you weren't mine to lose

oz ∞ sawyer

but I can see us lost in the memory august slipped away into a moment in time 'cause it was never mine ✻✻✻ Pour la cinquième fois au moins depuis qu'il l'avait reçu, Oz zieuta le message. Il était arrivé au milieu de la nuit et l'avait arraché à un sommeil troublé par la chaleur. Aussi court qu'énigmatique. Il effleura l'écran défoncé de son téléphone du pouce pour revoir les messages qu'il avait envoyé, aucun ne recevant une putain de réponse. Puis, il fit de même pour remonter la conversation, toujours confronté aux mêmes trois mois sans l'ombre d'une nouvelle de la part de Sawyer. La distance entre leurs contacts était courante, ils avaient toujours fonctionnés comme ça, préférant de loin laisser la vie les pousser à renouer. Oz, il aimait ça, cet espèce de destin qui l'avait toujours lié à elle. La surprise des retrouvailles comme cette fois où elle lui avait sauté sur le dos au beau milieu d'une rue et qu'il avait juste su. Son sourire spécial en gros plan avant même que sa tête ne se fasse à l'idée que sa personne favorite était de retour dans son existence. Il avait serré les bras autour de ses jambes pour ne pas qu'elle se casse la gueule et avait continué à marcher comme si rien n'avait changé. Le rire de Saw en écho dans sa tête et ses bras entourant sa nuque.

Ce coup-ci, c'était juste pas tout à fait pareil. Oz, il savait bien pourquoi ils ne s'étaient pas parlé. Il se demandait même si sans trop le savoir, ils n'avaient pas fait exprès de ne pas se croiser parce que la dernière fois avait été horrible. Il avait été con, il disait pas. Un truc commun pour lui, il jouait les blaireaux mais généralement ça comptait pas. Il s'en foutait bien des dégâts qu'il faisait. Mais blesser Sawyer était contre-nature pour lui. Il s'en était voulu dès que les mots étaient sorti, Oz. Même si un petit bout de lui se disait qu'il n'avait pas eu tort, qu'elle avait changé, et que ce n'était pas pour le mieux. Si seulement elle avait eu l'air heureux mais il l'avait deviné misérable derrière le sourire qu'elle affichait. Un masque soigneusement créé pour que d'autres ne voient pas la différence. Lui, il l'avait vu et il n'avait pas pu se la boucler. C'était parti en vrille à cause de ça et depuis silence radio. Jusqu'à ce qu'elle lui envoie ce putain de message. Une heure et une adresse. Et comme un con, il avait rappliqué. Il avait pédalé sur son vélo pendant trente minutes sans hésiter. A côté trois mois n'avaient pas été suffisant pour se donner le courage de s'excuser. La contradiction lui échappait pas.

Avec un soupir qui poussa Jax à lui foutre sa truffe humide contre la main, il fourra son téléphone dans la poche de son short. Il était dans ce quartier cossu de la ville depuis vingt minutes et pas l'ombre d'une Sawyer en vue. Il donna un coup de pied léger à la roue de son vélo balancé sur le trottoir, juste pour dire, et finit par donner au cabot l'attention qu'il voulait. Les doigts enfoncés dans sa fourrure, il se sentit déjà mieux. Oz, il était faible comme ça, un peu de chaleur animal et il perdait de son tranchant. Le chien un peu crétin n'était pas son meilleur ami pour rien. « J'ai l'impression de faire une connerie. » Qu'il lui dit de sa voix bourrue, à Jax. « Mais que si je la fais pas, je vais le regretter toute ma vie. » Il savait bien, Oz, que le clébard n'allait pas lui répondre. Ca l'empêcha pas de baisser le nez vers lui, espérant lire un indice dans son regard comme du chocolat fondu. Il y vit que son reflet en tout petit. Comment lui dire de se démerder tout seul.



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CODES LITTLE WOLF.

You weren't mine to lose
(the august au)

Il faut que tu partes. C'est le dernier été. La dernière liberté avant l'entrée à la fac. Un plan tout tracé. Des décisions faites pour rendre Martin fier. Mais tu te fiches pas mal de cette université qui t'attends, de cette bourse décrochée pour te sentir un peu moins redevable. Tu es au bord de l'implosion. Et Max en fait les frais. Tu te dégoûtes pour ça. Parce que c'est son dernier été à elle aussi. Puis surtout le vôtre ensemble. Trop de kilomètres vont vous séparer. Ca te fout la trouille, ça lui fout la trouille. Le mélange est parfait pour les explosions. Des disputes qui ne vous ressemblent pas. Des moments qui gâchent tout alors que vous devriez profiter parce que Noël sera loin dès la fin du mois d'août. Mais tu ne veux pas ça. Tu ne sais pas ce que tu veux. Tout sauf ça. T'en peux plus de cette impression de pas être à ta place. De pas avoir mérité ce qui t'arrive. Tu veux te tirer. Là où personne ne te connaîtra. Respirer. Voir la mer. Te laisser porter. Être comme avant. Et pour ça t'as qu'un compagnon en tête. T'as déjà tapé le sms avant d'y penser. Appuyer est plus difficile. Ca te prends des heures. Parce que vous vous êtes pris la tête la dernière fois. Que le silence radio est pas naturel. Que tu t'en veux. T'as jamais hésité avec Oz mais ici c'est le cas et t'aimes pas ça. Tu veux que vous redeveniez comme avant. Oz et Sawyer. Les incassables. Alors t'appuie et t'espères. Tu éteins ton téléphone parce que tu veux pas savoir avant demain. Tu verras bien. C'est dur avec la nuit qui s'étire. Le doute qui s'installe. Mais le matin vient et tu ne veux pas reculer. Ton sac est prêt. T'attends juste que Martin parte pour le boulot. Que Max aille traîner chez ses potes. Sauf qu'elle ne le fait pas. L'heure est là et il faut que tu partes mais ce ne sera pas sans confrontation. Tu ne veux pas lui faire de mal mais tu lui en fais quand même. Vous vous séparez mal. Avec toi qui claque la porte sans un regard en arrière et des larmes agglutinés aux cils. Oz est là. Bien sûr qu'il est là. Tu lâches ton sac sur le sol et tu t'accroches à son cou. Tu as besoin de ça, qu'il te serre dans ses bras. Qu'il soit de nouveau ton roc. « J'suis désolée. Pour l'autre fois. » T'essuies quelques larmes dans son t-shirt. « Pars avec moi. On va jusqu'à l'océan. Comme on s'est promis. » Tu murmures contre lui mais tu penses qu'il peut t'entendre. T'espères. C'est la promesse de deux gosses dont personne ne voulait. Il ne peut pas avoir oublié.

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There’s always been a disconnect running from my heart to my head and no it’s never made much sense. I’ve been feeling so distant, can you be the one to connect? Pick up all the pieces again? As long as they don’t separate you from me I’ll be fine.

you weren't mine to lose

oz ∞ sawyer

but I can see us lost in the memory august slipped away into a moment in time 'cause it was never mine ✻✻✻ La porte qu'il avait observé pendant trente minutes maintenant claqua fort à cause de la tornade d'émotions qu'était Sawyer. Oz retira les mains des poches de son short et se laissa approcher. Il n'avait pas quitté la gamine des yeux, tout inquiet qu'il était et un peu anxieux pour des retrouvailles qui s'annonçaient mal. Comme si c'était un réflexe que son corps ne pourrait jamais oublier, il la cueillit dans ses bras, Oz, et la serra doucement, un peu comme si elle était encore l'oisillon blessé qu'il avait connu tout petit. Il la souleva un peu du sol, son étreinte plus ferme autour d'elle quand il la sentit pleurer. « J'suis désolée. Pour l'autre fois. » C'est pas grave, qu'il voulu lui dire. Mais rien ne sortit, il lui manquait un truc pour pousser les mots hors de sa bouche et, de toute façon, Sawyer lui en avait pas laissé l'occasion. « Pars avec moi. On va jusqu'à l'océan. Comme on s'est promis. » C'était un putain de coup de pute qu'elle lui faisait là. Comment il aurait pu dire non à ça quand c'était tout ce qu'il avait attendu d'entendre ? Juste eux deux et un rêve que d'autres auraient trouvé con. Il était doué pour balancer les responsabilités dans un trou et les enterrer, Oz. Il avait fait ça toute sa vie. Puis il avait rien à perdre. Rien qui comptait vraiment. Sauf elle.

« T'es sûre ? » Qu'il avait dit avec la voix fébrile d'un mec qu'il était pas sûr de connaitre. Il la déposa gentiment sur le bitume, les bras restant autour de sa taille. Oz, il était pas encore prêt à briser le contact. Il avait juste besoin de la voir. Même si le spectacle était pas des plus cool. Il aimait pas la voir pleurer, sa Sawyer. Il aurait voulu lui poser plus de questions, savoir ce qu'il se passait vraiment, mais il sentait bien que c'était pas le moment pour ça. Qu'ils auraient le temps plus tard.



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CODES LITTLE WOLF.