♛ the mysteries of love

A41 ST1
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Il y avait des histoires qui ne s'inventaient pas. Jamais, au grand jamais, elle aurait pu s'imaginer au cœur d'une telle aventure avec une fille à qui elle parlait à peine lorsque le soleil était encore haut et jamais lorsqu'il disparaissait. Maze était de celles qui peuplaient ses journées par la force des choses et sur lesquelles elle évitait de trop s'attarder. C'était complètement loupé cette fois, vu sa façon de la suivre depuis des heures avec cette intention futile de s'assurer qu'elle finirait par rentrer entière chez elle. Maze était une grande fille et elle n'avait aucun devoir envers elle. Pourtant, elle la suivait comme un stupide cabot, rattrapant ses bourdes, voire elle littéralement à l'occasion, et acceptant de sombrer un peu plus dans le ridicule et l'ivresse au fur et à mesure que la nuit passait. Chose qu'elle n'avait jamais fait pour cette pauvre fille qu'on lui avait collé dans les pattes comme binôme et qu'elle s'appliquait à faire fuir à la première occasion venue. Demain, elle blâmerait sans doute l'alcool et la drogue pour cette attitude, mais, pour l'heure, elle n'était pas assez éméchée que pour ne pas remarquer que son comportement n'était pas normal. Ou pour ne pas lever les yeux au ciel en grognant lorsque sa compagne de beuverie tenta pour la sixième fois au moins de lui décrire la couleur exacte des yeux de Hazel lorsqu'elle était illuminé par un rayon de soleil. Et ils disaient que la survie avait tué le romantisme. De toute évidence, Maze n'avait pas été tenue au courant. A la place de la casser dans son délire, elle tira longuement sur le joint qui lui était arrivé dans les mains après que l'autre Vipère ait failli le perdre en exécutant une pirouette trop dangereuse dans son état.

- Je comprends pas. Si tu l'aimes tant, pourquoi tu te bat pas ? T'es pas censée lui prouver qu'elle ne peut pas vivre sans toi ? Tenter de la récupérer qu'importe les sacrifices ou une connerie du genre ?

La question lui était revenue encore et encore et elle avait finalement atteint cet état d'ivresse où s'intéresser à leur romance ne lui paraissait plus honteux. Cela s'entendait à sa voix, les mots sortant plus lentement et un peu collés les un aux autres. Elle n'avait jamais réellement compris l'amour et, à les voir toutes les deux, elle ne trouvait pas si déplaisant de ne pas avoir  de sentiments de ce genre pour qui que ce soit. Il y avait déjà suffisamment de raisons de souffrir dans ce monde, inutile de donner une pelle à quelqu'un d'autre pour qu'il aide à creuser un trou sous vos pieds.