Messages : 718 âge : 31 Crédits : cepoilfaitdestrucs (ava) Tâche : ravitailleuse âge du personnage : 17 ans
Sujet: le dernier refuge (théa) Jeu 31 Aoû - 21:04
Rose & Théa
année 41, seconde saison tempérée, soirée 92 (ou autre ?)
le dernier refuge
Je ne savais pas si c'était une bonne chose que d'avoir pris au pied de la lettre ce que Théa m'avait dit à mon retour. C'était vrai que j'étais dans un sale état, que c'était sûrement mieux de ne pas ruminer dans mon coin et j'avais bien constaté comment ma mère me regardait, rongée par l'inquiétude et ses tentatives échouaient bien malgré elle mais je n'étais pas certaine que ma binôme, nouvellement chef, méritait de supporter ce fardeau pour autant. Elle en avait déjà tant fait pour moi depuis que nous étions plus jeunes. Elle m'avait soutenue quand d'autres me regardaient de travers, quand d'autres me rabaissaient parce que je ne fonctionnais pas de la même façon. Raisonnement complètement stupide avec le recul mais c'était celui qu'ils avaient eu. Maintenant plus que jamais, elle avait Laz, une vie qui se construisait, des impératifs en tant que chef et elle ne chômait pas, surtout depuis qu'une alliance s'était instaurée entre les Vipères les Jaguars. Si je savais qu'elle le pensait, qu'elle était toujours prête à m'accueillir quand le moral retombait, j'avais l'impression de beaucoup trop m'appuyer sur elle.
J'avais frappé à la porte en début de soirée et Laz m'avait accueillie avec gentillesse et discrétion. Au fond de moi, j'étais convaincue d'être un boulet qu'il acceptait presque trop facilement parce qu'il ne voulait pas décevoir ou blesser Théa et c'était tout à son honneur. J'étais même drôlement heureuse pour elle mais je devais être l'espèce de chose qui traînait dans les pattes de sa petite amie. Il ne devait pas énormément m'apprécier. A moins que ce ne soit la phase qui me pousse à être aussi blessante envers moi-même. Depuis ce voyage qui m'avait complètement bousillée. C'était culotté de me plaindre quand je n'avais pas subi la maladie. A côté d'Esfir. Ne parlons même pas de Louane. Je m'étais fait petite en attendant que Théa n'arrive depuis qu'il m'avait proposé de m'installer et de faire comme chez moi. Je regardais un coup mes pieds, un coup dans sa direction avec un sourire sincère mais petit.