What a beautiful duo. (johanne)

JAGUARS DU SUD

ft. Johanne

année 41, saison intermédiaire, jour 74 (matinée)

What a beautiful duo.

Kaz, il comprenait pas ce qu'il avait fait de mal pour mériter une punition pareille. Non, il n'avait pas de mal à admettre qu'il n'était pas le membre le plus réglo du clan mais il estimait ne pas être le pire non plus. Aux dernières nouvelles, il était même plutôt discret dans ses magouilles. On pouvait lui reprocher que sa flemme mais ça, encore, fallait le mettre sur le dos du système. Ça l'avait jamais branché d'être membre mais ça bouffait mieux et c'était plus confortable et certaines meufs te regardaient différemment...pas qu'il avait vraiment besoin du coups de pouce en plus mais il crachait pas sur son statut. Mais Bordel, sérieux ? On lui refourguait la princesse de service et il sentait déjà ses neurones s'autodétruire dans une dernière chance de le sortir de cette situation. Bordel, qu'est-ce que ça le faisait chier ! Jamais il l'aurait pensé sérieusement mais là...il était devenu un putain de martyr. Le gars qu'on sacrifiait faute de mieux. Putain, peut-être qu'il aurait du se rendre plus utile, se donner une valeur suffisante pour ne pas l'abandonner ainsi dans un plan si minable. Mais qu'est-ce qui était passé dans la tête de Noâ ? Il l'avait toujours trouvée plutôt intelligente mais là ? Non. Vraiment. Là, il comprenait que dalle et ça lui donnait envie de cracher au visage de Peacemaker pour avoir une mort plus rapide. Bordel de merde ! Des regards offusqués s'arrêtèrent sur lui. Il aurait bien répliqué un truc vicieux à ces œillades mais il avait toujours fait dans la discrétion...Ah ça putain, la discrétion. Il pouvait aussi lui dire adieu ! Avec une petite conne comme elle dans les pattes, c'était fini Kaz, le fantôme. Nan, maintenant, c'est Kaz, la putain de babysitter et babysitter un monstre, ça, ça aidait clairement pas à serrer des petites nanas. Putain, même son prénom en disait long. Johanne, ça rimait avec Roxanne. Si ça, ce n'était pas un signe, Kaz était prêt à se jeter dans le feu. Si prêt à crever qu'il était à deux doigts de se cogner le front contre le mur si fort qu'il en tomberait dans vapes. Pas de conscience, pas de Johanne. Pas de Johanne, pas de problème. Pas de problème, pas de Roxanne et une belle vie en vue. Quel con de penser ça ! Jamais ça se passerait comme ça et en plus, il était certain d'avoir une putain de bosse sur le front maintenant. Et pas moyen de faire passer ce truc pour une blessure sexy. Kaz, il grommelait encore en arrivant chez le vieux Peace pour retirer une arme. Il savait plus trop s'il était vraiment de garde ce matin. Mais il était réveillé et il pouvait toujours jouer de son influence pour arranger son service, ni vu ni connu. Fusil en main, il s'apprêta à quitter l'armurerie quand...

Ah putain, t'es là. Je t'avais pas vue. La chieuse. La gamine, là, debout, avec son habituel air de y-a-un-truc-qui-pue-ici-ôtez-moi-cette-horreur, juste devant lui. Et il l'avait pas vue. Il s'attendait déjà l'entendre brailler ses bêtises de je-sais-tout sur son incompétence en tant que membre, incapacité à remarquer une personne, en temps de guerre, il serait déjà mort et bon débarras. Mais il en aurait rien à foutre. On lui avait déjà fait le discours et la meuf était vraiment minuscule. Pas plus petite que l'autre nana qui patrouille mais ça, c'était pas difficile aussi. Peut-être que c'était de mauvaise foi...parce qu'à côté de lui, tout le monde paraissait petit. Kaz, c'était un jaguar géant. Parfois, ça s'oubliait parce qu'il se comportait presque jamais comme sa carrure l'indiquait mais il restait bien plus grand qu'elle et bordel, faudrait pas en plus qu'il se nique la nuque pour la regarder droit dans les yeux. Alors non, Kaz, il lui accorderait pas ce "respect". Il la bouscula juste pour pas se farcir la colère de Peacemaker. Okey la morveuse. On va aux vigies. Tu la fermes et tu laisses parler les responsables. Et juste comme ça, il se mettait en route.

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What a beautiful duo
Année 41, saison intermédiaire (jour 74)

« C'est juste un mauvais moment à passer. Une épreuve sur la route de la gloire. Je ne peux pas me laisser abattre par lui. Oui ! il est comme un caillou au fond de ma botte que je pourrais bientôt éjecter. » Tu n'es pas étrangère aux longs monologues énervés. Souvent tu te parles à toi-même en faisant les cent pas, expulsant ainsi ta verve de la façon la plus propre que tu connaisses. Au moins tu n'emmerdes personne. L'idée ne te dérange pas, loin de là, mais tu ne veux pas que tout le monde prenne conscience de tes pensées et au moins Reed n'avait jamais rien eu à te reprocher dans ces moments là. Sauf qu'il y a toujours une histoire de cap, de limite. Une ligne à ne pas franchir entre une habitude et un problème. Se mettre à se causer au milieu d'un couloir du QG, c'est pas l'idée du siècle. Il suffit de voir les regards bizarres qu'on te lance, ce à quoi tu réponds par une œillade meurtrière et une promesse de milles souffrances. Dans ton esprit en tout cas. Pour ta défense, tu as rendez-vous avec l'autre vicieux qu'on appelle ton mentor et ça ne te réussit pas vraiment. A choisir, tu préfères encore quand il t'envoie réaliser une basse besogne mais loin de lui. Le travail pourri plus son horrible personne, c'est vraiment trop à ton goût. Mais c'est pas comme si tu as le choix. Jusqu'à ce que ta torture se termine, t'es coincée avec lui et tu espères bien pouvoir apprendre deux ou trois trucs en chemin. Si ce pauvre type a vraiment un quelconque truc à te transmettre. L'art d'échouer sa carrière de Membre peut-être. Ouais pour ça il est plutôt doué, à tes yeux. « Ah putain t'es là. Je t'avais pas vue. » Tes yeux se plissent et ton visage se tord en une moue dégoûtée. Toujours sympa de se faire traiter d'invisible, ça ne t'étonne même pas de lui. « On va pas te demander de capter que c'est logique que je sois là. Même pas foutu de se souvenir d'un rendez-vous.» Tu grommelles déjà entre tes dents en troquant ton arc contre un fusil. C'était horrible à admettre mais tu avais bien appris ta leçon ce jour là avec la débile. Alors qu'au fond t'étais pas celle qui avait traîné, tu te fais pousser pour sortir ce que tu accueilles d'un grognement mécontent avant de balayer vigoureusement ta manche avec dégoût. « Okey la morveuse. On va aux vigies. Tu la fermes et tu laisses parler les responsables. » Encore les vigies. Être sentinelle doit être la tâche la plus ennuyante au monde. En plus c'était exiguë dans la tour, un truc que tu n'aimais pas trop en la présence d'un homme. Le fait que ce géant prenne trop de place n'aide pas. « 'Tain t'aurais pas pu te dégoter une meilleure tâche. J'aurais peut-être moins l'impression de perdre mon temps. »

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année 41, saison intermédiaire, jour 74 (matinée)

What a beautiful duo.

Comme il l'avait prévu, la princesse ne put s'empêcher de faire une remarque. Sauf que Kaz, il en avait rien à foutre de ses remarques. Alors il avait juste fait comme d'habitude, comme quand elle n'était pas là. Du coin de l'oeil, il aurait presque cru que ce vieux crevard de Peacemaker souriait. Ah ça, la situation devait l'amuser. C'était souvent Kaz qui faisait tourner le vieil homme en bourrique...sans jamais gagner mais ça l'empêchait pas de revenir raconter de la merde au technicien. Il aimait se dire que dans la fond, ils étaient un peu pareil. Et voilà que le bruit de fond désagréable se remettait à vibrer dans ses oreilles. Qu'est-ce que ça pouvait encore signifier ? Ah, oui. Que la morveuse lui adressait la parole. Et pour dire de la merde en plus. Kaz, il l'écoutait toujours qu'à moitié. Et il ne donnait d'importance à ses paroles que dans deux situations très précises. Quand, petit un, elle lui annonçait qu'elle partait à la fin de leurs services. Ce qu'elle faisait très rarement et franchement, ça lui déplaisait pas à Kaz. Et petit deux, quand elle le prévenait d'un obstacle proche. Ce qu'elle n'avait jamais fait et ne ferait sans doute jamais. Tous les autres mots qui sortaient de sa bouche n'étaient qu'une torture en plus. Et Maudits soient les parents de cette petite peste pour lui avoir donné des cordes vocales en parfait état. Ta gueule, on t'a rien demandé. C'était pas une morveuse sans aucune expérience qui allait lui faire la morale sur ses plans de carrière dans le clan. Si t'es là, c'est uniquement par ta putain de faute alors ferme-la et assume tes conneries. Et lui, Kaz, il se retrouvait à devoir être plus sérieux qu'à l'habitude parce qu'il n'accordait aucune confiance à cette harpie. Elle serait la première à le dénoncer à Noâ ou à Roxanne si elle apprenait le plus gros de ses combines. Qu'elle lui ait été assignée pour lui donner une leçon, passait encore mais que cette leçon se transforme en quelque chose de plus dérangeant, il ne le tolérerait pas. Je parie que t'as été tellement chiante qu'aucun putain de membre compétent n'a voulu d'une meuf comme toi. La délicatesse et le tact, Kaz, il arrivait bien trop facilement à passer au-dessus quand rien n'exigeait de la douceur. Et en plus, t'es une mollassonne. Marche plus vite. Me force pas à te porter, toi et tes petites jambes de rats. Derrière les injures, la menace était réelle. S'il devait la porter ou la tirer jusqu'aux frontières, il était prêt à le faire. Kaz, il avait souvent la flemme mais cette paresse était aussi souvent calculée. Par exemple, il savait que s'il voulait changer de shift avec Jazminda, il avait tout intérêt à arriver tôt, avec une ration en plus s'il avait à faire à Jonah...Des habitudes prises et intégrées, des habitudes que cette Johanne ne viendrait pas bousculer plus qu'il n'en fallait.

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What a beautiful duo
Année 41, saison intermédiaire (jour 74)

« Ta gueule, on t'a rien demandé. » Tu es sur le point de lui répliquer que c'est bien ça le problème. Si on t'avait demandé, tu ne serais pas avec lui. Tu te serais choisie une Formatrice digne de ce nom qui t'aurait appris des choses utiles. Tu l'aurais laissé dans son trou, Kaz. Mais il ne te laisse pas en placer une, un truc que tu n'aimes pas trop. « Si t'es là, c'est uniquement par ta putain de faute alors ferme-la et assume tes conneries. » Quelles conneries ? C'est là toute la question. Ce n'est pas comme si tu n'avais pas fait tes preuves pendant la rébellion. Bon sang tu as été plus utile que certains Membres. Sûrement plus que ce stupide traître qu'on laisse vivre en paix parmi les autres. Pourquoi es-tu punie pour rien alors que lui non ? Ça te tue. « Je parie que t'as été tellement chiante qu'aucun putain de membre compétent n'a voulu d'une meuf comme toi. » Ça vient toucher une zone sensible. D'accord tu n'es pas la personne la plus sociable du monde. Peut-être que tu n'as pas vraiment d'amis. Mais tu as Reed. Avais Reed ? Tu ne sais plus trop. Elle est trop différente depuis quelques temps. « Ouais je te le fais pas dire, on m'a refilé au Membre le plus incompétent du clan. » Que tu grommelles. Peut-être que tu aurais même préféré le traître. Il semble moins causant. « Et en plus, t'es une mollassonne. Marche plus vite. Me force pas à te porter, toi et tes petites jambes de rats. » Tu adresses ton doigt du milieu à son dos avant de le rattraper, lui donnant un coup de pied de côté dans le mollet en passant. « C'est toi qui est difforme. » On a pas idée d'être si grand. Ce n'est pas de ta faute si ce géant comble en un pas ce que tu couvres en deux et demi. Seulement l'idée qu'il te touche est suffisamment motivante pour que tu pousses l'allure. Et il vaut mieux ne pas parler pour avancer vite. Au bout d'un moment tu ne peux pourtant plus te retenir. « Et puis comment je suis censée apprendre et me débarrasser de toi si je dois juste la fermer et laisser parler les responsables comme tu dis ? T'es conscient que si tu n'aimes pas m'avoir dans tes pattes, tu as juste à me former pour me dire byebye. C'est un peu ton job, pauvre tache. Et t'inquiète que Noâ est plus tenace que toi. Elle est capable de nous laisser ensemble jusqu'à ce que tu sois un vieux croulant. »

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ft. Johanne

année 41, saison intermédiaire, jour 74 (matinée)

What a beautiful duo.

Haha, très drôle, petite conne. Kaz, il rendait coup pour coup. Meuf ou pas meuf, gamine ou pas gamine. Il lui administra une claque sévère en la dépassant à nouveau. La tape à l'arrière du crâne de la blonde résonna presque sur le sentier menant aux vigies. La preuve qu'il y a rien dans ta grosse tête. La preuve qu'il fallait rien lui confier de vivant à ce pauvre gars. Il voulait bien faire un boulot convenable mais avoir la maturité d'un formateur compétent, c'était visé trop haut pour lui. Il n'avait aucune idée de comment s'occuper d'une personne lambda. Il pouvait devenir un bon pote, un bon camarade, ça demandait pas trop de responsabilité. Là, on lui confiait la formation d'une petite peste qui parlait trop à son goût, franchement, il se sentait bien con à la traîner comme un petit chiot enragé. Je devrais pas à avoir à former un machin pareil, okey ? Tu nous as bien mis dans la merde. Il pouvait retourner la situation autant qu'il le voulait, il continuait à taper dans le vide. Il avait rien d'un formateur, le Kaz. L'idée même de devoir parler à cette gamine lui donnait de l’urticaire. Il finirait sa carrière au fond du lac, ligoté par ses propres soins plutôt que d'avoir à supporter la peste jusqu'à sa retraite. La vérité, meuf. C'est que t'as vraiment du merder quelque part pour que tu me sois refilée. Parce qu'il pouvait se creuser les méninges mais aucun raisonnement logique ne semblait tenir derrière cette affectation douteuse. Kaz, il était pas le plus égocentrique des membres. Il en avait rien à foutre qu'on le traite de petit merdeux juste parce qu'il faisait le stricte minimum. L'avis des autres, vraiment, il s'en tapait comme de sa première cuite. Alors vas-y, crache, qu'est-ce que t'as foutu pour que la grande manitou te foute ici. Il n'aimait vraiment pas ça. Se farcir une bleue à former et le tout sans explication qui ne tienne la route. Kaz n'était vraiment pas le plus appliqué des membres, qu'est-ce qu'il aurait pu inculquer à cette petite peste au juste ? Et le temps semblait lui filer entre les doigts. Ils venaient d'arriver aux vigies. Hé, Janette! Tu veux apprendre, bah vas-y, prends les devants, toi qui aimes tant ça. Et il bougerait pas son cul avant qu'elle ait essayé. Y avait rien de compliqué à faire, ils venaient juste prendre leur tour de garde, si même ça, elle galérait, il envisagerait sérieusement de la poussée du haut de l'échelle.

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What a beautiful duo
Année 41, saison intermédiaire (jour 74)

« Haha, très drôle, petite conne. » Le coup est retentissant et tu restes sidérée. Malgré les menaces tu ne pensais pas qu'il te frapperait vraiment. Mais le coup est venu et tu te courbes, les mains portées à la tête. La douleur est là mais le choc reste le plus présent. Il y a aussi un fond d'angoisse qui rampe dans ton ventre. Qui te noue l'estomac. « La preuve qu'il y a rien dans ta grosse tête. » Tu n'as même pas le coeur de répondre à sa méchanceté. Kaz est devenu une menace. Et les menaces tu les gères mal. C'est un homme, un homme brutal. Tu le savais au fond mais la réalité est difficile à encaisser. « Je devrais pas à avoir à former un machin pareil, okey ? Tu nous as bien mis dans la merde. » Il s'obstine à te rejeter la faute comme tu t'obstineras toujours à le considérer coupable aussi. Noâ ne fait jamais rien par hasard. Si c'est lui c'est pour une raison. Il a dû faire une erreur qu'il ne reconnait pas mais qu'elle n'a pas loupé. « La vérité, meuf. C'est que t'as vraiment du merder quelque part pour que tu me sois refilée. » Tu as cette envie de lui dire de la boucler car il se répète trop et que tout ça est inutile. Il te casse bêtement les oreilles. Mais pour une fois ta langue n'est pas agile. Tu es un peu trop peureuse à ses côtés pour ton bien. Le choc n'est pas encore passé. « Alors vas-y, crache, qu'est-ce que t'as foutu pour que la grande manitou te foute ici. » « Elle m'aime pas c'est tout. » Tu grommelles sans ta verve habituelle. « Hé, Janette! Tu veux apprendre, bah vas-y, prends les devants, toi qui aimes tant ça. » Si la vigie signifie qu'il arrêtera peut-être de parler, elle signifie aussi que vous allez être à deux dans un espace confiné. Un détail qui te déplait plus encore maintenant. Mais tu es bien décidée à lui montrer ce que tu veux. Il te laisse une chance que tu vas saisir. Et tant mieux qu'il ne sache pas que tu as déjà de l'expérience en la matière. Même si ça te dégoûte de le dire, le temps passé avec Alessandra t'a appris quelque chose. Ce qu'il te demande tu maîtrises. « On est la relève. Rien à signaler ? » Tu questionnes les deux sentinelles qui viennent de descendre par l'échelle. Les réponses sont négatives, une bonne nouvelle en soi. Avec un peu de chance, vous aurez le même discours à fournir à la fin de votre garde. Pas que tu sois contre un peu de mouvement mais tu n'es pas certaine qu'il n'en profiterait pas pour te tirer une balle dans le dos. Tu grimpes finalement au sommet de la vigie, choisissant le coin le plus éloigné de l'échelle. « C'est bon, t'es content ? »

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ft. Johanne

année 41, saison intermédiaire, jour 74 (matinée)

What a beautiful duo.

Le silence de la morveuse ne lui avait pas échappé, à Kaz. Et s'il avait su plus tôt qu'il suffisait d'une claque pour la calmer, il n'aurait pas hésité à la rembarrer bien plus vite. Peut-être que c'était ce que Noâ avait vu chez lui. Qu'il en avait un peu rien à foutre des conventions débiles que certains, souvent des aigles étonnement, s'imposaient. Quand on le faisait chier, il réagissait en conséquence, c'était comme ça la vie. La même merde pour tout le monde. Sauf que la mioche, silencieuse ou non, avait l'air incapable de se remettre en question. Kaz, il le savait que c'était un glandeur, vraiment pas le genre de membre dont un chef pouvait rêver mais ça, il l'admettait. Elle, elle continuait de mettre sa situation sur le dos d'un caprice de la hiérarchie. C'est pas qu'il y croyait pas. Le Kaz, il se doutait bien que la Janette faisait chier tout le monde, c'était bien pour ça qu'il se la coltinait, il en était sûr mais Noâ devait aussi avoir autre chose derrière la tête. Ça doit pas courir les rues les gens qui t'aiment de toute façon. Et il n'était pas là pour embellir le tableau. La finesse, c'était vraiment pas son truc. A l'instant là, il s'en carrait bien de la blesser ou non. Cette meuf le saoulait vraiment et même s'il savait par expérience qu'il ne fallait pas juger quelqu'un si rapidement, cette morveuse le méritait bien. Et s'il devait être son mentor, il ne s'impressionnerait pas d'un rien. Il n'y avait rien de très compliqué dans la tâche qu'il lui avait confiée. Kaz, il lui en faudrait bien plus pour le convaincre. Et quoi ? Tu veux une médaille peut-être ? Le plus chiant commençait maintenant. Il allait devoir tenir une garde avec elle. Il le sentait pas. Ça le dérangeait pas de garder le silence mais généralement, y avait pas cette tension à la con avec ses autres camarades félins. Et puis parfois, il appréciait même les discussions légères qu'il partageait avec certains équipiers. Il se voyait juste pas parler du nombril de madame je-sais-tout. Dégage de là, c'est ma place. Et que le Kaz, il avait des habitudes à pas déranger aussi. Il était sacré son coin, c'est là qu'il décuvait parfois quand il avait exagéré la veille.

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What a beautiful duo
Année 41, saison intermédiaire (jour 74)

« Ça doit pas courir les rues les gens qui t'aiment de toute façon. » Et ça ne devrait pas mais ça te touche. Dans ta vie il n'y a pas grand monde. Juste Reed. Peut-être une fille trop idiote et naïve pour traîner avec toi malgré tes caprices. Mais on ne peut pas appeler ça de l'amour. Même avant. Tu as ce rêve futile où ta mère te caresse les cheveux alors que tu n'es qu'une enfant. A cause de sa douceur tu te dis qu'elle devait t'aimer. Sauf que tu n'as aucune certitude parce que tu ne te souviens pas vraiment d'elle. Et ce rêve n'est peut-être que ça et non un souvenir. Ton père n'en parlons pas. L'ordure avait été plutôt claire. Se concentrer sur la mission donnée fut plus facile que de répondre. On avait pas besoin d'énoncer une vérité. « Et quoi ? Tu veux une médaille peut-être ? » Tu ne t'es pas attendue à mieux. « On sait jamais que tu aurais eu un truc à m'apprendre. » Tu ne sais même pas pourquoi tu as encore cet espoir d'être formée. Il est évident qu'il n'a rien à t'offrir. Qu'il ne veut même pas essayer. « Dégage de là, c'est ma place. » « Sérieux t'es maniaque en plus ? » Tordu jusqu'au bout. Tu te redresses pour ne pas ramasser un nouveau coup. Un autre emplacement fait tout aussi bien l'affaire de toute façon. Il n'y a aucune bonne solution dans cette configuration. L'espace est tout simplement trop exiguë et isolé pour que tu t'y trouves en compagnie d'un homme. « Tu pourrais pas lui dire que tu abandonnes ? Que t'es pas assez bon pour le rôle. Ça fait un bail. Elle se sera peut-être calmée. »

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ft. Johanne

année 41, saison intermédiaire, jour 74 (matinée)

What a beautiful duo.

C'était bien ça son problème. Il avait rien à lui apprendre à la morveuse. C'était quand même pas compliqué à comprendre. N'importe quel autre pauvre con aurait pu lui servir la soupe sur les bases de la vie de membre, de bien meilleure façon que lui, qui plus est. Kaz, il comprenait pas la logique derrière ce choix. La Johanne avait clairement un problème de comportement mais on ne confiait pas une morveuse à problèmes à un bâtard à problèmes, ça réglait rien du tout. Quelqu'un avec plus de sens moral aurait été bien plus apte à gérer un cas pareil. Elle cherchait quoi, la Noâ ? Il n'y avait peut-être même pas vraiment de sens derrière tout ça. Peut-être que le tandem avait été créé pour l'unique raison de les punir tous les deux. Si c'était le cas alors l'objectif était réussi. Mais qu'est-ce que tu veux que je t'apprenne, meuf ? Je suis pas Roxanne, y a pas grand chose là-dedans, grogna-t-il en tapotant sa tempe droite du doigt. La bâton, il le lui tendait plus là, il le lui jetait à la figure mais il en avait rien à foutre de l'avis d'une meuf comme elle. Elle regardait déjà tout le monde de haut, un peu plus ou un peu moins...Il connaissait des astuces pas réglo mais il doutait qu'on lui ait confié la Jeannette pour qu'il les lui file. C'est pas comme s'il avait envie de partager ses tuyaux, de toute façon. Et c'était pas non plus comme si elle allait vraiment l'écouter. Elle avait l'air d'avoir la tête dure, il était même choqué qu'elle se déplace sans trop se plaindre...alors comme ça, ça lui arrivait d'écouter ? Le maniaque t'emmerde. Toi aussi, tu vas développer des habitudes débiles avec le temps, crois-moi. Kaz s'en foutait un peu de tout. Il était sûr que le Kaz d'il y a plusieurs saisons n'en aurait rien à carrer de perdre sa place....mais avec le temps venait aussi l'expérience et par expérience, il trouvait sa place plus confortable. Il ne traîna pas pour s'installer avec panache, la laissant se repositionner. On pouvait pas dire qu'elle pouvait aller bien loin dans un espace pareil. Ça fonctionnera pas. On a tous la tête dure dans cette histoire. Le truc, c'est que toi et moi, on a pas le pouvoir, c'est tout. Ils auraient pu se relayer pour traquer Noâ et la convaincre de reconsidérer sa décision mais elle ne céderait pas et contre ça, ils ne pouvaient rien faire. Kaz, c'était un petit con qui se contentait du stricte minimum, il voulait garder une vie paisible et se prendre une punition plus brutale que se coltiner la Johanne, ça l'intéressait pas. Il aimait bien son visage dépourvu de cicatrice, ça plaisait aux minettes, fallait pas prendre le risque qu'on le défigure. Doit y avoir une logique tordue derrière tout ça. Tu devrais faire semblant de devenir aimable, peut-être que c'est ce qu'elle visait quand elle m'a refilé ton cas. Sois plus ouverte avec les autres, ce genre de conneries. Tu pourrais même t'entraîner à sourire, ça rendrait plus crédible. Parce que c'était bien connu que Kaz était un gars souriant avec une myriade de potes tout aussi énergiques que lui.

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Année 41, saison intermédiaire (jour 74)

« Mais qu'est-ce que tu veux que je t'apprenne, meuf ? Je suis pas Roxanne, y a pas grand chose là-dedans. » Au moins un truc sur lequel vous pouvez vous accorder. Tu n'es pas bien placée pour juger puisque tu es biaisée par les mauvais sentiments que tu lui portes mais personne ne va s'attendre à ce que tu te remettes en question. Contre toute attente, tu n'as rien à lui rabâcher. Il a déjà fait le boulot tout seul et tu sèches un peu. Tout ce qui te vient paraît faible et se retournerait sans doute contre toi. « Le maniaque t'emmerde. Toi aussi, tu vas développer des habitudes débiles avec le temps, crois-moi. » « J'pensais pas que t'étais si vieux. » La pique est facile, vole sans même que tu n'en sois consciente. En réalité il avait raison. Tu étais trop jeune pour comprendre le confort des habitudes, la sécurité que ça apportait. « Ça fonctionnera pas. On a tous la tête dure dans cette histoire. Le truc, c'est que toi et moi, on a pas le pouvoir, c'est tout. » Ce rappel a vite fait de t'assombrir. Le problème est là. Pour toi qui a rêvé d'être en position de force durant tant d'années, la chute est douloureuse. Tu n'aimes pas cette vie qui te replace encore et encore dans la position de l'enfant face à l'adulte. Contrainte d'obéir et d'apprendre selon le bon gré de l'autre. « Ça veut pas dire qu'on doit pas essayer. » Mais même toi tu n'y crois pas. Si elle t'a fait attendre si longtemps pour ton test, elle peut sûrement te laisser encore une saison ou deux avec cet emmerdeur. « Doit y avoir une logique tordue derrière tout ça. Tu devrais faire semblant de devenir aimable, peut-être que c'est ce qu'elle visait quand elle m'a refilé ton cas. Sois plus ouverte avec les autres, ce genre de conneries. Tu pourrais même t'entraîner à sourire, ça rendrait plus crédible. » Tu te relèves d'un coup, outrée. Mais pas pour les bonnes raisons. « Tu te fous de ma gueule, pourquoi je devrais être la seule à faire des efforts ? » Merde si t'es ici c'est aussi par sa faute. Il ne peut être innocent dans cette histoire bizarre. « Puis c'est quoi cette leçon à la con. Je me coltine un mentor comme toi juste pour apprendre à être une fille sympa ? Je sais même pas par où commencer pour exprimer à quel point c'est débile. » Avec un huff vexé, tu te laisses tomber sur le plancher. Ton arc reposant désormais sur tes genoux, les doigts triturant la corde. « Puis vas-y. Souris toi si c'est si facile. » La seule fois où tu l'avais vu faire c'était avec cette sentinelle au QG qu'il était probablement en train de draguer. La vision t'avait laissée un relent de dégoût dans la bouche. Encore une fois tu avais tout de la fille biaisée pour plus d'une raison.

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ft. Johanne

année 41, saison intermédiaire, jour 74 (matinée)

What a beautiful duo.

J'pensais pas que t'étais si vieux, qu'il répéta d'une voix nasillarde, imitant la morveuse qui se croyait intelligente. Si le tact, ça ne le connaissait pas, il avait pas grand chose à foutre de la maturité non plus. Faut dire qu'il avait pas une gamine d'une sagesse inouïe devant lui et de toute façon, il avait aucun ego à préserver. En attendant, j'y suis arrivé jusqu'à ce grand âge. J'sais pas si on pourra en dire autant de toi. Avec ton caractère de merde, j'pense pas que quelqu'un ira risquer sa peau pour sauver la tienne. Et ça, c'est si t'as pas vexé la mauvaise personne avant avec tes remarques à la con. Il était à peu près sûr que ça n'en arriverait pas là mais fallait pas s'y tromper. On disait des jaguars qu'ils agissaient comme une grande famille mais fallait encore être considéré comme membre de la famille. La Johanne, elle était mal partie pour s'y faire son trou. Et ça venait de la part d'un couillu comme Kaz, alors ça valait ce que ça valait. Bah vas-y, essaye qu'on s'marre un peu, y a personne pour t'en empêcher. Tant que ça lui retombait pas trop sur la gueule, il était prêt à la laisser se remuer les méninges pour tenter de les sortir de cette situation dérangeante. Elle-même n'avait pas l'air très convaincu mais déjà, elle remontait sur ses grands chevaux et Kaz roula des yeux, grognant de frustration. Il était sûr de rien, lui, il avait juste émis une hypothèse avec les faits qu'on lui foutait sous la gueule. Johanne était une chieuse, c'était une certitude et forcément, ça devait jouer dans tout ce cirque. J'fais déjà des efforts, ok? Dis-toi bien que j'serais pénard et au calme sans toi mais t'es là, donc j'fais avec , qu'il répliqua, haussement d'épaules blasé en accompagnement. Sur le coup, pour une fois, elle avait pas tort. C'était vrai qu'elle était particulièrement difficile à vivre mais c'était loin d'être la seule chieuse du clan. Tu pouvais être un jaguar désagréable, devait simplement y avoir une limite à ne pas franchir quelque part et elle avait du dépasser la ligne. Ouais, j'avoue. En plus, deux chieurs ensemble, on voit bien que ça annule pas grand chose. Ça lui arrivait d'admettre ses torts au Kaz, il était borné mais pas si con dans le fond. Puis ils avanceraient plus vite dans leur réflexion s'il s'opposait pas à elle juste pour le principe. C'est pas dit qu'il le ferait toujours mais là, il avait rien à faire à part ricaner. J'te dis pas que c'est facile, faut juste que tu te fasses une réserve de sourires et tu les sors dans les situations qui le demandent pour apaiser les esprits. Il soupira encore, se pinçant les arrêtes du nez. Écoute, meuf. Tu vois bien que j'suis pas le plus exemplaire du tas. Ce que je sais, c'est qu'il y a des moments où tu dois juste la fermer et écouter ce que les autres ont à dire sans hurler au moindre désaccord. Sinon, tu t'en manges des belles, il lâcha pointant du bout du doigt une cicatrice dont il avait hérité après avoir fait le malin chez le vieux Peace, ça lui avait calmé l'envie de jouer au con avec les mauvaises personnes.

AVENGEDINCHAINS

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Darkness is your candle.

stars eternal ☽ I belong to the stars and only the stars and no matter how much you try to dull the sun it will shine and you will burnand i will find my way back home again.

JAGUARS DU SUD

What a beautiful duo
Année 41, saison intermédiaire (jour 74)

Et après c'est toi qu'on traite de môme. Il atteint à peine les dix ans avec cette attitude. Tu le fixes de ce regard blasé et un peu froid. Pas décidée à donner plus de reconnaissance à son cirque. « En attendant, j'y suis arrivé jusqu'à ce grand âge. J'sais pas si on pourra en dire autant de toi. Avec ton caractère de merde, j'pense pas que quelqu'un ira risquer sa peau pour sauver la tienne. Et ça, c'est si t'as pas vexé la mauvaise personne avant avec tes remarques à la con. » Ce que tu en penses c'est que le hasard joue son rôle. Peut-être aussi qu'il a eu de la chance. Qu'est-ce que ça prouvait qu'il ait survécu au fond ? T'allais pas aller vérifier comment il avait fait. Mais il touche un point sensible. Le fait qu'il ait raison pour ça est dur à avaler. Tu manques d'alliés. Et d'amis. Dans ton camp tu as juste Reed et elle n'est pas éternelle. En plus elle a cette manie de te laisser dans une merde contrôlée pour que t'apprennes. Tu t'assombris et vraiment tu regrettes encore qu'on t'ait foutue avec un type pareil. Une larve avec des éclairs de sagesse. Quel combo. « Bah vas-y, essaye qu'on s'marre un peu, y a personne pour t'en empêcher. » Tu aurais des trucs à lui dire. Tu pourrais pointer que tu n'accepterais pas ta position de victime du système comme lui. Que tu ne subirais pas. Sauf que ce n'est pas totalement vrai. Noâ ne te donne plus de mou à exploiter. Avec ta chance c'est un coup à ce que tu passes pour une ingrate si jamais il ne participe pas. Ce serait différent si vous étiez deux à vous plaindre. Le problème paraîtrait réel. Et il l'est. Ça ouais. T'apprendras jamais avec lui. Mais dans le fond ingrate tu l'es vraiment parce qu'à sa façon il essaye de te faire comprendre des choses. Il ne te souhaite pas de te prendre le mur pour qu'il puisse vraiment rigoler. Si tu écoutais vraiment ce qu'il te dit depuis le début tu comprendrais qu'il pave ton chemin avec des réflexions loin d'être connes. Sur ça aussi tu te la boucles. « J'fais déjà des efforts, ok? Dis-toi bien que j'serais pénard et au calme sans toi mais t'es là, donc j'fais avec. » Comme si il avait le choix. En plus c'est le plus basique des efforts. Il doit juste supporter ta présence. D'un côté tu dois supporter la sienne et tu sens bien que c'est compliqué. Mais la réciproque ne peut pas être totale. Tu dois être moins chiante. C'est pas possible autrement. « J'te dis pas que c'est facile, faut juste que tu te fasses une réserve de sourires et tu les sors dans les situations qui le demandent pour apaiser les esprits. » C'est complètement con comme réflexion. Comment ça se stockait un sourire en plus ? « Écoute, meuf. Tu vois bien que j'suis pas le plus exemplaire du tas. Ce que je sais, c'est qu'il y a des moments où tu dois juste la fermer et écouter ce que les autres ont à dire sans hurler au moindre désaccord. Sinon, tu t'en manges des belles. » Ouais tu peux reconnaître ça. Et même accepter qu'il a raison. Parce que c'est grâce à ça que tu as pu passer ton Test. Noâ ne t'avait laissé faire que quand tu avais arrêté de crier à l'injustice. Sur le coup ça n'avait été qu'un hasard mais ça ne changeait rien. Et puis au QG on te fichait la paix lorsque tu la bouclais. Peut-être un peu trop. Tu observes la cicatrice d'un œil désintéressé. Même pas tentée de te foutre de sa gueule parce qu'il a dû apprendre à la dure. Mais tu es plus curieuse que tu ne le laisses paraître. Ça sort même au bout d'un moment. « Comment tu t'es fait ça ? »

JAGUARS DU SUD

ft. Johanne

année 41, saison intermédiaire, jour 74 (matinée)

What a beautiful duo.

Kaz, il avait jamais autant parlé pendant une garde. Bon si, parfois, il les passait à parler quand on lui refilait pas les marmots difficiles que personne ne voulait. Nan, le truc, c'est qu'il avait jamais autant réfléchi pour essayer de se faire comprendre. Quelle vicieuse, cette Noâ. Mais c'était sa faute, au Kaz, d'avoir oublié que derrière ses airs de meuf abordable, y avait un cerveau qui turbinait. On ne devenait pas chef juste parce qu'on avait la mâchoire qui claque. La Johanne, par exemple, elle avait les mâchoires bien huilées à dire de la merde mais elle se retrouvait avec un type comme lui. Deux techniques, deux résultats. Deux pauvres cons en haut d'une tour. Le pari était risqué et fallait en avoir une paire pour le tenter. N'empêche qu'ils étaient là et qu'il parlait tellement que même la morveuse avait fini sans voix. Enfin, putain, qu'il pensa. Parce qu'elle l'avait pas interrompu une seule fois et qu'elle avait même l'air d'écouter s'il prêtait attention aux micro expressions sur son visage. Ou alors ça lui passait d'une oreille pour en sortir par l'autre, elle l'avait juste mis sur pause et il était plus qu'un fond sonore. Comme quand on lui faisait la morale, au Kaz. Elle était pleine de surprise, la gamine, pourtant. Vraiment, il s'attendait pas à ce qu'elle s'intéresse. Sûrement qu'elle demandait juste pour se foutre de sa gueule et Kaz, il était jamais le dernier pour vanter ses exploits à la con dont tout le monde, lui le premier, se passerait bien. Cadeau de notre bon vieux Peace. Qu'est-ce qu'il avait pû être con aussi, la jeunesse et sa bleusaille excusaient rien, on la faisait juste pas à l'envers à ce vieux loup solitaire. Il avait jamais été influençable, il avait la tête trop dur pour ça. Mais Kaz, il partait au quart de tour quand on le chauffait trop. Il avait merdé, c'était parti d'une bonne intention mais c'était une connerie quand même. Il aimait pas les vieux connards qui se permettaient d'aller trop loin sous prétexte qu'ils avaient de l'expérience sous le capot. Peace était arrivé au moment où tout s'était mis à partir en couilles. Ça l'avait rendu furax de voir des pouilleux se battre dans son atelier. Et Kaz, ça l'avait rendu furax d'être mis dans le même panier que ces enfoirés. Alors il avait refusé de partir, il avait ouvert sa grande gueule du haut de ses seize ans et il s'était pris un bon revers de fusil. C'était pas tant ça qu'il l'avait marqué. Il avait glissé et s'était pris le coin de la table en plein front. D'où le souvenir qu'il avait expliqué en essayant de faire au plus court. Quand il te dit de faire un truc, bah tu l'écoutes. Même si t'as déjà la tête en vrac d'avoir tapé sur des gros cons. J'dis pas que tu dois la fermer devant chaque injustice. Y a des trous du cul qui méritent bien un recadrage. Sans vouloir me lancer des fleurs, j'suis pas le plus pourri du lot, crois-moi. Y a juste une manière, un temps et un endroit pour ça. Et puis surtout, faut pas se mettre les mauvaises personnes à dos. Elles étaient déjà si peu à se soucier sincèrement des cas de gars comme eux, quelque part, que Noâ les force à former ce duo improbable, ça voulait dire qu'elle y avait réfléchi, qu'elle avait une vision pour eux, qu'ils étaient assez importants pour qu'elle se donne la peine. Mais on y voyait rien quand on avait le nez dans sa merde.

AVENGEDINCHAINS

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Darkness is your candle.

stars eternal ☽ I belong to the stars and only the stars and no matter how much you try to dull the sun it will shine and you will burnand i will find my way back home again.

» don't thank me, I'm not doing it for you w/ Johanne
» what a beautiful view ft. Roxie
» this beautiful mess ft. Kalenji
» circe • I'm going to make everything around me beautiful. That will be my life
» zorah • beautiful, what a lazy way to describe me

What a beautiful duo. (johanne)

What a beautiful duo. (johanne)

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