Hit back harder ft. Bellamy

DRAGONS DU NORD

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Année 41 - SP (jour 43)

Tu n'es pas prêt Magnus. Tu es trop jeune. Tu ne connais rien des réalités de la guerre. Tu n'iras pas combattre. Les mots de ta mère étaient tant de coups portés à ta fierté. Tu les entends encore alors que tu parcoures le territoire avec colère, refusant de rentrer comme l'ado stupide que tu es. Trois jours plus tard. Trois jours que tu fuis la maison et que tu lui donnes raison. Tu es Membre maintenant. Pas depuis si longtemps mais l'ancienneté ne change rien. Tu aurais dû avoir le droit de combattre. Tu ne comprends vraiment pas cette punition. Tu n'as rien fait de mal pourtant. C'est dans un moment pareil que tu hais la place de ta mère. Juste avec sa gloire passée, elle t'empêche de faire tes propres armes. Quelle injustice ! Habituellement tu as un autre discours. Tu as plutôt bien apprécié jusqu'ici de profiter, d'abuser même, de son statut. La vie a été belle pour toi. Elle l'est encore, quelque part. Sauf pour l'attaque. Cette attaque qui te reste en travers de la gorge. Ils sont tous là à afficher leur gloire et toi tu n'as fait que monter la garde comme un pauvre clampin. Même pas aux frontières. Trop dangereux aux yeux de maman. Quelle honte ! Furax, tu balances un coup de pied à une porte qui passe. Tu t'acharnes même deux secondes dessus. Deux secondes de trop. « Calme-toi le mouflet ! » Ce n'est même pas le propriétaire de la porte qui parle. Juste un crétin qui passe. C'est la goutte de trop. Tu te retournes, furax. Lui, tu vas lui en mettre une. Tu te fiches bien de qui il est et de ce qu'il fiche dans ce quartier pourri. Tu veux juste évacuer la tension. Alors tu te jettes sur lui. Ton poing se fracasse presque douloureusement sur sa mâchoire. Dans l'instant, tu ne te rends pas compte que c'est une connerie et que tu ferais mieux de ne pas trop te faire remarquer. C'est ce que dit ta mère en tout cas. Une raison de plus de frapper. Encore et encore. Et tu te fiches que le type soit à terre et en sang, il n'y a que les coups et l'adrénaline que ça libère qui comptent. Au moins ta mère aurait une bonne raison de te gronder comme le gosse qu'elle pense que tu es.

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Pour survivre dans ce clan, il fallait apprendre à fermer les yeux sur les injustices quotidiennes dont pouvaient faire preuve certains privilégiés. Des natifs, tout comme elle, qui pensaient avoir un droit de vie ou de mort sur autrui. Une belle brochette d'enfoiré aux idées bien arrêtées que Bellamy avait du mal à supporter. Pourtant, elle n'avait pas quitté son clan. Parce qu'elle y tenait. Même avec tout le sang sur ses mains, elle savait qu'elle n'aurait jamais pu éteindre les flammes meurtrières qui roulaient sous sa peau. Une vie chez les vipères ou même chez les jaguars auraient sans doute été plus simple pour elle. Mais elle avait son clan dans la peau. Et elle était persuadée qu'il suffisait d'un peu pour le rendre meilleur. Et si pour ça, il fallait qu'elle commence par fermer les yeux, elle le ferait, comme elle avait pris l'habitude de le faire. Et qu'importe qu'elle ne puisse plus se regarder en face. Il y avait des sacrifices qui en valaient la peine. C'est ce qu'elle pensait faire, une fois encore. Des passages à tabac en pleine rue étaient presque une affaire courante dans certains quartiers. Si elle pressait le pas, elle n'aurait plus à entendre les gémissements plaintifs, ni le fracas des coups sur un corps bientôt brisé. Généralement, l'éclat de colère passait vite et le temps reprenait son cours. Elle ralentit pourtant. Allant à l'encontre de ce qu'elle se conjurait de faire. Cette fois, elle n'arrivait pas à faire le vide, à remettre ses œillères et à avancer. Si elle partait, la victime allait en crever. C'était une certitude. Là encore, rien de très inhabituel. Elle avait aussi fermé les yeux sur ce genre cas. Elle pouvait le refaire, reprendre sa route. Pourquoi s'était-elle arrêté d'ailleurs ? Quelle sombre idiote. Quand elle se rendit compte de ce qu'elle s'apprêtait à faire, il était déjà trop tard, elle avait déjà fait demi-tour, avait déjà fondu sur sa proie.

Ses doigts trouvèrent d'eux-mêmes le point de pression sous les oreilles de l'agresseur. Et elle s'assura d'y appliquer assez de force que pour lui faire mal et le forcer à se décoller de sa victime. Ce n'était rien sur l'échelle de ce qu'elle pouvait lui faire subir. Rien, une boutade, un courant d'air qu'elle se forçait à maintenir pour ne pas devenir exactement comme lui. Mais cette clef avait bien plus d'effet sur les hommes à force d'expérience. Je vais te relâcher mais t'as pas intérêt à bouger. Quand elle jugea la distance mise entre les deux hommes suffisante, elle se permit d'observer le bagarreur, l'air neutre quand elle ne ressentait que du dédain. Un gamin, un gamin qui se prenait pour un roi. Qu'est-ce qui te prend d'agir comme ça ?

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Année 41 - SP (jour 43)

La douleur jaillit soudainement. C'est un éclair de blanc dans le rouge de ta colère. Une zébrure qui te force à baisser le bras alors qu'une plainte quitte tes lèvres. Il te faut une seconde pour comprendre. Quelqu'un s'est glissé dans ton absence de garde et tu ne sais trop comment, t'as arrêté net. Tes yeux se plissent sous la douleur. Ah, tu fais moins le fier désormais. « Arrête ça ! » Ta voix n'est pas encore plaintive, ça va venir. Tu aimerais pouvoir te dégager, te défendre comme il se doit mais l'idée d'une douleur plus forte te bloque sur place. « Je vais te relâcher mais t'as pas intérêt à bouger. » La voix t'est inconnue. Un détail qui compte. Tu as déjà assez honte de t'être fait maîtriser aussi facilement sans avoir à supporter les leçons de quelqu'un qui t'insupporte. « Ok, ok.» Tu t'es un peu trop empressé d'obéir. Tu suis le mouvement, t'écarte comme elle le souhaite. Tu te sens comme une marionnette. Tes poings sanglants sont levés, le froid s'attaquant déjà aux écorchures. Lorsque tu es finalement relâché, tes joues brûlent de honte. Tu t'es vraiment fait avoir comme un bleu et devant toi il n'y a qu'un petit bout de femme. « Qu'est-ce qui te prend d'agir comme ça ? » Tu te rebiffes direct. Qu'est-ce que ça peut bien lui faire ? Elle se fiche sûrement complètement de tes raisons et va te faire la leçon comme les autres. Tu fourres tes mains dans tes poches, réprimant une grimace lorsque le tissu rêche frotte contre tes blessures. « C'est pas tes affaires. Je fais encore ce que je veux. » Tu es moins fier de toi qu'il n'y paraît. Ce mec t'a saoulé mais tu ne voulais pas le mettre dans cet état non plus. Tu n'as pas encore avalé la première vie que tu as du prendre. L'acte a été facile mais la suite l'est moins. Ta mère t'avait prévenu mais comme toujours tu n'avais pas écouté. Alors ce type tu le préfères vivant. Tu devrais presque remercier la fille de t'avoir arrêté mais pour ça, elle peut toujours rêver. Tu restes un gosse renfrogné en rébellion contre le monde.

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Après avoir observé le spécimen, Bellamy ne put que se maudire. Pourquoi n'avait-elle pu se retenir d'intervenir ? Ce n'était même pas le fait qu'il soit le fils d'une gradé. Non, ça, elle l'avait noté dans un coin de son esprit mais cela ne changeait absolument pas la situation qu'elle avait sous les yeux. Le problème, c'était qu'elle devrait faire avec un gamin colérique absolument incapable de se gérer. Elle soupira rien qu'à l'idée. Pourtant, maintenant qu'elle avait déjà mis les pieds dans le plat, il lui était interdit de juste reculer et partir, même si l'envie ne manquait pas. D'un coup d’œil rapide, la dragonne estima les dégâts, notant les poings meurtris de l'agresseur et la situation beaucoup moins enviable de la victime, se retenant d'exprimer à voix haute les injures qui lui trônaient dans la tête. L'espace d'un instant, elle fut tentée de lui faire une remarque cinglante sur la hiérarchie du clan et de la façon dont il s'adressait à des inconnus mais elle se retint fermement. Elle n'allait pas jouer au jeu de celui qui avait la plus grosse avec un morveux capricieux. Sans lui accorder plus d'attention, elle s'agenouilla près du blessé. Il est bien amoché. Elle ne s'adressait pas au coupable, elle dressait juste un constat des plus évidents. Bellamy n'avait rien d'une soigneuse mais le blessé ne risquait pas d'y passer tout de suite. Il avait perdu plusieurs dents, avait sans doute la mâchoire fracturée et le nez cassé mais il s'en sortirait. La dragonne se redressa doucement, essuyant le sang souillant ses mains sur son pantalon et tourna son regard vers l'agresseur. Elle ne négligea pas les expressions du garçon. Apparemment, il n'avait pas été formé à dissimuler ses émotions, la honte étirait ses traits. Bien, peut-être que son cas n'était pas totalement perdu. T'es tombé sur la mauvaise personne. Aujourd'hui, tu feras ce que je veux, lui lança-t-elle de but en blanc. Son ton était neutre, son expression absente de tout jugement ou sévérité, elle dissimulait même sa lassitude quant à la situation. En commençant par l'aider à se relever, continua-t-elle en lui indiquant sa victime toujours au sol. La tâche était simple. S'il se plaisait à gémir de douleur, le bouc-émissaire pourrait sans doute se traîner jusqu'à chez lui. C'était simplement le geste qui comptait. Bellamy n'était pas idiote, il y avait des chances pour qu'il se rebelle une nouvelle fois, pour qu'il lui crache à la figure ou même qu'il parte tout simplement mais elle n'allait pas laisser passer cette situation. Après tout, elle avait une idée de la personne à qui elle avait à faire, un avantage qu'il ne semblait pas détenir. Avant qu'on crève tous de froid, de préférence, ajouta-t-elle dans un pur éclat de provocation.

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Année 41 - SP (jour 43)

« Il est bien amoché. » Ce qu'elle t'agace avec ses grands airs et son soucis pour le blessé. Pourquoi est-ce qu'elle te prends la tête ? Vous êtes des Dragons, vous ne faites pas dans la tendresse. Ce type est dans un sale état et alors ? Il n'avait qu'à se défendre. C'est la base ici. Si tu es le plus petit, tu te fais bouffer. En théorie tu sais bien que ce n'est pas vraiment ça. Que tout est plus compliqué. Avec la mère que tu as ça ne pouvait pas être si simple. Il n'empêche que ce n'est pas tous les jours qu'on croise quelqu'un comme elle. Le côté obscur du clan est bien plus accru pour une raison. C'est plus facile comme ça. La violence, exprimer ses émotions. Tu ne veux pas être frustré comme ton frangin. Cela ne veut pas dire que tu n'aimerais pas savoir te mettre des limites. Aller trop loin, ça n'attire que des emmerdes. Elle en est la preuve. « T'es tombé sur la mauvaise personne. Aujourd'hui, tu feras ce que je veux. » Tu restes sans voix. Comment ? Mais pour qui elle se prends ? Ce n'est pas parce qu'elle est un peu forte qu'elle doit se sentir en droit d'ordonner. « En commençant par l'aider à se relever. » Tes yeux tombent automatiquement sur la silhouette de ta victime. L'aider ? Elle croit que tu n'as que ça à faire ? En plus ce sera un aveu quant à une faute commise. Que tu ais une pointe de regret, c'est une chose mais ça. Elle ne veut pas que tu lui présentes des excuses en plus ? « Avant qu'on crève tous de froid, de préférence. » Tu as bien envie de lui exploser entre les mains mais c'est plus compliqué avec les inconnus. Ton regard sur elle se fait noir et tu ronchonnes en te rapprochant du mec. Avec le sang et la poussière, il fait sale. « T'as intérêt à me fiche la paix après. Et toi me crache pas ton sang dessus. » De près il fait encore plus moche. C'est vrai que tu n'as pas fait dans la dentelle. Un peu dégoûté, tu lui saisis le bras pour le tirer vers toi. L'effort à faire est colossal car il n'aide pas du tout mais tu réussis à le mettre sur pieds, à proximité d'un mur où il s'appuie. Pas un merci, rien en retour. Tu recules vite, pas confiant, et tes yeux trouvent encore cette fille. « T'es contente ? »

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Elle s'était attendu à un refus catégorique mais c'était à croire que le gamin n'était vraiment pas définitivement perdu dans cette marée de dragons ultra-violents et imbus d'eux-mêmes. Ses regards noirs n'étaient qu'une façade qui ne l’impressionnaient pas. Elle le lui fit comprendre par un haussement de sourcils. Elle avait peut-être l'air banal mais elle comptait bien plus d'horreurs pareilles à son compteur que ce bleu. Seulement, elle, elle n'avait pas été élevée par Lila. Échauffant ses poignets, ses lèvres se fendirent d'un léger sourire. Elle ne comptait plus lui ficher la paix si vite. Il était nerveux et violent mais encore si innocent, c'en était presque absurde...enfin pas si absurde quand on voyait à quel point les Goldens pouvaient être couvés. Golden ou pas, il avait tout intérêt à grandir vite. Les Dragons ne pouvaient plus se permettre ce genre de comportement enfantins à présent. Chaque action avait une conséquence, fils d'ancienne chef ou non. Pas vraiment, soupira-t-elle, haussant les épaules et finissant de s'étirer les bras. Elle ne lui offrit qu'un sourire en guise d'avertissement avant que son poing ne vienne s'écraser contre sa mâchoire. Cela aurait été très hypocrite de dire qu'elle cherchait à lui donner une leçon. Non, elle cherchait à le faire sortir de ses gongs à nouveau. La colère contenue, elle connaissait ça. Trop bien. Chaque jour était un combat pour lutter contre la bête que son père avait dressée des années durant. Alors elle savait par expérience qu'il était bien plus sain d'évacuer la tension avec quelqu'un qui ne se rendrait pas aussi facilement que l'homme qu'elle voyait se traîner hors de leurs chemins. Je voulais juste m'assurer que tu t'étais bien calmé. Sinon, je suis là si tu as besoin d'un second tour.

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Année 41 - SP (jour 43)

Tu as horreur de ce genre de gonzesses. Celles qui ne se laissent pas impressionner, te laissent cette sensation de n'être qu'un asticot sous leur regard. Tu as dû mal avec ce calme olympien et ce jugement. Probablement parce que ça te rappelle un peu trop la matriarche certains jours. Parfois c'est ce qu'elle dégage et tu peux voir l'ombre de cette Chef qu'elle a été à une époque trop lointaine pour que tu puisses la connaître. Cette fille tu ne la comprends pas pour un sou. Il y a un truc dans son attitude qui te dit de te méfier. Qu'un mauvais coup va passer. Sauf qu'on ne t'a pas assez entraîné à écouter ton instinct. C'est une sale blague lorsqu'on y pense. Tu devrais avoir eu le top de l'éducation mais il y a tellement de failles dans ton existence. Certains trucs ne s'apprennent qu'à force de passer des obstacles, de se prendre des mandales. « Pas vraiment. » Tu n'es pas prêt pour ce qui se produit. Le coup file, te percute avec violence. La tête sur le côté, tu enregistres la douleur avec ce petit choc caractéristique. T'as les yeux comme des soucoupes. « Qu'est-ce que tu- ! » « Je voulais juste m'assurer que tu t'étais bien calmé. Sinon, je suis là si tu as besoin d'un second tour. » Tu as les poings qui se serrent. Le sang qui se remet à bouillonner dans tes veines. On peut dire ce qu'on veut sur toi mais tu ne reculeras pas devant une telle provocation. Aussi privilégié que tu sois, tu t'es pris des coups et t'en as donné. Bien moins qu'elle sûrement mais ça t'y pense pas. Tu ne vois que ce sale coup qu'elle t'a mis alors que tu n'étais pas sur tes gardes. Même si c'est ta faute mais ça tu n'es pas prêt à l'admettre. « Viens pas te plaindre après. » Une bravado futile. Au fond de toi tu sais bien que tu vas te faire éclater. Il suffit de voir la facilité avec laquelle elle t'a maîtrisé un peu plus tôt. Œil pour œil. Tu cherches à lui frapper la mâchoire.

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En y réfléchissant plus profondément, Bellamy s'étonna que le fils de Lila se comporte de la sorte. Qu'un fils de gradé, golden, d'une autre famille, se laisse aller à ce genre d'attitude belliqueuse et puant l'arrogance ne l'aurait pas étonnée. Mais on parlait du fils de Lila. C'était peut-être naïf de sa part mais elle aurait plus pensé que son éducation était différente. C'était d'autant plus étonnant en comparaison avec son fils aîné qui n'avait rien du sauvage qu'elle poussait à bout. Peut-être que Lila avait eu mieux à faire. Ce n'était pas très intelligent de laisser un gamin si rapidement emprunt de colère sans supervision. Il devenait vulnérable, une cible facile à manipuler. Et si elle y tenait un tant soit peu, elle ouvrait une faille conséquente dans son armure. Maintenant qu'elle avait provoqué la bête, Bellamy ne comptait la laisser s'échapper sans son dû. Son attitude avait beau l'agacer, elle percevait bien qu'il se cachait plus qu'un crétin imbu de lui-même sous toute cette bêtise. La colère, quand on ne la maîtrisait pas, faisait plus de dégâts qu'autre chose. Difficile d'y voir clair quand tout se peignait de rouge. Sans trop de difficulté, l'espionne dévia le coup de poing visant son visage d'un bras, contrant l'attaque du tranchant de l'autre droit dans la gorge. S'il était trop en rogne pour s'écarter, il en aurait le souffle coupé mais elle espérait qu'en tant que dragon, il serait plus abile que ça.

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