Messages : 725 âge : 31 Crédits : torahana (ava) Tâche : aucune. âge du personnage : 20 ans
Sujet: things I almost remember (Jude & Noâ) Mer 15 Déc - 22:55
Andrea & Jude & Noâ
année 41, seconde saison tempérée, zénith 95
things I almost remember
C'était con mais plaisant de faire un coup pareil aux Anciens tels que Martin, Lila et Milo pour ne citer qu'eux. Evidemment, il n'y avait pas que ça comme symbole de cette visite, il y avait aussi le besoin de parler à Jude et Noâ parce que trop de choses se déroulaient sous mes yeux et parce que je ne parvenais pas à voir une fin heureuse à tout ce bordel. Je n'étais pas forcément pessimiste de nature mais là, les éléments s'enchaînaient et le ton était donné, même moi je pouvais être remplacée en un rien de temps et je n'arrivais pas à me calmer quand je pensais à la situation des Soumis et des Dragons les moins chanceux. Sans parler de la disparition inquiétante de Samuel, même si je ne me faisais pas d'illusion, elles ne voudraient pas entendre parler de lui et c'était compréhensible, il avait merdé et avait touché à Jude, ce que je ne lui pardonnais toujours pas moi-même. D'une certaine façon, je voulais leur parler parce que j'avais cette peur ridicule que ce soit la dernière fois, j'avais peur de ce qui pouvait arriver et de mes propres réactions.
Parce que j'avais passé le message, Noâ était rapidement venue me chercher aux frontières pour me guider jusqu'à une grande maison où Jude nous attendait. Je m'étais fait la réflexion en voyant la plus jeune des deux débarquer mais c'était drôle, étrange de les revoir après tant d'années. Elles avaient changé et c'était normal. Je n'avais aucune idée de la démarche à suivre, j'avais le sentiment d'être une étrangère et ce n'était pas totalement faux. Une part de moi était en train de rationnaliser la situation, me rappelant que si Noâ n'avait pas voulu me voir, il lui aurait suffi de décliner mon invitation. D'une certaine façon, elle prenait des risques, de gros risques. J'étais une Dragonne, j'étais peut-être aussi mauvaise que Samuel à leurs yeux et je ne leur en voulais même pas mais elles avaient accepté de m'accueillir entre ces murs. En grande paranoïaque que j'étais, tous les Dragons l'étaient d'une certaine façon, je regardais constamment vers les vitres, persuadée d'avoir été suivie jusque-là par des larbins des Anciens. Ma nervosité se ressentait sans doute sans trop de mal, j'étais tendue tel un poteau. J'ouvrais ma bouche et la refermais aussitôt parce que je ne savais pas comment m'y prendre. « Merci. Promis, c'est pas un piège mais je comprendrais que vous vous méfiez. Les agissements de l'autre abruti n'aident pas cette relation de confiance. » J'avais eu un sourire un peu maladroit. Une part de moi mourait d'envie de les prendre dans mes bras mais je ne le méritais sûrement plus.