I have your back // I want to (willer)

DRAGONS DU NORD

I have your back // I want to
Année 41 – saison intermédiaire (journée 82)

A aucun moment tu n'avais voulu jouer les espionnes. On avait déjà pointé en riant ta discrétion et cette aptitude - vitale pour toi - à ne pas te faire remarquer mais jamais tu n'avais envisagé un rang aussi grandiose. Des non-natifs devenant Spécialistes existaient naturellement mais dans ton cas cela aurait tout ruiné. Ton but étant d'être transparente, une promotion aurait été comme un cauchemar. Entre-temps tu avais légèrement changé, ce qui t'avait permis de ne pas fuir en devenant Armurière. En attendant il n'empêchait que tu avais gardé cette habitude de ne pas te faire remarquer. Mais on ne parlait pas ici de ce genre d'espionne. Tu n'avais pas voulu épier Willow. Tu t'étais juste trouvée dans les parages lorsque tu avais remarqué cette femme l'approcher. De ta position dans le convoi tu n'avais pas pu louper l'évidence. Cette conversation n'avait rien d'agréable, qu'importe le sujet. Lorsque Willow avait été à nouveau seule, tu n'avais pas hésité longtemps avant de l'approcher. Inquiète. « Willow ? » Tout en douceur. Tu avais évité de venir trop dans son espace. Il n'était pas question de l'oppresser après tout ça. « Je sais que je devrais me mêler de mes affaires mais- » Tu avais hésité un instant, entortillant une tresse autour de tes doigts avec nervosité. « Je t'ai vue avec cette femme. Elle n'avait pas l'air commode. » C'est la façon la plus diplomatique que tu as trouvé pour t'expliquer. Ne connaissant rien de leurs liens, tu n'avais pas voulu faire d'impair. Tout ça est nouveau pour toi. Ce n'est pas dans tes habitudes de mettre le nez dans les histoires des autres. Il y avait Maxine naturellement mais elle ne comptait pas. Elle avait toujours été l'exception qui confirmait la règle. Peut-être t'es-tu trompée à ce sujet aussi. Dans tous les cas, l'idée de laisser Willow seule après tout ça t'avait paru intolérable. Pas tant qu'elle n'aurait pas elle-même exprimé une envie de distance.

JAGUARS DU SUD

Willer

année 41, saison intermédiaire, jour 82

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« Willow ? » Je ne l'avais pas vue venir et, quelque part, c'était une bonne chose, ça signifiait que c'était certainement le cas de Roxanne aussi. Mon cœur avait manqué un battement, comme si nous avions tout juste manqué d'être prises sur le fait, ce serait beaucoup trop dangereux en présence de cette Seconde bien trop préoccupée par quelque chose qui ne la regardait pas. C'était ce qui me dérangeait encore parfois chez les Jaguars, à être les uns sur les autres, ce grand groupe de potes, ça ne nous laissait parfois que peu d'intimité et le voyage n'arrangeait rien, au contraire, ça empirait cette espèce d'union de groupes, de clans. Je m'étais saisie mais m'étais retenue, Roxanne était loin mais un petit cri l'aurait fait réagir au quart de tour. Elle n'était pas parfaite dans son rôle pour rien.

« Je sais que je devrais me mêler de mes affaires mais- » Elle n'avait pas idée à quel point cette discussion d'un mauvais genre la concernait directement. Sans que notre ancienne Fine Lame ne sache quoi que ce soit à son sujet, Sawyer était catégorisée comme une mauvaise parce qu'elle faisait partie des Dragons. Les préjugés avaient la vie dure. En même temps, Roxanne ne semblait apprécier ni les Dragons, ni les Aigles. Je la suspectais de tout juste tolérer son propre clan. L'amertume me bouffait de l'intérieure. « Je t'ai vue avec cette femme. Elle n'avait pas l'air commode. » De temps en temps, tout en l'écoutant, je guettais les environs. Si elle me voyait avec l'ennemie, elle me trouverait sans aucun doute provocatrice et n'hésiterait pas à rapporter tout ça à Noâ dès notre retour. Les Jaguars se sentaient très vite provoqués pour pas grand-chose. Une fois certaine qu'elle n'était pas dans nos pattes, ni dans un certain périmètre, je me rapprochai de Sawyer, histoire de faciliter la conversation. « Elle n'a pas que l'air, elle n'est pas commode. Si j'ai appris à apprécier mon clan petit à petit et à apprécier les bons côtés de notre Chef, notre Seconde a l'art de me refroidir. Ça doit être les restes de son ancien grade, Fine Lame. Ils ont ça dans le sang. » J'étais toujours en colère d'avoir été sermonnée parce que, selon leurs bêtises politiques, un Jaguar ne traînait pas avec un Dragon mais Sawyer était bien plus qu'une Dragonne à mes yeux. J'avais d'ailleurs le poing serré et les traits fermés.

AVENGEDINCHAINS

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Année 41 – saison intermédiaire (journée 82)

Malgré toutes tes attentions, tu la surprends quand même et un pardon déborde de tes lèvres alors que tu lui lances un regard désolé. Le but n'avait vraiment pas été d'empirer les choses mais le résultat restait le même. Ton impression d'avoir merdé ne s'améliore pas lorsque tu la vois aussi attentive à ce qui vous entoure. Comme si elle craignait d'être surveillée ? C'est pour le moins étrange. Malgré toi tu glisses un regard autour de toi, cherchant l'ennemi potentiel dans une sorte de sursaut de paranoïa. Mais tu t'apaises légèrement lorsqu'elle s'approche, signe que ton apparition n'est pas malvenue. En tout cas n'est-elle pas rejetée. « Elle n'a pas que l'air, elle n'est pas commode. Si j'ai appris à apprécier mon clan petit à petit et à apprécier les bons côtés de notre Chef, notre Seconde a l'art de me refroidir. Ça doit être les restes de son ancien grade, Fine Lame. Ils ont ça dans le sang. » Seconde. Fine Lame. Tu t'y perds un peu mais ça ne semble pas bon. Se faire confronter par son Second ou sa Fine Lame n'a jamais rien de plaisant. Encore moins lorsqu'ils sont la même personne, quelque part. Tu hoches la tête, décodant toujours sans arriver à quelque chose de satisfaisant. « Pourquoi elle te fait des misères comme ça ? » Le plus simple est encore de demander même si pousser ainsi te laisse une drôle de sensation au niveau de la poitrine. Le monde des Jaguars t'est assez étranger malgré quelques passages par leur quartier des jeux. On ne connaissait jamais vraiment un clan avant d'avoir vécu sous la main de son Chef. Même s'il est dit que le Sud est mieux géré que le Nord, plus humain, il pouvait y avoir des exceptions. Tu sais aussi qu'il vaut mieux ne pas laisser ton esprit turbiner trop longtemps pour trouver une réponse que tu ne pourrais de toute façon pas atteindre.

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There’s always been a disconnect running from my heart to my head and no it’s never made much sense. I’ve been feeling so distant, can you be the one to connect? Pick up all the pieces again? As long as they don’t separate you from me I’ll be fine.

JAGUARS DU SUD

Willer

année 41, saison intermédiaire, jour 82

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« Pourquoi elle te fait des misères comme ça ? » J'étais mal de l'avoir mise dans un tel état mais les remarques de Roxanne planaient au-dessus de ma tête. Je regrettais plus que jamais de ne pas avoir Salem à mes côtés, il aurait été si facile de cracher sur elle par pur plaisir et par pur esprit de provocation. C'était différent en présence de Sawyer parce qu'elle était le sujet de controverse et que je ne voulais pas ajouter ça sur ses épaules, elle en avait déjà suffisamment bavé à cause de mon simple comportement de gamine incapable de gérer ses sentiments. « C'est une bête histoire. » C'était un gros mensonge parce que pour moi c'était important. On ne pouvait pas mettre pire sujet sur la table que celui-là. Preuve, s'il en fallait, que Roxanne n'avait dans sa vie que son rôle de Seconde.

Il me fallut une bonne inspiration pour faire volte-face. « J'dis n'importe quoi. Elle s'est mêlée d'une histoire qui me tient à coeur. Elle n'a pas pu s'empêcher de mettre les pieds dans le plat et de jouer les moralisatrices. » Au fond, je m'en voulais un peu de montrer cette face aussi sombre et puérile de ma personnalité mais s'il y avait bien quelqu'un à qui je ne voulais plus mentir, c'était Sawyer. Néanmoins parler du sujet en tant que tel était une autre épreuve d'un tout autre niveau. Je déglutis, jetant un rapide regard dans sa direction, mon coeur s'affolant et mes joues chauffant, preuve que le sang y coulait à flot. Je ne pouvais pas lui cacher ça mais je ne trouvais pas les mots. Je répétais ça dans ma tête, celle-ci tournée vers l'horizon, mais aucune tournure ne me convenait. Je ne pouvais pas prendre le risque de la blesser ou de lui envoyer un message contraire mais je n'avais jamais excellé dans l'art qu'est le contact à l'autre. « Elle me reproche mes sentiments pour toi. » Dans un réflexe, j'avais posé mes mains sur mes joues et j'avais enfoncé ma tête dans mon bonnet.

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Année 41 – saison intermédiaire (journée 82)

« C'est une bête histoire. » Pas très convainquant. Si c'était si bête que ça, elle ne semblerait pas si affectée. Tu te contentes de la fixer. En silence. Tu n'es pas dupe mais tu ne veux pas insister trop non plus si elle ne veut pas en parler. Mais c'est une façon comme une autre de lui faire comprendre que tu l'écouteras si elle veut en dire plus. Apparemment la tactique est la bonne. Elle change d'avis. « J'dis n'importe quoi. Elle s'est mêlée d'une histoire qui me tient à cœur. Elle n'a pas pu s'empêcher de mettre les pieds dans le plat et de jouer les moralisatrices. » Ça ne t'en apprends pas beaucoup plus sur le sujet en question mais tu supposes que l'important est qu'elle s'exprime. Bien sûr que tu aimerais savoir, que tu ressens cette curiosité. Mais ce n'est pas la raison principale pour laquelle tu veux qu'elle parle. Tu veux juste qu'elle se sente libre de ses mots avec toi. Même si ça aussi c'est égoïste. A cette drôle de tension qui flotte entre vous tu te demandes si vous n'en êtes pas loin. Tu ne sais pas trop quoi penser. Tu ne nieras pas que cela fait quelques temps que votre équilibre est précaire. Ce n'est curieusement pas si désagréable que ça. Il génère un peu d'inquiétude mais de l'excitation aussi. Parce que des deux côtés de la balance il y a un changement. Tu te bats un peu avec tes pensées. A la recherche d'une réponse. Tout ce qui te vient ne semble pas être assez ou semble en faire trop. « Elle me reproche mes sentiments pour toi. » Oh. Oh. Tu ne t'attendais vraiment pas à ça. Tu n'es pas complètement aveugle ou insensible non plus. Mais c'est direct. Willow a des sentiments pour toi. Tu as l'impression que ses mots résonnent dans ta tête. Sûrement un tour de ton esprit pour te faire réagir. Parce que pour le coup tu t'es figée. Littéralement. « O-ok. » Non. Ce n'est pas suffisant. Pas suffisant du tout. Ce n'est même pas ce que tu veux vraiment dire. C'est simplement que tu ne sais pas trop comment t'y prendre. Tout ça est nouveau pour toi. C'est la première fois que tu es consciente des sentiments de quelqu'un pour toi et qu'ils sont partagés. Cela devrait être plus facile à gérer que le contraire. Et pourtant. Cela rend tout tellement plus important. Tu te rapproches. Cherchant sa présence. Épaule contre épaule avant que ta main ne vienne se glisser dans la sienne. « Je suppose que ça ne lui plairait pas d'entendre que moi aussi j'ai des sentiments pour toi. » Ce n'est qu'un murmure, juste pour elle parce que tu n'es pas sûre d'avoir le courage de parler plus fort et de faire face aux conséquences. Mais tu veux qu'elle sache. Tu ne veux pas lui donner des raisons de douter avec une réponse floue.

JAGUARS DU SUD

Willer

année 41, saison intermédiaire, jour 82

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Ce bonnet me semblait être la meilleure cachette et ce fut encore plus juste quand elle se figea, arrêtant net d'avancer. J'aurais mieux fait de me taire parce que je ne savais pas m'y prendre pour dire ces coches mais aussi parce que je m'étais certainement trompée sur toute la ligne, j'avais vu signes là où il n'y en avait pas. J'avais pris mes rêves pour la réalité et je tombais de haut, en plus de l'effrayer inutilement, seulement, elle ne me lâcherait pas, elle. J'allais encore être la seule à fuir dans l'histoire. Je n'allais pas pouvoir.- « O-ok. » Elle m'avait interrompue dans ma tirade mais j'en venais toujours à la même conclusion, je n'avais pas beaucoup d'échappatoire pendant ce voyage. C'était le pire moment pour avouer quelque chose d'aussi gros. Je n'agissais jamais intelligemment. J'aurais dû penser à ma survie et pas à jouer les grandes héroïnes.

Je n'avais pour moi que des jurons et des remarques cinglantes. Je n'étais pas habituée à prendre le risque d'être vulnérable pour qui que ce soit, notamment parce que Salem n'avait jamais cherché à me pousser dans mes retranchements. Je n'aimais pas la sensation qui m'habitait à ce moment précis. J'aurais voulu m'échapper, courir loin, très loin mais je restais sur place parce qu'il y avait trop de monde autour de nous et parce que je ne voulais pas la rendre triste mais j'en mourais d'envie. J'avais bien fait puisque je la sentais, sa main dans la mienne et je rougis plus fort encore. « Je suppose que ça ne lui plairait pas d'entendre que moi aussi j'ai des sentiments pour toi. » Je sentis même des frissons me traverser le dos et les bras et j'eus l'impression que mon ventre n'était plus du tout noué mais quelque chose s'y déroulait, sans aucun doute. C'était la première fois que j'entendais ces mots et j'étais excitée, terrorisée et soulagée en même temps que ce soit réciproque. C'était à mon tour d'être sans voix. Jamais on ne m'avait aimée comme ça, avec Salem, c'était encore autre chose, fusionnel mais différent. Ma main serra la sienne et je posai ma tête contre la sienne, les larmes se mêlant au sourire, trop nerveuse que j'étais à force de me mettre tant de pression.

AVENGEDINCHAINS

» GUESS WHO'S BACK, BACK AGAIN ?
» 'cause you know I try but I'm so cold inside (willer)
» Just come back (Cam)
» I'm back (Thalia)
» we go way back (maëlle)

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