Messages : 145 âge : 31 Crédits : lilousilver (ava) Tâche : ravitailleuse. âge du personnage : 18 ans
Sujet: ce monde ne tourne pas rond (libre) Ven 30 Juil - 14:13
Luna & ?
année 41, saison intermédiaire, après-midi 96
ce monde ne tourne pas rond
Ma tentative au bar à drogue avait été rapidement avortée quand ce que je supposais être une Vipère s'était bêtement accrochée à moi en me parlant du voyage auquel je n'avais pas participé et qui n'arrêtait pas avec des allusions autour de ma taille, me demandant si je n'avais pas encore rétréci durant ce fameux voyage. Si c'était compliqué de vivre la routine Jaguar, j'espérais au moins pouvoir me détendre en-dehors des frontières mais c'était trop demandé. A croire que les gens n'étaient pas foutus de sentir le mauvaises ondes ou, en tout cas, de comprendre que j'avais besoin d'être seule. Je n'étais pas exactement solitaire mais j'avais toujours un peu de mal avec ceux qui parlaient pour dix et qui oubliaient ce que c'était que l'espace vital. Si je partais du territoire quand je ne travaillais pas, ce n'était pas un hasard. J'espérais que les Vipères n'allaient pas devenir trop Jaguars à leur contact.
Je n'avais pas trouvé meilleure planque que le trou à rats. C'était pas mal comme nom puisqu'aux yeux de beaucoup trop de Membres, ces petits citadins, les Libres étaient des rats. Ils en oubliaient ce que ça leur apportait que d'avoir cet accord et ces échanges avec la Troupe. J'avais troqué de la nourriture avant de me glisser à l'intérieur du bâtiment pour me trouver un coin tranquille. L'idée était simple, profiter du calme, loin de la cohue du quartier général mais sans fermer les yeux. Du danger et des mauvaises surprise, ce n'était pas nouveau, même en plein centre neutre. Certains suicidaires ne connaissaient pas les limites.
Je n'étais pas là depuis longtemps qu'on me bousculait. Encore un ou une, pour ce que ça changeait, qui n'était pas foutu de regarder où il mettait les pieds. J'avais râlé pour le principe, la personne en question avait surenchérit et j'étais remontée. J'avais beau être petite, j'étais capable de me défendre quand on cherchait la merde officiellement et qu'on se montrait, en plus, de mauvaise foi. Je ne pus m'empêcher de tendre ma jambe alors que l'abruti fonçait comme un animal enragé pour le voir s'étaler au sol. Je le regardai d'un air goguenard, savourant ma victoire quand une voix s'éleva. Il fallait calmer le jeu. « J'y peux rien s'il s'est vautré. Mon pied était dans son chemin mais il peut regarder où il va aussi. » J'avais râlé encore une fois avant de retourner dans un coin, loin de l'abruti et de l'autre bien-pensant.