contre ça tu ne peux pas lutter.

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Nana & Seylah

année 41 ; saison intermédiaire ; zénith 88

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« Tu connais aussi leur famille ? » Cette fille était drôlement curieuse. En tout cas, elle l'était beaucoup trop pour que ce soit un détail anodin. Plus j'y pensais, plus elle me faisait penser à Alessandra et ça non plus, ce n'était pas dû au hasard. Petit à petit l'image prenait forme et je me disais qu'elle devait être de sa famille, même si c'était quelque chose de lointain. Si elle n'avait pas parlé de ça franchement, d'elle-même, c'était qu'elle voulait garder ça pour elle et, par conséquent, que ce n'était pas quelque chose de facile pour elle. Ou bien elle voulait effectivement garder ça pour elle, sans devoir aller chercher plus loin.

« Malheureusement pas assez. Je connais un peu plus le passé d'Alessandra mais il est pas très clair. » J'espérais pouvoir l'aider d'une façon la moins brusque possible. Je ne voulais pas la voir se fermer soudainement alors qu'elle me parlait depuis que je l'avais interceptée aux frontières.

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» Close to the heart (os)
» Close up the distance between all these parallel lines (Oz)
» FDAS DE NOÊL • Too close for Christmas
» (scénario) you close your eyes and the glory fades
» INTRIGUE 5 • you close your eyes and the glory fades

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