All I want for Christmas is Yu

C'est toujours pareil. Tes quelques expériences auraient dû te pousser à apprendre ta leçon mais tu n'es qu'une ado idiote et tu as désormais à l'assumer. L'alcool a laissé dans ta bouche un goût écœurant et âcre que tu rêves de chasser d'un tête à tête avec ta brosse à dents pour quelques heures au moins. Si seulement tu avais la force de bouger un orteil. Le lit est trop confortable en comparaison de ce qui t'attends. Tu le sens, aux frontières de ce que tu es, il y a ce que tu vas être et ce ne sera pas beau à voir. Mentalement tu cherches où se trouve la salle de bain. Une idée idiote. Tes yeux sont toujours fermés et tu ne sais même pas exactement où tu te trouves. Pas chez toi, ça tu es sûre. L'odeur qui flotte dans ces draps est trop masculine. Pourtant il en existe une autre. Quelque chose de plus doux qui te rappelle étrangement une effluve sentie en passant. Ce n'est pas si familier que ça non plus et c'est ça qui te perturbe le plus. Dans tous les cas, les indices sont minces. Tu grimaces avant même de soulever les paupières, prête à te faire agresser par une luminosité trop forte mais il fait sombre dans la chambre. Les stores sont fermés. Quelqu'un a eu cette intelligence. Tu n'y penses pourtant pas longtemps. Tu es trop perturbée par ce truc qui bouge un peu dans ton champ de vision. Maladroitement tu te tapotes la tête, ta main froissant un peu un papier que tu décolles de ton front. Qui as eu l'audace de te coller un post-it sur la tronche ? Remercie-moi plus tard. Ce n'est pas signé mais tu reconnais l'écriture soignée de Fitz. Qui d'autre ? Tu fusilles le smiley souriant à la suite des mots sans comprendre. Avant que ça ne te frappe. Oh non. Au même moment, ça remue derrière toi. La chaleur se déplace et seulement tu te rends compte d'un détail qui aurait pourtant dû te frapper. Il y avait un bras drapé sur toi. Ton souffle se bloque dans tes poumons et tu fermes précipitamment les yeux, espérant que ce n'est qu'un mauvais rêve. Tu es soudain bien craintive à l'idée de découvrir à qui appartient ce corps qui s'est dégagé du tien. Tu as bien d'autres questions mais celle-là est à la fois la plus évidente et la plus importante de toutes. « C'est pas vrai. » Tu grognes entre tes dents, la tête s'enfonçant dans l'oreiller. Tu es tentée à l'idée de te faire suffoquer. La mort semble plus douce que la gêne à venir.

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It’s always right person and wrong way. on again, off again. I don't know what to say or do. On again, off again. You don’t know what I’d do for you.

Love you like oxygen