this beautiful mess ft. Kalenji

JAGUARS DU SUD

Alice & Kalenji

année 41, saison intermédiaire, journée 80

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Cette fois, Noâ avait décidé de m'envoyer chez quelqu'un d'autre, quelqu'un dont je ne connaissais que des rumeurs. Contrairement aux Vipères que j'avais pu côtoyer jusque-là. Madame avait tout d'une légende me concernant. Pourtant, avec les bons conseils de Noâ et Roxanne, j'étais décidée à me montrer droite, respectueuse et calme. Si je ne m'étais pas écroulée face aux Vipères, il n'y avait aucune raison que ça soit soudainement différent. On ne parlait pas de faire face aux Dragons. Si les relations étaient toujours aussi bonnes, c'était qu'elle savait se tenir elle aussi. On ne pouvait pas en dire autant de ceux du Nord mais ce n'était pas un hasard si on ne m'avait pas assignée à ce clan. Ils étaient trop brusques, trop connus pour leur mentalité vis-à-vis des autres clans et plus encore vis-à-vis des femmes. Dans cette optique, il fallait que je voie cette rencontre comme un moment important en gardant à l'esprit que même si je n'étais pas parfaite, c'était avant tout la transmission du message qui comptait. Je pouvais encore faire de toutes petites bourdes. Ça ne m'empêchait pas de partir avec la tête pleine d'appréhensions et de pression.

Le message était très clair dans ma tête, jusque-là, rien de très compliqué. La situation au sein de tout Paris n'arrangeait rien d'un point de vue émotionnel. Tout le monde se bousculait. Je n'y participais pas mais j'étais prise dans le flot de l'excitation et j'étais déçue de ne pouvoir partager une telle expérience avec Roxanne mais je savais que nos gradées étaient réfléchies. Elles pensaient avant tout au clan et à ce que chacun pouvait apporter. Si cette aventure était nécessaire, il ne fallait pas mettre tous les bons éléments d'un côté seulement. C'était perdue dans mes idées que je l'avais bêtement bousculé. « Ah. Excuse-moi. J'étais - » La tête relevée, je l'avais reconnu instantanément et je m'étais sentie encore plus ridicule. « Kalenji. » Nerveuse, je me grattais bêtement sous l'oreille droite. « Tu es aussi venu parler à Madame ? Je suis bête, c'est évident. Je dois lui adresser un message. J'aurais aimé pouvoir te parler mais on se croisera certainement une prochaine fois. » On aurait pu croire que le hasard faisait bien les choses sauf que j'étais coincée. Je ne pouvais pas faire traîner les choses à ce sujet.

Délivrer le message fut moins éprouvant que je ne l'avais imaginé dans ma caboche. En sortant, je soufflai, enfilant à nouveau mon bonnet et mon écharpe, ainsi que mes gants, quand ça me frappa. Il était planté là depuis tout ce temps. « Tu voulais encore lui parler ou ? Tu dois avoir mieux à faire qu'attendre une fille d'un autre clan, non ? » Entre les préparatifs, les obligations de son clan, une potentielle patrouille... Les directives étaient trop nombreuses pour qu'il ait attendu bêtement une Jaguar qu'il avait tout juste rencontré quelques jours auparavant. Tout ça, c'était dans ma tête, un délire incroyable. Pourtant, une inquiétude sortie de nulle part me brûlait les lèvres. Je ne doutais pas de ses capacités parce que je ne les connaissais tout simplement pas mais, quelque part, je mourais d'envie de lui demander s'il allait participer à tout ça. A cette inconnue angoissante.

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DRAGONS DU NORD

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Année 41 – saison intermédiaire (jour 80)

La nouvelle est encore trop fraîche. Trop frustrante. Tu as la sensation de tourner comme une machine emballée. En attente de quelque chose qui ne vient pas. Tu sais que ce que tu as fait ne pourra pas rester sans réponse. Ce n'est pas dans l'esprit Dragon. Tu as trop attiré l'attention. Malgré tout tu es incapable d'éprouver du regret. Tu te sens trop juste dans tes impressions et ton ras-le-bol. Sortir du territoire est une bénédiction aujourd'hui. Pour une mission solitaire qui plus est. Tu devras rejoindre les autres patrouilleurs plus tard mais tu as l'opportunité de tracer ta route seul pendant un petit moment. Une façon idéale de te ressourcer un peu loin des regards. Tu ne peux pas te permettre de rester sous tension de la sorte trop longtemps. Tu ne peux te permettre une autre explosion. La pratique est plus difficile que la théorie, comme toujours. Faire face à Madame n'est pas forcément une source de plaisir mais cela nécessite que tu te contiennes. Tu es forcé de retomber dans ton armure de patrouilleur poli et fiable. Respectueux avec cette grande dame. Mais l'intérieur de la maison est presque suffocant et tu t'empresses de sortir dès ta mission accomplie. Ce qui ne peut conduire qu'à un accident. « Ah. Excuse-moi. J'étais - » Tu as les mêmes excuses au bord des lèvres et cela te tire un faible sourire. Cela n'a rien à voir avec le fait que ce soit elle. Vraiment. « Kalenji. » « Alice. J'avais la tête ailleurs. Pardonne-moi. » Curieusement tu sens comme un couvercle qui se pose au-dessus de tes ennuis. Soudain ce n'est plus si important, si énervant. « Tu es aussi venu parler à Madame ? Je suis bête, c'est évident. Je dois lui adresser un message. J'aurais aimé pouvoir te parler mais on se croisera certainement une prochaine fois. » Tu n'as qu'un hochement de tête car elle ne te laisse pas beaucoup d'autres opportunités. Elle semble être sur tous les fronts. L'autre fois les Vipères, aujourd'hui Madame. « Je comprends. » Tu ne peux qu'ajouter. Un peu déçu de louper une telle occasion. Qui sait lorsque le hasard vous offrira à nouveau cette chance. Et alors que tu la regardes prendre le chemin d'où tu viens, tu ne peux t'empêcher de penser que tu n'es peut-être pas obligé de te dépêcher pour rejoindre la patrouille. Les rues sont encore calmes à cause du froid. Ton absence ne sera peut-être même pas remarquée. Ce n'est pas ton genre de penser de la sorte mais tu ne peux nier que l'envie de tout envoyer bouler est forte. Juste une fois, pour un petit moment. Tu décides de rester. L'épaule contre la bâtisse où vit Madame, tu l'attends en espérant que cela ne sera pas mal pris. « Tu voulais encore lui parler ou ? Tu dois avoir mieux à faire qu'attendre une fille d'un autre clan, non ? » Tu grimaces d'avoir été démasqué sans être vraiment considéré. Tu ne comprends vraiment pas en quoi ce serait aussi étonnant. Enfin. Est-ce vraiment si étonnant que tu ais envie de lui parler ? Tu n'en sais trop rien. « Je trouvais dommage qu'on se croise juste. Je voulais juste... Enfin... Désolé si ça te met mal à l'aise. J'avais envie de te parler. » Te revoilà ridicule avec ton bégaiement et tes doutes évidents.

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Alice & Kalenji

année 41, saison intermédiaire, journée 80

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Il n'avait pas réellement réagi puisque je ne lui en avais pas donné de réelle occasion mais j'étais, malgré l'évidence, réellement surprise qu'il ait songé à rester pour moi. Sans parler de la connotation que je donnerais naturellement à une pensée pareille émergeant dans ma tête. C'est de la folie. Personne ne s'intéresserait à une fille dans mon genre. Même si cette petite voix se rapporte à une personne qui n'est plus, elle était drôlement bien ancrée en moi, malgré toute mon évolution. C'était plus fort que toute ma bonne volonté. Pour l'instant en tout cas. Rien n'affirmait qu'il n'y aurait pas un éventuel nouveau changement. Le fait était que si quelqu'un d'autre m'avait rétorqué ça, j'aurais été la première à lui prouver l'incohérence et la méchanceté de cette pensée. Dans mon cas, c'était purement et simplement de l'égocentrisme. Douce ironie. « Je trouvais dommage qu'on se croise juste. Je voulais juste... Enfin... Désolé si ça te met mal à l'aise. J'avais envie de te parler. » Je trouvais ça absolument adorable et non drôle ce bégaiement. Forcément, si je l'avais dit ouvertement, ça aurait certainement eu un impact moins positif que si je le gardais dans ma tête, alors j'avais bien soigneusement gardé cette pensée pour moi. Je ne pouvais pas le vexer quand il s'ouvrait à moi et quand il avait attendu tout ce temps. Par ailleurs, je ne valais pas exactement mieux que lui puisque mes joues avaient rougi sous l'effet de l'émotion.

« Non, c'est moi qui suis désolée. Je n'ai pas vraiment l'habitude qu'on m'attende. Je ne suis pas la fille la plus passionnante du clan, ni de Paris sans aucun doute. Disons que ça m'a surprise mais positivement. » J'avais regardé mes bottes à cet instant, peu sûre de moi. Ce qui me désolait plus encore c'était d'avoir avoué tout ça à Kalenji qui devait me trouver bien ridicule. La pauvre Messagère avec qui personne ne souhaite réellement traîner. Cette facilité d'ouverture allait tôt ou tard me trahir et il me verrait bientôt comme tout le monde me voyait : comme une fille qui ne sait pas s'amuser et qui est ennuyante. Certains devaient également mal voir cette facilité de contact que j'avais en présence de Roxanne. « Je te remercie de m'avoir attendue. J'aime bien parler avec toi. » Ridicule. J'étais ridicule. « Comment tu vas depuis la dernière fois ? On t'a choisi pour participer au voyage ou pas ? » Quelque part, ça m'inquiétait. Roxanne, c'était une évidence, elle reviendrait et pourtant je m'inquiétais pour elle parce que c'était quelqu'un d'important dans ma nouvelle vie. A son sujet, ça me dépassait complètement. Je me savais plus sensible mais tout ça, ça devait être mis de côté, elle me l'avait trop souvent dit. En dépit de tout ça, j'avais ressenti le besoin de poser cette question qui me brûlait les lèvres, le sourire plus discret et l'inquiétude se lisant certainement dans mes yeux qui le regardaient avec insistance. Je voulais l'entendre dire que non. C'était égoïste mais je l'assumais.

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DRAGONS DU NORD

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Année 41 – saison intermédiaire (jour 80)

Ton trouble est partagé. Cela te rassure. T'offre l'occasion de te prouver que ton comportement n'est pas malvenu. Il aurait pu la mettre mal à l'aise. Après tout tu es un Dragon. Une appartenance que tu portais de plus en plus comme une tache. « Non, c'est moi qui suis désolée. Je n'ai pas vraiment l'habitude qu'on m'attende. Je ne suis pas la fille la plus passionnante du clan, ni de Paris sans aucun doute. Disons que ça m'a surprise mais positivement. » Tu peines à le croire. Peut-être est-elle un peu calme mais cela ne la rend pas inintéressante. La donne n'est probablement pas la même au Sud si tu te fies aux racontars. Là-bas on les dit beaucoup plus extravertis. Alice n'en est pas un exemple. « Je te remercie de m'avoir attendue. J'aime bien parler avec toi. » Tu as un léger sourire. Curieusement heureux suite à l'aveu. Les mots te manquent. La seule chose te venant étant une répétition de cette envie de lui parler que tu avais eu. Heureusement elle parle pour deux aujourd'hui. « Comment tu vas depuis la dernière fois ? On t'a choisi pour participer au voyage ou pas ? » Le rappel te pousse à te rembrunir. Ce maudit voyage. La liste avait été présentée la veille au sol et tu n'avais pas honte d'avouer que tu avais été soulagé de ne pas avoir été retenu. C'était logique au fond. Il aurait été bête d'envoyer quelqu'un comme toi, quelqu'un qui avait clairement émis un avis négatif face au projet. « Non. C'est sûrement mieux comme ça. » Tu ne sais pas trop ce qui te prends. C'est un peu trop de franchise. Et tu te surprends à enchaîner, à en rajouter une couche. « Je n'ai pas bien géré l'annonce. Notre Chef n'est pas très ouvert à l'avis de ses Membres mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Après ce qu'on a fait ce n'est que justice mais je n'arrive pas à voir une telle équipée en collaboration avec les Vipères et les Jaguars comme une bonne idée. » Tu es un peu mal à l'aise de l'admettre. C'est un sujet sensible. C'est à ton tour de fixer le sol, ta bottine raclant la poussière. « Enfin... Je ne veux pas que tu penses que je suggère que ton clan en profiterait. C'est juste que avec toutes ces tensions... Il suffirait de peu pour que ça éclate. »

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année 41, saison intermédiaire, journée 80

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J'avais peut-être touché un point sensible en parlant du voyage, il suffisait de voir son visage qui n'avait plus rien d'ensoleillé. Son sourire avait même disparu. « ]Non. C'est sûrement mieux comme ça. » En effet, il ne me donnait pas l'impression d'être enthousiaste au sujet de l'expédition nouvellement décidée. Je cherchais un indice mais au lieu d'y arriver, je me rappelais que je ne le connaissais pas assez. Il était charmant, il était drôlement gentil et c'était un Dragon, un peu maladroit également mais c'était à peu près tout ce que je savais de lui. Ah oui, c'était un patrouilleur. Rien qui ne me permettait de mettre le doigt sur ce qui faisait qu'il avait un avis si tranché sur la question. « ]Je n'ai pas bien géré l'annonce. Notre Chef n'est pas très ouvert à l'avis de ses Membres mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Après ce qu'on a fait ce n'est que justice mais je n'arrive pas à voir une telle équipée en collaboration avec les Vipères et les Jaguars comme une bonne idée. » Je le découvrais contraire à son Chef ou, en tout cas, très critique à son sujet. En plus de ne pas garder sa langue dans sa poche. Je ne me serais jamais imaginé donner mon opinion aussi ouvertement, surtout face à quelqu'un de fermé. Avec Noâ, c'était différent. Elle me poussait à parler et à donner un avis. Elle le faisait en général.

« ]Enfin... Je ne veux pas que tu penses que je suggère que ton clan en profiterait. C'est juste que avec toutes ces tensions... Il suffirait de peu pour que ça éclate. » Il regardait ses bottines et je sentais la gêne s'installer. Il fallait que je réagisse rapidement pour ne pas laisser de malaise à ce sujet. Ça devait être assez compliqué à vivre pour lui, je l'avais compris à sa façon de me présenter les Dragons dès notre première rencontre. J'avais cherché à capter son regard avec le mien, ça aurait certainement plus d'impact qu'il voie ce sourire sur mon visage. « Je comprends tout à fait ce que tu veux dire. C'est pas évident pour le moment. » Je me sentais mal pour lui, il semblait souffrir de l'image que donnait son clan et son Chef. « Quand je t'entends, je me demande comment tu vis tes patrouilles depuis l'attaque. Je ne dis pas que je te connais, d'autres me diraient naïve de croire un Dragon, mais tu fais partie de ceux qui ne se sont pas reconnus dans cette bataille mais tout le monde n'arrive pas à dépasser les préjugés. » Et je connaissais ce jugement. On m'avait cru faible parce que je fonctionnais simplement autrement.

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Année 41 – saison intermédiaire (jour 80)

Tu es trop sincère. Il faut que tu arrêtes ça. Cette habitude de t'exprimer n'est vraiment pas la plus maline. Pourtant tu ne nieras pas que c'est un peu à cause d'elle. Ou grâce à elle, tu n'en sais trop rien. Tu te rends simplement compte qu'il est simplement facile de communiquer ce que tu as sur le cœur alors qu'elle n'est qu'une étrangère. Est-ce à cause de ça ? Ce serait presque trop simple. Mais tu es soulagé de voir qu'elle ne te rejette pas pour ton ouverture. Ton sourire revient un peu lorsque tu croises son regard. Par mimétisme. « Je comprends tout à fait ce que tu veux dire. C'est pas évident pour le moment. » Au moins elle n'a pas mal pris ton charabia. Tu en connaissais d'autres qui aurait pu se vexer. « Quand je t'entends, je me demande comment tu vis tes patrouilles depuis l'attaque. Je ne dis pas que je te connais, d'autres me diraient naïve de croire un Dragon, mais tu fais partie de ceux qui ne se sont pas reconnus dans cette bataille mais tout le monde n'arrive pas à dépasser les préjugés. » Elle te donne un crédit auquel tu ne t'attendais pas. En plus d'être ouverte à la discussion, tu la trouves clairvoyante. Profondément empathique. « Ce n'est pas si terrible. La ville est presque déserte. Et puis les patrouilleurs se connaissent la plupart du temps. Ils ne sont pas fermés. Il y a des exceptions bien sûr. Mais je ne suis pas dans ceux qui ont à s'en plaindre. Je suis simplement heureux que ma tâche existe encore. Qu'elle ait encore un sens. Ça veut dire que tout n'est pas perdu. » Mais pour combien de temps encore ? Les Dragons avaient bien montrés leur volonté de se séparer lorsqu'ils avaient fait déménager leurs ressources. Pendant combien de temps Samuel trouverait-il utile de participer à ce que la paix règne dans les rues ? « Heureusement toi tu l'as pu. Dépasser les préjugés. Sans ça je n'aurais jamais eu l'occasion de faire ta connaissance. »

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année 41, saison intermédiaire, journée 80

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« Ce n'est pas si terrible. La ville est presque déserte. Et puis les patrouilleurs se connaissent la plupart du temps. Ils ne sont pas fermés. Il y a des exceptions bien sûr. Mais je ne suis pas dans ceux qui ont à s'en plaindre. Je suis simplement heureux que ma tâche existe encore. Qu'elle ait encore un sens. Ça veut dire que tout n'est pas perdu. » J'étais consciente qu'on n'accordait pas la tâche de patrouilleurs à tous les Membres, qu'ils étaient soigneusement choisis mais même les patrouilleurs restaient des humains et certains auraient pu avoir perdu des proches ou ne simplement pas accepté de leur parler comme ils le faisaient avant. Quelque part, j'étais soulagée de l'entendre me répondre qu'il ne souffrait pas du comportement des autres patrouilleurs. C'était certainement parce que je ne souhaitais à personne d'être lynché. Ce n'était pas parce que je m'étais attachée à lui. Ce n'était pas possible.

« Heureusement toi tu l'as pu. Dépasser les préjugés. Sans ça je n'aurais jamais eu l'occasion de faire ta connaissance. » J'avais souri, toujours aussi assurée et sereine, me découvrant une force et des ressources inattendues. « Tu as raison, tant qu'on a besoin de vous, c'est que Paris n'est pas complètement perdue. Et je suppose qu'on n'est pas si différents, patrouilleurs et messagers, on est choisis parce qu'on est ouverts et parce qu'on ne cherche pas les conflits à tout prix. » Comme si je ne pouvais pas simplement accepter que je faisais effectivement preuve d'empathie et d'ouverture. Ce n'étais pas dans mon caractère que d'admettre que c'était moi tout particulièrement.

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Année 41 – saison intermédiaire (jour 80)

Tu aimes la voir sourire de la sorte. Cela lui fait le visage doux. Tu es aussi assez idiot pour avoir cette pointe de satisfaction d'être celui responsable de ce sourire. Même si vous ne faites que discuter et que tu ne la connais pas vraiment. C'est plus fort que toi. « Tu as raison, tant qu'on a besoin de vous, c'est que Paris n'est pas complètement perdue. Et je suppose qu'on n'est pas si différents, patrouilleurs et messagers, on est choisis parce qu'on est ouverts et parce qu'on ne cherche pas les conflits à tout prix. » « Quelque chose me dit qu'il ne faut pas que ça. Ça ne doit pas être facile de garder son calme en toute circonstance. L'attitude d'un Messager peut impacter la vision même que le Chef a du clan qu'il représente. C'est une sacrée marque de confiance de la part de ta Chef. »

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année 41, saison intermédiaire, journée 80

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« Quelque chose me dit qu'il ne faut pas que ça. Ça ne doit pas être facile de garder son calme en toute circonstance. L'attitude d'un Messager peut impacter la vision même que le Chef a du clan qu'il représente. C'est une sacrée marque de confiance de la part de ta Chef. » Ce n'était pas tous les jours qu'on entendait quelqu'un mettre réellement en valeur un grade comme celui de Messager. Ça me touchait particulièrement qu'il ait mis tout ça en avant, le tout sans avoir d'arrière-pensées. A moins que ce ne soit qu'une interprétation de ma part mais j'en doutais réellement, il ne m'avait pas laissé une mauvaise impression depuis notre première rencontre. Tout ça m'avait fait sourire, les joues rouges mais uniquement à cause du froid.

« J'suis toujours étonnée que Noâ m'ait fait confiance si rapidement, alors que j'étais la première à douter de moi. J'pense pas être mauvaise mais j'suis pas une Membre depuis très longtemps. » C'était encore une fois bizarre de lui dire tout ça parce que ça ne le regardait pas et parce que je pouvais le mettre mal à l'aise ou l'ennuyer mais la confidence venait trop rapidement avec lui. C'était justement bizarre.

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DRAGONS DU NORD

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Année 41 – saison intermédiaire (jour 80)

« J'suis toujours étonnée que Noâ m'ait fait confiance si rapidement, alors que j'étais la première à douter de moi. J'pense pas être mauvaise mais j'suis pas une Membre depuis très longtemps. » Encore un détail pour attiser ta curiosité. Tu n'hésites qu'un quart de seconde. Parce que c'est une façon d'en apprendre plus sur elle et qu'elle ne semble pas dérangée par le fait de parler. De ton côté ça t'aide. C'est un peu de normalité dans une existence devenue trop compliquée ces derniers temps. Le genre de rencontre qu'on faisait facilement en patrouille. « Je vais pas te croire si tu me dis que tu n'as que seize ans. » Il y a la maturité certes mais même physiquement elle n'a pas l'air d'une gamine. « T'as passé ton Test tardivement ? » Tu pourrais anticiper les raisons d'un Dragon. On ne passe pas son Test sur un coup de tête au Nord. Il faut être prêt. Avoir les bases solides pour éviter l'échec fatal. Mais tu en sais assez sur les autres clans pour savoir qu'ils ne sont pas aussi radicaux que vous. « Enfin si ça te dérange pas d'en parler. » Tu ne veux pas la mettre mal à l'aise non plus. Toutes les histoires ne se racontent pas. Soit parce qu'elles sont trop douloureuses ou honteuses. Et parfois juste comme ça. Tu n'es qu'un type qu'elle a rencontré deux fois dans le centre neutre après tout.

» rory • i figure if i'm gonna be a mess, i might as well be a hot mess
» Bloody mess (PV Kyra)
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» What a beautiful duo. (johanne)
» what a beautiful view ft. Roxie

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