Messages : 210 âge : 31 Crédits : bambieyestuff (ava) Tâche : espionne assignée aux Dragons. âge du personnage : 18 ans
Sujet: ça aurait pu être pire ft. Link Ven 31 Jan - 23:07
Circe & Link
année 41 ; saison intermédiaire ; journée 85
ça aurait pu être pire
C'était de loin la mission que je regrettais le plus. Le froid était mordant et nous rappelait que nous n'étions pas à l'abri d'une nouvelle chute des températures, Paris était presque trop calme à cause du voyage et du départ de la moitié des troupes de chaque clan et les Libres mouraient quand ils ne trouvaient pas les moyens de troquer quelques éléments trouvés çà et là ou quand ils n'avaient pas la possibilité physique de travailler. J'avais pourtant décidé, parce que j'en avais marre de tourner en rond sur le territoire et parce que Faust trouvait l'idée pas si mauvaise dans le fond, d'aller fouiner du côté de l'hôpital. Avec un peu de chance, j'y croiserais des blessés intéressants. J'étais certaine que les Infirmiers et sous-infirmiers ne délieraient pas leurs langues mais je pouvais au moins tenter d'y jeter un coup d'oeil, le tout déguisé par une pseudo visite de proches malades et coincés là. Il ne devait pas crouler sous la foule, ils ne me reprocheraient pas de passer un peu de temps à l'abri du froid crispant.
J'aurais dû venir voir les premiers signes. J'aurais certainement dû me dépêcher mais je n'y voyais rien de plus qu'un froid de plus en plus important. Jusqu'aux premières rafales qui s'intensifièrent beaucoup trop vite à mon goût. J'aurais dû être plus sage et me contenter des Vipères ou des Jaguars. Ce genre de réflexions ne m'aideraient pas dans un tel cas de figure, si je voulais éviter d'être trop amochée, il fallait que je me hâte à l'intérieur du bâtiment qui n'était plus qu'à quelques volées de ma position. Encore un petit effort, et ce même si j'avais littéralement peur du vent, et j'allais pouvoir me réfugier. C'était si facile d'avoir peur du vent puisque nous n'en avions que rarement et quand on le sentait, il se montrait puissant. C'était sans compter la férocité de celui-ci. Malgré ma hâte, j'avais été sévèrement amochée par un débris mais j'étais en un seul morceau quand j'avais réussi à franchir la porte. Je m'étais appuyée contre un mur, hors de la foule, pour ne pas me laisser tomber. C'était la première fois que la douleur me prenait aussi vivement. « Ça aurait pu être pire. Respire, Circe. » Je cherchais vainement autour de moi mais ne vis rien jusqu'à ce qu'un homme n'apparaisse, pousser violemment par la foule. « Un gars comme toi, je pensais que ça pouvait se défendre face à tout, même à une foule. » C'était sans doute un poil trop familier mais j'avais envie de détendre l'atmosphère. Le pauvre gars risquait de mal prendre les choses, mes parents me rappelaient souvent d'être moins directe avec ceux que je ne connaissais pas, tout le monde ne partageait pas mon enthousiasme à toute épreuve.