messagère du dimanche
Année 41 - saison tempérée 2 (zénith 94)

Le retour de certains voyageurs a beau être un rappel constant de ce choix que tu as fait et avec lequel tu dois continuer à vivre il y a au moins un élément pour t'apporter un peu de réconfort. Cela te fait du bien d'avoir retrouvé Rose. De pouvoir passer du temps avec elle même si ça signifie la plupart du temps l'avoir dans les parages et lui demander des coups de main. Il y a tout de même des discussions possibles, des pauses que tu prends avec plus de plaisir que d'habitude. Une forme de normalité si on omet le fait que tes blessures sont bien trop dérangeantes et qu'elle se remet de ce long voyage. Mais au moins elle est là et c'est une source de motivation dans laquelle tu puises. « Rose ? » Tu appelles sans lever les yeux. Consciente de sa présence quelque part dans la salle dans laquelle tu t'es installée une petite alcôve pour travailler. Un vrai nid où tout est calculé pour être à portée de main, tout le reste des documents qui avaient pu être récupérés dans le QG empilés dans les coins et toujours en train d'être triés. Tu termines de griffonner un nom sur un carnet avant de sourire à ta binôme lorsqu'elle s'approche. « Cela te dérangerait de faire un saut chez les Jaguars pour moi ? » Être Messagère ne s'improvise en temps normal pas mais tu as confiance en Rose. Elle sait comment s'adresser aux autres et ce ne sont que les Jaguars. Tu es certaine qu'elle n'ira pas vexer accidentellement Noâ ou créer un quelconque incident avec les sentinelles. « Je préfère laisser encore quelques jours de repos à Petra et j'ai déjà fait courir Korra chez les Dragons hier. »

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Année 41 - saison tempérée 2 (zénith 94)

« Pas du tout. J'aurai peut-être même l'occasion de revoir certaines personnes en y allant. » L'idée ne te dérange pas. Tu préfères même cette franchise. Tu sais très bien que les Messagères profitent souvent de leurs sorties pour faire d'une pierre, deux coups en rendant visite à des connaissances. Lorsque vous n'êtes pas dans l'urgence ce n'est vraiment pas un problème. « Pense simplement à en parler à Noâ. Il vaut mieux couvrir tes arrières puisqu'ils ne te connaissent pas sous ce rang. » Ce n'est qu'un rappel par mesure de prudence tu sais qu'elle n'ira pas faire de folies. Tu lui fais confiance. Ce n'est pas pour rien que tu l'envoies elle plutôt qu'une autre. Et même si le territoire sud paraît très tranquille on est jamais à l'abri d'une sentinelle plus zélée voulant la raccompagner aux frontières directement. Tu en reviens au sujet de sa mission en lui tendant le carnet ainsi qu'une insigne de Messagère récupérée dans un tiroir. « Il s'agit de la liste des Membres qui vont participer au voyage de chasse. Elle te donnera normalement celle des Jaguars en retour. Dis lui aussi que nous ne rencontrons aucun problème durant nos préparatifs. Et remercie là pour l'autre fois. Elle comprendra. » Tu t'assombris un instant avant de t'efforcer de sourire. « Passe par notre frontière commune ils chipoteront moins. »

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Année 41 - saison tempérée 2 (zénith 94)

« Un souci ? » Ce n'est pas étonnant. Elle te connait depuis trop longtemps. Ce serait aussi une autre histoire si elle ne se souciait pas de toi. Le contraire serait peut-être plus facile en ce moment. Tu n'es toujours pas au meilleur de ta forme. Le corps et l'esprit s'empoisonnant sans doute. Tu maîtrises moins ton langage corporel. Une bonne chose vraiment que le boulot soit dense et que tu ais de bonnes raisons de te terrer ici. Tu soupires. Bouges un peu pour t'enfoncer dans ton siège. Un effort futile pour trouver du confort. Tu n'aimes pas lui mentir. Une autre vérité fera donc l'affaire. « Un peu d'orgueil peut-être. Depuis le début du voyage Noâ a été une sorte de soutien. Son charisme et son expérience ont rendu la discussion trop facile. Je suppose que je crains que cette image de débutante trop sensible vienne à me poursuivre. » C'est idiot. Ce n'est pas l'image qu'elle t'a laissé. Elle n'a fait que t'offrir des pistes pour t'aider à te renforcer en tant que Chef. Ce qui est peut-être au fond un aveu. Qui irait aider une potentielle ennemie sans la sous-estimer ? Sauf que vous êtes alliées. Tu ne connais pas assez cette femme. Et si tu veux croire à sa bienveillance il est trop naturel dans cette ville de se méfier.