Messages : 210 âge : 31 Crédits : bambieyestuff (ava) Tâche : espionne assignée aux Dragons. âge du personnage : 18 ans
Sujet: le retour aux choses sérieuses (libre) Dim 18 Avr - 15:40
Circe & ?
année 41, seconde saison tempérée, journée 98
le retour aux choses sérieuses
J'étais passée chez Faust, lui annonçant que je reprenais du service et elle avait insisté pour faire sa part du boulot, pour reprendre ses propres mots parce qu'elle n'aurait pas voulu que je sois attrapée par les Dragons alors que je me remettais enfin de mes blessures. Si je voyais une fois de plus le gobelet à moitié plein, elle le voyait à moitié vide mais c'était une bonne complémentarité parce que si elle n'était pas si paranoïaque, elle ne ferait peut-être pas un si bon travail. Et quel travail ! Cette acharnée du maquillage y avait mis beaucoup de soin et beaucoup trop d'énergie pour son propre bien mais elle allait pouvoir se reposer parce qu'on ne lui en demandait pas trop, pas encore, pas avec les dégâts de la tempête. Elle n'avait pas été épargnée, la pauvre.
Avant de partir, je l'avais remerciée avec enthousiasme, comme à l'habitude. C'était con parce que je me lançais dans la gueule du loup et qu'on entendait beaucoup trop de choses au sujet des Dragons, les autres Espionnes m'ayant glissé un mot à leur propos, mais c'était notre routine et je me sentais réellement utile quand je bougeais du territoire. Tout le monde ne comprenait pas qu'on puisse prendre de tels risques mais sans ça, les clans n'avanceraient probablement pas au même rythme. Ce n'était clairement pas le moment de se faire choper parce qu'on disait que les Anciens ne rigolaient pas mais je n'y allais pas sans être au top de ma forme. Théa n'aurait jamais envoyé une Espionne sur le territoire nord sans s'assurer qu'elle était capable de s'échapper au besoin. Elle n'était ni Annabella, ni Samuel. Ce chef presque autant apprécié que l'était celle qui avait précédé la nôtre.
Le travail de Faust m'avait permis, une fois encore, de passer la muraille sans trop de difficulté. J'étais plus ou moins certaine que si je devais me faire prendre, la sentinelle qui m'avait laissée passer s'en mordrait les doigts. S'en mordre les doigts était synonyme de torture et de mort chez les Dragons. On ne rigolait pas. Je me baladais sur le territoire, trouvant l'ambiance particulièrement morbide. On ne rigolait pas. Je me sentais encore moins à l'aise qu'en temps normal, une odeur de sang émanait d'un peu partout. C'était horrible. J'avais remarqué quelqu'un se faire tabasser par un groupe d'autres Dragons portant un espèce de brassard. Ce brassard dont j'avais entendu parler par des Vipères qui en avaient vu plusieurs en porter autour de leurs bras aux usines. Après avoir pris la peine d'écouter ce qu'ils disaient et d'observer la situation, j'avais tendu le bras à la fille qui s'était encouru, apeurée avant de sentir une présence derrière moi. « J'ai fait quelque chose de mal ? » C'était une simple question, sans agressivité dans la voix, pour tâter le terrain. Je venais à peine de me retourner et le soleil n'aidait pas. Je n'y voyais pas grand-chose directement, donc je n'aurais pas pu remarquer le brassard d'un simple coup d’œil.