Reyna

hunger games au

 I might numb from the pain

Rey était là et c'était sans doute le seul élément auquel je tentais de me raccrocher à ce moment. C'était un génie, même si la seule chose qu'on murmurait à son sujet, c'était qu'elle était devenue une garce qui ne pensait plus qu'à elle et ses avantages. Moi, je la connaissais ou, en tout cas, je connaissais une autre réalité, une autre facette de mon aînée. Elle m'avait sauvée, ce qui signifiait qu'elle se souciait des autres, mine de rien. J'avais conscience d'autre chose, conscience que je ne pouvais pas toujours me reposer sur ceux qui m'entouraient, que je devais mériter ce titre. On pouvait me féliciter et me trouver incroyable, je devais cette victoire à elle et elle seule. Au final, je n'avais pas apporté grand-chose dans l'équation, ce n'était pas surprenant que personne n'ait misé sur ma victoire dans un premier temps. Alors, oui, Rey était là, elle était coincée comme moi mais je ne pouvais pas attendre qu'elle agisse, je devais lui prouver ou peut-être me prouver que je pouvais trouver une solution par moi-même.

« Tu vas bien ? Je vois pas grand-chose. » Je toussais à chaque fois que j'essayais de parler et j'avais mal au niveau de la poitrine et du ventre mais c'était dû au choc. Mes yeux subissaient la poussière qui s'était dégagée et être plongée dans le noir n'aidait pas à y voir clair alors j'avançais à tâtons pour la retrouver, le temps que mes yeux s'adaptent à ce manque de lumière. Je ne paniquais pas trop à ce niveau, nous étions à l'abri à l'intérieur. Pour le moment en tout cas. Personne n'aurait eu l'occasion de se glisser et de poser des pièges. Je ne cherchais pas de l'aide mais si je voulais prendre une décision, je devais avoir tous les éléments en main, je ne pouvais pas la laisser sur le côté, je devais néanmoins savoir dans quel état elle était après cet accident soudain pour mieux l'assister au besoin. Foncer dans le tas n'était jamais la solution, les Hunger Games me l'avaient bien appris. Une chose dont j'étais certaine, c'était que le temps n'était pas notre allié non plus. Des éclairs illuminaient le ciel noir, c'était notre unique source de lumière. Nous avions droit à une atmosphère lourde et anxiogène.