wake-up call
Année 41 - saison polaire

Ta nouvelle vie particulièrement compliquée est ton excuse. Tu sais depuis un moment que tu as une visite à rendre mais au milieu de tout le reste, tu l'as perdue de vue. Et si tu viens aujourd'hui, ce n'est pas sans avoir une idée derrière la tête. C'est mi-boulot, mi-plaisir. Un truc, tu commences à le comprendre, qui va devenir une habitude. La soirée est bien avancée mais vu le temps, tu te doutes que tu vas la trouver chez elle. Tu espères en tout cas ne pas faire le déplacement pour rien. Si elle est ailleurs, à s'amuser, tu ne lui en tiendras pas rigueur, tu serais la première à vouloir faire pareil, mais tu préférais qu'elle soit bien tranquillement au chaud. D'après ce que tu as entendu, tu penses même que cela vaudrait bien mieux pour elle. Oh bien sûr, tu ne la juges pas mais en tant qu'amie, tu as le droit d'être inquiète. Ce n'est pas parce que vous vous voyez moins qu'avant que tu as cessé de te soucier d'elle. Et tu sens bien que quelque chose ne va pas. Le savoir mais n'avoir rien fait te rend malade. C'est indigne de toi de laisser tomber tes amis.

En arrivant devant chez elle, tu toques mais tu n'attends pas plus longtemps pour entrebâiller la porte et passer la tête à l'intérieur. Vraiment, il est hors de question que tu poireautes stupidement devant la maison. Ce n'est pas comme si c'est la première fois, en plus. « Yulia ? » Tu t'avances encore un peu, restant malgré tout dans le couloir. On sait jamais. Si elle est accompagnée, tu préfères ne pas le voir. « Faut qu'on cause ma grande. T'as un peu de temps à m'accorder ? »

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année 41- SP

La nuit était encore jeune, mais Yulia avait préféré le calme de sa petite maison à la compagnie de qui que ce soit. Depuis quelques temps, elle tendait à la solitude, une solution plus sage. Les excès n'arrangeaient rien. Tout au plus, ils reportaient un problème jusqu'à l'empirer. Elle le sentait dans tout son corps, elle en avait trop fait. Petit à petit, elle se remettait, heureusement. Cette rencontre inopinée avec Violette dans le centre neutre n'était pas étrangère à ce changement d'état d'esprit. Progressivement, un pas après l'autre, elle suivait ses conseils. Chaque jour était une petite épreuve en soi, mais chaque journée qui s'achevait comme elle le souhaitait la solidifiait. Yulia était sur le bon chemin.

Bien qu'elle soit dans son lit, bien emmitouflée dans une couverture, elle ne dormait pas. A la place, elle fixait ce petit bout de ciel étoilé visible par la jonction mal fermée des toiles tendues devant les fenêtres pour conserver la chaleur. Si son corps appréciait ce repos, ce n'était pas le cas de son esprit. Il était trop peu fatigué pour trouver le sommeil.

Les premiers bruits provenant de la porte la poussèrent à se redresser sur les coudes, l'oreille tendue. Elle n'attendait personne. Lorsque le grincement caractéristique des gonds résonna dans la maison calme, elle était debout. Par réflexe, elle s'était emparé de sa dague. Une simple mesure de précaution, elle se doutait bien que son visiteur nocturne ne devait pas venir en ennemi. Théoriquement. Et puis, on l'appela. Théa. Yulia n'aurait pas dû être étonnée qu'elle s'invite de la sorte, mais elle le fut quand même. Sa dernière visite remontait à trop loin et, avec toutes les responsabilités qui lui incombaient désormais, elle ne pensait pas que la chef lui octroierait de son temps pour une papote nocturne. Ce n'était pas un reproche, Yulia comprenait.

Désormais pleinement rassurée, elle abandonna son arme, se drapa dans sa couverture, et progressa vers la pièce à vivre.

— Ici. Dit-elle en observant l'arrivée de sa Chef, toute emmitouflée. Décidément, frapper n'est pas ton fort.

Yulia n'était pas vraiment dérangée, mais il fallait avouer que Théa ne manquait pas de culot. Dès qu'elle considérait quelqu'un comme une amie, elle semblait perdre tout sens des limites de propriété.

— A quoi dois-je l'honneur de cette visite ? Lâcha-t-elle enfin avec une pointe d'amusement.

Yulia restait curieuse. A voir Théa, il lui semblait que cette apparition n'était pas que courtoise.

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Année 41 - saison polaire

« Ici. » Tu as un soupir de soulagement lorsque tu la vois apparaître. Seule. Vu son allure tu viens même de la sortir du lit. « Décidément, frapper n'est pas ton fort. » Tu lâches un rire, tout sourire, pas mécontente de retrouver avec quelqu'un la simplicité d'une amitié franche. « Je suis trop vieille pour changer. » Ton nouveau rang voudrait sûrement que tu affiches plus de maturité mais tu fais déjà preuve de cette dernière presque tout le temps. Si tu veux tenir sur le long terme, tu vas avoir besoin de breaks et de normalité. Même si tu es Seconde depuis quelques temps maintenant, tu n'avais pas été préparée à être Chef avant. Tout ça c'est encore un peu nouveau pour toi. « A quoi dois-je l'honneur de cette visite ? » Tu ne peux t'empêcher d'y voir un sous-entendu. Une grimace légère et tu t'invites plus loin chez elle, suivant le couloir jusqu'à la chambre pour t’octroyer une place sur son lit. Autant être bien installée. Ton pied te tue et tu ne rêves que de lui offrir enfin le repos. « J'ai apporté un cadeau en signe de paix. Cadeau que tu dois partager avec moi, bien sûr. » Tu sors la bouteille de sous ta veste, la faisant danser sous les yeux de ton ancienne partenaire. « Cuvée Jaguar. T'iras pas dire que je ne t'aime pas. » Tu as galéré pour lui dégoter cette bouteille mais tu lui accordes que son ancien clan à un certain talent lorsque l'on parle d'alcool. Un peu de courage liquide ne fera pas non plus de mal à cette conversation. « Bon je vais pas te mentir je ne suis pas là que pour la bonne compagnie. C'est un bonus. La bouteille aussi. »

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année 41- SP

Exister autour de Théa avait toujours été facile. Elle était franche, parfois bonne enfant, et pleine d'idées. Leur duo en tant que patrouilleuses s'était formé sans mal. Même si la fin de ce même duo s'était avérée plus douloureuse, leur relation était restée stable. En ne prenant pas de pincettes autour de Théa malgré sa blessure, Yulia avait réussi à rester présente dans sa vie. C'était un deal tacite entre elles. La sincérité avant tout. Yulia se douta bien que cette visite n'était pas anodine pour cette raison. Même si Théa plaisantait, jouait la comédie, il existait un sujet sérieux qui flottait au-dessus de leurs têtes.

Pourtant, Yulia s'enthousiasma devant cette bouteille sortie de sous la veste. Ce n'était pas tellement l'alcool en lui-même qui l'excitait. C'était tout ce qui existait autour. Les souvenirs, la signification de cette bouteille particulière.

— Si tu me prends par les sentiments.

Yulia attrapa la bouteille, observant l'ambre du liquide tout en allant chercher des gobelets. D'un geste de la main, elle invita Théa à la suivre dans sa chambre où elles trouveraient un peu plus de confort. Ce n'est qu'une fois sur le lit qu'elle versa les verres. Deux bonnes doses.

— Tu connais la chanson. Crache le morceau. glissa-t-elle en avalant une gorgée.

Comme un couteau qu'on arrache à la plaie qu'il a créé.

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Année 41 - saison polaire

« Si tu me prends par les sentiments. » Ton sourire se fait un peu triste. Si seulement tu n'étais que là pour passer une bonne soirée avec une amie que tu avais trop souvent négligée. Tout serait tellement plus simple. Mais cette simplicité n'existe plus vraiment dans ton existence de Chef. Vous n'êtes plus réellement sur un pied d'égalité. Lorsque tu la verras, il y aura toujours cette vision d'elle en tant que Membre que tu devras avoir. Tu penses à tout ça alors qu'elle s'éloigne avec la bouteille, te donnant l'occasion de retrouver un peu de ta joie de vivre. Ta vision est peut-être un peu obscurcie. Il faut que tu parviennes à tirer le meilleur des deux mondes. Lorsque tu la rejoins sur son lit, heureuse de trouver du confort après une longue journée, elle t'offre un verre. « Tu connais la chanson. Crache le morceau. » Tu prends une gorgée, grimaces. Courage liquide. Son ADN félin lui donne vraiment une longueur d'avance là où tu subis un peu plus la brûlure. « T'as pas l'air bien Yulia. Un peu trop prompte à noyer quelque chose dans l'alcool selon les dires. » Tu le sais car tu t'es intéressée à son cas et que tu as toujours des yeux et des oreilles qui traînent partout, son attitude n'a pas encore vraiment marquée. Tu préférerais que ça en reste là. « Je ne pense pas avoir à le préciser mais tu peux me parler tu sais. Je suis ton amie pas que ta Chef. » Même si faire la différence sera toujours un peu compliqué et que tu n'es pas certaine que tu pourras faire abstraction de certaines choses qu'elle te dira si ça doit avoir un mauvais impact sur son rôle. Mais c'est une autre histoire. Tu ne penses pas que vous en soyez là.

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année 41- SP

Le décor était trompeur. A deux sur le lit, une bouteille calée contre l'oreiller, elles avaient juste l'air de deux amies profitant de cette longue nuit froide pour papoter. Mais Théa avait un regard qui ne trompait pas. Elle était aussi trop silencieuse. Il suffisait de la voir faire traîner les choses en buvant. Yulia n'était pas dupe. Cinq ans d'amitié vous apprenaient à décrypter quelqu'un. Elle aurait pu deviner qu'elle n'était autre que le vif du sujet mais elle fronça légèrement les sourcils quand Théa se lança. Pourtant, il était logique que Théa comprenne son mal-être. Yulia aimait s'amuser, mais pas à ce point. Elle savait aussi que l'image qu'elle renvoyait n'était pas la même qu'à l'accoutumée.

Ce fut au tour de Yulia de prendre une longue gorgée. Elle n'allait pas faire l'affront à Théa de lui assurer le contraire. Yulia n'allait pas bien mais elle se remettait. Doucement mais sûrement.

— Problèmes de cœur. souffla-t-elle derrière son verre. Ça passera.

La fin n'était qu'un mensonge. Yulia n'était pas stupide, elle savait pertinemment que ses sentiments pour Violette ne s'effaceraient pas. Elle ne pouvait qu'espérer qu'ils ne soient un jour plus aussi douloureux. On s'habituait à tout, disait-on. Il ne lui restait qu'à se faire à l'absence. A aimer la dragonne sans que rien ne soit possible entre elles.

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Année 41 - saison polaire

Il faut un moment pour que cela vienne. Un moment durant lequel tu ne peux t'empêcher de jouer avec ton verre. Peu confiante. Tu ne veux pas entendre une mauvaise nouvelle de sa bouche. Mais il faut bien quelque chose pour légitimer son attitude. « Problèmes de cœur. Ça passera. » Tu te souviens sans mal du dernier. De ce garçon mystère qui lui avait brisé le cœur. Durant quelques temps Yulia n'avait été que l'ombre d'elle-même. Machine bien huilée qui s'était efforcée de continuer. Cela t'avait appris la sensibilité de ton amie. Une certaine fragilité dès lors que l'on parlait d'amour. Peut-être parce que vos points de vue sur la question étaient différents, tu n'avais pas toujours compris son état. Tu avais été là mais avec cette curieuse impression qu'elle était presque trop affectée pour une simple peine de coeur ? Comme si elle avait caché d'autres détails dans l'ombre à propos de ce fameux Jaguar. Tu comprends d'autant plus mal aujourd'hui. Peut-être est-ce une question de maturité ? En tout cas elle est différente de la Yulia que tu avais retrouvée quelques saisons auparavant. Pourtant dans sa voix il y avait une autre histoire que celle racontée par les mots. Il y a aussi le fait que c'est la première fois que tu entends parler de ça. En même temps tu n'avais pas été très présente. Ce n'était peut-être pas si étonnant que ça. Sûrement en a-t-elle parlé à Leonor. Impossible qu'elle lui ait caché un tel événement. « Attends est-ce que c'est ce barman ? On m'a dit que tu traînais pas mal avec lui. » Si tu ne te trompes pas il s'agit de Holden. Un gars avec lequel Laz traînait souvent pour bricoler. « Tu n'as pas la tête de quelqu'un pour qui ça passera. » Ton verre en équilibre précaire sur ton genou plié, tu te saisis de sa main pour la réconforter. Tu veux qu'elle se sente libre de te parler.

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année 41- SP

Elle aspirait simplement à ce que Théa la traite normalement. Yulia s'en rendait compte désormais, à quel point cela comptait pour elle. L'autre vipère ne l'avait jamais préservée. Elles s'étaient renvoyé une tendresse un peu bourrue tout au long de leur relation. Yulia ne voulait pas que cela change juste parce que leurs rangs n'étaient plus les mêmes désormais. Elle espérait sincèrement que Théa pourrait faire la différence et ne pas trop aplanir les choses comme elle devait sans doute le faire dans son rôle de chef. Mais elle ne voulait pas non plus passer des heures sur le sujet dont elles discutaient. Il était encore trop sensible et il y avait là un secret qu'elle ne pouvait se permettre de révéler. Elle n'était pas certaine que Théa pourrait fermer les yeux sur son idylle avec une dragonne à l'ambition débordante.

— Non. Non, non. lâcha-t-elle précipitamment en secouant la tête.
Avec lui, c'est juste facile.

Elle ne voulait pas non plus créer d'ennuis à Holden. D'autant plus qu'il n'était vraiment qu'une présence pour oublier le vide qu'elle avait dans la poitrine. Yulia se contentait de se réchauffer quelques instants à ses côtés avant de continuer.

Théa insistait et ses sentiments à ce sujet étaient mitigés. C'était compliqué de reprendre comme avant. Elle pouvait oublier l'absence. Elles avaient repris comme si rien ne s'était passé. De la meilleure des façons. Mais vraiment le sujet était complexe et certaines choses avaient changées.

Cela n'empêcha pas Yulia de serrer un peu la main entourant la sienne.

— J'ai pas le choix, Théa. C'est aussi simple que ça. souffla-t-elle enfin.
Mais c'est différent de ce que j'ai vécu avant alors j'en sais trop rien.

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Année 41 - saison polaire

« Non. Non, non. Avec lui, c'est juste facile. » Tu te contentes d'un petit hochement de tête. L'idée que ce soit lui ne t'aurait pas dérangée. En tout cas celle d'une relation entre eux. Tu as toujours eu l'impression qu'il s'agissait d'un type bien quoi qu'un peu joueur. Mais si cela avait été lui, il aurait brisé le cœur de Yulia donc ça n'aurait rien fait avancé. Finalement tu préfères qu'il s'agisse d'un autre. S'il appartient aux Vipères il vaut peut-être mieux que tu ne connaisses pas son identité. Tu sais que tu pourrais te contrôler mais tu aurais un apriori. En plus une part de toi aurait eu du mal à se faire au fait de ne pas agir pour ton amie. Un signe de plus qui pointerait la difficulté d'être Chef et femme à la fois. La première fois que Yulia avait été amochée aussi fort par un problème de cœur, elle ne t'en avait pas dit plus. Il n'y avait donc rien eu à faire. Encore une fois tu ne peux qu'espérer que Leonor aura plus de chance que toi. Tu n'en doutes pas réellement. « J'ai pas le choix, Théa. C'est aussi simple que ça. » Ce fatalisme dans sa voix te fait du mal. Ce n'est pas son genre. C'est presque du désespoir. « Mais c'est différent de ce que j'ai vécu avant alors j'en sais trop rien. » Différent. Tu veux demander différent comment. Creuser. Pour toi qui n'a jamais eu le cœur sévèrement brisé c'est difficile à appréhender. Déjà des années plus tôt tu avais eu du mal à comprendre. Dans les faits tu le vois bien que c'est différent. Elle ne porte pas la douleur de la même façon. A l'époque elle avait parue vide. Tu n'avais eu que ce mot en tête. Elle avait été longtemps l'ombre d'elle-même. Tu ne sais pas quoi dire. Comment réagir. Alors tu te contentes de lâcher sa main pour passer le bras autour de ses épaules à la place. La serrant ainsi fermement contre toi. « Ce con ne sait vraiment pas ce qu'il perd. » Tu souffles dans un soupir. De ça tu es certaine. Toucher le cœur de Yulia pour continuer ensuite son chemin est complètement stupide à tes yeux. Une preuve qu'il ne la mérite pas.

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année 41- SP

Pour certains sujets, Théa n'était pas la plus adroite. Yulia l'avait appris à force. Lorsqu'elles parlaient d'amour, elles se heurtaient souvent à un espèce de mur. Théa était plus réaliste et Yulia se savait idiote et trop prompte à tomber pour les mauvaises personnes. Mais pas cette fois. Avec Violette, ses sentiments avaient été différents. Ils l'étaient tellement qu'elle était incapable d'en parler clairement. Yulia n'y serait pas même arrivé si elle n'avait pas eu à cacher tout de l'identité de la dragonne.

Heureusement, la chef savait y faire sans utiliser de mots. Elle était habituellement douée pour ça mais Théa avait aussi l'étreinte solide et rassurante. Pendant un instant, Yulia retrouva sa partenaire de patrouille et de tant d'autres choses. Une autre de ces amies rencontrée plus tard mais qui avait contribué à faire de l'ouest un foyer.

— Je crois que si.

Yulia ne releva même pas le fait que Théa parle au masculin. Elle n'aurait pas pu savoir. Avant Violette, elle ne s'était jamais intéressée à une fille de cette façon. Elle soupira tout de même, ses mots aussi difficiles à croire que réels. La dragonne tenait à elle, Yulia n'avait aucun doute à ce sujet. Elle était moins certaine qu'elle y perde réellement au change.

— C'était mutuel. On a pris cette décision parce que ce n'était pas possible autrement. Alors évite les critiques. On s'est fait du mal mutuellement mais c'était juste maladroit. Longuement, elle inspira. C'est une fille bien et tout ce que je veux c'est son bonheur.