Sujet: ne me le fais pas regretter (Fitz) Dim 30 Mai - 16:36
Alecto & Fitz
année 41 ; seconde saison tempérée ; soirée 92
ne me le fais pas regretter
Ce n'était pas évident tous les jours de fouiller mais je devais tenir bon, montrer que j'étais forte et résistante parce que j'étais une Dragonne et que si je me montrais faible, je laissais une porte ouverte à des charognards et je n'avais pas gagné cette place au sein de l'équipe des Espions pour en repartir aussitôt. Je ne comptais décevoir ni Violette, ni Bellamy. L'une de façon plus personnelle, l'autre de façon purement formelle parce qu'elle était la seule juge dans l'affaire, la seule qui pourrait émettre un jugement relativement objectif concernant mes compétences, la seule qui connaissait assez bien les critères. D'une certaine façon, j'en attendais beaucoup de moi-même aussi, j'étais très exigeante. Alors, pour toutes ces raisons, je m'étais battue, me faisant violence pour tenir sur ces foutues jambes qui me donnaient beaucoup de mal, je tenais bon, j'affichais une mine confiante, l'allure d'une Membre qui avait survécu à la pire horreur et qui en était ressortie plus forte. C'était une question de déguisement, d'apparence.
Quand le soleil commençait à se coucher, je me planquai dans un coin du campement, toujours soigneusement du côté des Dragons et jamais très loin de ma cousine. C'était con mais je n'avais pas encore l'habitude de rester si proche d'elle, j'avais peur de me foirer et de nous mettre en danger. Les habitudes avaient la vie dure. Quand la fouine apparut dans les parages, je l'attrapai par le bras, me moquant bien de la différence de taille. Je n'arrivais pas à me comporter simplement gentiment et cordialement avec quelqu'un comme lui mais ça ne signifiait pas que je ne pouvais faire preuve de respect et de gratitude à certains moments. Ceux qui comptaient. J'entendais bien que cette dynamique ne change pas. Je ne ferais jamais partie de ces filles stupides qui lui trouvaient du charme. C'était un crétin prétentieux, je ne les comprenais pas, c'était visible, il ne trompait personne. « Je te préviens. Un mot, une remarque, une attitude et je t'en colle une. » Une fois les choses mises au clair, je pouvais continuer sur ma lancée. Ce que je comptais lui dire m'arrachait la gorge mais il le méritait. Je devais le reconnaître. « Je suis pas sûre que tu le mérites. Mais merci. » C'était ma façon de le remercier d'avoir pris soin de moi pendant un moment.