unexpected meeting ft. Alice

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unexpected meeting
Année 41 - saison polaire

Un dernier tour avant la nuit. C'est la quatrième fois que tu recommences les vérifications autour du quartier général en te faisant cette réflexion. Aller dormir devenait nécessaire mais tu ne pouvais pas t'en empêcher. Après l'attaque chez les Aigles, tu avais toutes les raisons d'être méfiante. La présence des dits Aigles, plutôt désespérés, n'aidait en rien. Te voir délester d'une partie de tes affectations avait des aspects négatifs. Plus de temps libre laissait plus de temps passé à trop gamberger. Tu regrettais presque tes devoirs de Fine Lame même s'ils avaient bien faillit te mettre K.O. Tu avais beau savoir que c'était pour le mieux, devoir lâcher du lest n'était jamais facile. Tu ne doutais pas vraiment des capacités d'Asha mais elle paraissait encore trop fougueuse. Un problème lié à son âge. Elle apprendrait sur le tas en espérant qu'elle ne craque pas sous la pression si une guerre se produisait vraiment. Avec tout ce qu'il se produisait une autre montée en grade était à envisager. Les services d'Alice seraient bientôt demandés. Était-elle prête, c'était une autre histoire. Encore un cas complexe provoqué par la situation. Le temps filait mais pas de la bonne façon. Les conditions climatiques avaient freinés les entraînements sur le terrain. Tu détestais ça mais tu aurais à remettre une élève pour laquelle tu n'avais aucune certitude. Ce n'était pas que tu n'avais pas foi en elle. Sur le plan théorique, tu pensais qu'elle irait bien. Mais la pratique pouvait être si différente.

Comme si penser à elle avait invoqué sa présence, la silhouette d'Alice se détailla à proximité d'un feu. L'occasion était idéale pour prendre le pouls. Calmement tu te diriges vers elle, les mains profondément enfoncées dans les poches d'un manteau. Tu te postes à ses côtés, la scrutant sous tes cils, pendant que ton corps se réchauffe. « Rien à signaler ? »

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Alice & Roxanne

année 41, saison polaire

unexpected meeting

Je n’arrivais pas à fermer l’œil alors j’avais décidé de prendre mon tour de garde devant le quartier général. Ce n’était pas tellement un problème de température. Toute cette histoire était derrière nous, j’avais eu cette discussion plutôt étrange et lourde avec Noâ et naïvement j’avais espéré que tout serait plus évident à partir de là. Je pensais beaucoup moins à mes vieux bourreaux, je les laissais dans le placard, c’était tout ce qu’ils méritaient. J’avais même laissé la petite fille apeurée souffler et reposer en paix. Je lui avais laissé cette liberté, chose qu’elle ne connaissait pas bien mais qu’elle allait découvrir. Nous n’étions plus en guerre permanente, elle et moi. J’avais grandi soudainement, passé une étape plutôt conséquente. Je n’étais pas le parfait opposé de ce que j’étais avant. J’étais juste différente. Je ne butais plus sur une histoire qui appartenait au passé. J’avançais avec, en l’acceptant comme une épreuve de la vie. Seulement, je n’étais toujours pas particulièrement tactile. J’avais aussi besoin d’espace, après avoir été enfermée trop longtemps. Je partageais la vie du quartier général tant que l’angoisse ne montait pas. Ça allait mieux de ce côté-là aussi mais c’était toujours loin d’être normal. Les étreintes étaient toujours proscrites mais ce n’était plus un problème de serrer la main et d’embrasser quelqu’un sur la joue, tant que le contact ne durait pas. C’était le plus important. Certains respectaient, d’autres ne comprenaient pas, mais je n’en voulais à personne. J’étais apaisée. Seulement à certains moments, comme celui-ci, je devais m’isoler un coup, juste histoire de réussir à fermer les yeux. Je dormais mieux depuis que j’étais libérée de ce poids qu’était mon secret. Je ne faisais plus de crise d’angoisse la nuit. D’ailleurs, ça se voyait, mes bras se remettaient petit à petit. Oui, une spirale positive prenait la place de ce vieux cercle vicieux et ce n’était pas plus mal. Je le méritais peut-être, quelque part. Pour la première fois de ma vie, j’avais envie de me battre pour être heureuse. Je voulais me battre pour mes convictions et démontrer que je valais quelque chose. Plus que jamais, je m’impliquais dans mes gardes et je m’entraînais quotidiennement. Le combat de la vie. Je ne voulais plus me laisser tomber. Hors de question. Logan avait l’air soulagé, moins crispé qu’avant mais étrangement toujours aux aguets quand nous nous parlions. Je ne lui avais rien dit pour Noâ, parce que ça aurait voulu dire de lui parler de ça. Si seulement j’avais su… Profitant de ce feu crépitant aux abords du quartier général, appréciant tout particulièrement l’odeur, la chaleur et la couleur qui se dégageaient, je passais un moment merveilleux. Il ne me fallait pas grand-chose pour être heureuse. Un bruit de pas. Je m’étais retournée rapidement. Les événements rendaient paranoïaques. L’attaque des Aigles par les Dragons. Je ne voyais pas d’un mauvais œil le fait qu’on ait recueilli des Aigles. Je me serais sentie beaucoup plus mal à l’aise si nous avions nié leur détresse. Beaucoup ne partageaient pourtant pas mon avis. Je comprenais cependant que tous soient à cran vu les circonstances. Heureusement pour moi, c’était Roxanne, qui avait l’air à cran, elle aussi. « Rien à signaler. C’est plutôt calme pour le moment. » Je hochai la tête, lui offrant un sourire, un sourire plus sincère qu’aucun autre avant. « Tu n’arrives pas non plus à fermer l’œil ? » Je l’invitai à s’installer d’un regard, sans plus de cinéma.

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Année 41 - saison polaire

Alice. Depuis le début de sa formation, la jeune fille a beaucoup évoluée. Tu ne t’octroies aucunement le crédit de ce changement. Alice s'est construite par le biais d'efforts et si elle semble plus solide maintenant, c'est, tu le sais, grâce à ce fantôme du passé mis de côté. Tu ne connais pas tous les détails de son histoire. Noâ t'a juste glissé quelques mots à ce sujet, jugeant préférable de laisser ton élève s'exprimer par elle-même. Le but de cette confidence était surtout de te rassurer vis à vis des comportements étranges que tu lui avais remarqué depuis la rébellion. Comportements qui semblaient progressivement s'effacer alors qu'elle grandissait en tant que Membre. « Rien à signaler. C’est plutôt calme pour le moment. » C'est vrai qu'il fait calme. La propension des gens à rester chez eux donnait au territoire des allures de ville fantôme. Les ennuis aussi n'étaient pas si nombreux. Comme toujours il y avait des débordements vis à vis du rationnement et il fallait surveiller les Aigles mais les problèmes auraient pu être bien pires. Le souci avec le calme, c'était qu'il poussait d'autant plus à se poser des questions. Le calme avant la tempête sous-entendait toujours l'arrivée de la dite tempête. « Tu n’arrives pas non plus à fermer l’œil ? » Grillée. Rien d'étonnant à ce qu'elle se montre curieuse pourtant. Tu sais qu'elle est soucieuse des autres. Probablement l'une de ses plus grandes qualités comme son plus grand défaut, pour son propre bien. « Quelque chose comme ça. J'ai du mal avec l'inactivité. Les embrouilles potentielles sont trop nombreuses. » L'attitude de Noâ n'arrange rien. Tu n'as rien à lui reprocher dans ses actions de Chef mais tu sens qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez elle ces derniers temps. Mais c'est une autre histoire. « Comment est-ce que tu te sens ? Et vis à vis de tout ça. Ça fait longtemps que nous n'avons pas vraiment parlé. » Tu es la première responsable de ça, il faut vraiment que tu reprennes plus sérieusement ton rôle maintenant que tu as un peu moins de responsabilités sur le dos.

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Alice & Roxanne

année 41, saison polaire

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Roxanne était constamment sérieuse et pourtant, je savais qu'elle était différente avec moi. Elle ne m'effrayait pas. Quand j'entendais ce que les autres disaient à son sujet, je me trouvais bien chanceuse. A croire qu'elle affichait un autre masque quand elle était avec moi. Oh, elle ne me donnait pas l'impression de me prendre en pitié et elle n'en faisait pas des tonnes non plus. Elle prenait son rôle de mentor très au sérieux. Disons simplement qu'elle n'avait pas cet air digne d'une fine lame quand on échangeait lors des entraînements et en dehors de ceux-ci. Elle en aurait peut-être effrayé plus d'un mais il n'en était rien avec moi. Si j'étais certaine qu'elle ne me racontait pas tout - et c'était tout à fait normal -, elle ne cachait pas son état d'esprit. Cette saison ne lui allait pas. La situation des Aigles ne devait pas aider. Très attentive et aimant l'ordre par-dessus tout, elle devait ronger son frein. Même moi, je n'étais pas optimiste au sujet de tout ça. Les Membres n'allaient pas rester sages très longtemps. « Je comprends les autres mais je ne suis pas convaincue que la meilleure solution soit celle de s'énerver sur ceux qui ont déjà suffisamment subi. » Par là, je ne disais pas non plus que je trouvais normal qu'ils restent éternellement là, plantés, sans être utiles au clan. Je n'avais pas la solution à tout ça. Des pistes éventuelles mais je n'avais pas les données de Noâ. Je lui faisais confiance pour prendre la décision idéale pour le clan. Preuve encore de l'intérêt réel que me portait Roxanne, elle se souciait de mon état. Je n'étais pas certaine de vouloir l'embêter avec cette histoire. C'était compliqué et pas forcément la meilleure discussion au monde. « Disons que j'ai encore un peu de mal. Je n'ai rien contre les autres mais parfois l'angoisse monte, alors je sors ou je vais dans ma chambre. Je m'y sens déjà mieux, surtout depuis que j'ai parlé avec Noâ. » Ça se voyait d'ailleurs. J'étais moins tendue quand je parlais de ça. Un sourire sincère se dessinait sur mon visage. Me couper les cheveux avait été le geste nécessaire pour mettre un terme à cette ancienne vie, cette ancienne Alice.

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Année 41 - saison polaire

C'est toi la mentor ici, toi qui doit la soutenir, peut-être qu'il vaudrait mieux que tu évites de lui faire part de tes états d'âme mais les mots s'étaient échappés. Tout simplement. Il était trop aisé de parler avec Alice. Sa maturité faisait toute la différence. « Je comprends les autres mais je ne suis pas convaincue que la meilleure solution soit celle de s'énerver sur ceux qui ont déjà suffisamment subi. » Même dans cette situation où elle aurait pu vouloir demander des comptes quant à la présence d'étrangers, elle reste tempérée. Ouverte même. Peut-être même plus que toi qui a de moins en moins de patience pour ces Aigles qui ne font que creuser un trou que vous ne pourrez pas combler. « Disons que j'ai encore un peu de mal. Je n'ai rien contre les autres mais parfois l'angoisse monte, alors je sors ou je vais dans ma chambre. Je m'y sens déjà mieux, surtout depuis que j'ai parlé avec Noâ. » Elle semble en effet bien mieux. Le fait qu'elle puisse être aussi claire vis à vis de son état est aussi une bonne chose. Connaître ses faiblesses, c'est éviter quelles viennent poser un réel problème. Et cette nouvelle Alice semble savoir bien mieux se gérer, par des méthodes peut-être moins extrêmes. « C'est vrai que c'est ta première saison polaire au QG. C'est toujours une épreuve. » Tu aurais bien plus de mal avec la proximité si tu n'avais pas à jouer le gendarme pour que tout se passe bien. L'occupation a du bon pour ça. « C'est une bonne chose. C'est toujours plus facile de se construire lorsque l'on a rendue une base plus saine. Si tu ressens le besoin de parler, n'hésite pas. Je sais bien que je n'ai pas été des plus présentes depuis la rébellion mais mon rôle peut dépasser l'aspect purement formatif. Si c'est ce que tu souhaites. »

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Alice & Roxanne

année 41, saison polaire

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Qu'elle ne réagisse pas plus que ça au sujet des Aigles ne m'étonnaient pas réellement. Elle n'avait jamais été la plus bavarde alors quand il s'agissait d'un problème épineux et je ne voulais certainement pas insisté dans cette direction si elle avait décidé qu'il en serait autrement. En plus, il y en aurait toujours un ou deux pour s'immiscer ou écouter discrètement et ce même s'il était déconseillé d'espionner la Seconde. Elle était trop souvent vue comme un monstre parce qu'elle jouait les Fines Lames en plus de seconder Noâ mais j'avais pu lui trouver une douceur et une sensibilité, simplement différentes et bien cachées. Elle devait avoir des raisons pour être aussi distantes. J'en étais certaine, elle n'était pas foncièrement méchante. Non, Roxanne était plus que ça. Je l'avais compris à force de cette formation.

« C'est vrai que c'est ta première saison polaire au QG. C'est toujours une épreuve. » La preuve en était là. Quelqu'un qui ne se souciait pas des autres, qui ne pensait qu'aux règles n'aurait pas eu une telle réflexion. J'acquiesçai d'un hochement de la tête. « Je vais m'y faire, ce n'est qu'une question de temps. Si je m'écoute comme maintenant, j'apprendrai, étape par étape, à faire avec la proximité. Je ne suis pas pressée. » Je n'avais pas le choix et, dans tous les cas, je voulais être normale, comme les autres. Je ne voulais plus m'exclure et perdre des occasions, même si ça signifiait se faire violence dans un premier temps, tant qu'ils ne buvaient pas à tort et à travers. « C'est une bonne chose. C'est toujours plus facile de se construire lorsque l'on a rendue une base plus saine. Si tu ressens le besoin de parler, n'hésite pas. Je sais bien que je n'ai pas été des plus présentes depuis la rébellion mais mon rôle peut dépasser l'aspect purement formatif. Si c'est ce que tu souhaites. » Je n'aurais pas dû être surprise mais malgré tout, j'étais touchée qu'elle m'offre de son temps et bien plus encore, de la sorte. Je n'aurais pu tomber sur meilleure mentor. J'avais légèrement baissé la tête, un peu gênée malgré tout d'avoir droit à autant d'attention. Ce n'était plus si nouveau pour moi mais ça voulait dire tellement pour moi. « Merci. Merci du temps que tu m'as déjà consacré jusque-là, d'avoir cru en moi et merci encore pour ces mots. Je n'aurais pas pu avoir meilleure mentor. » Que dire de plus ? J'avais conscience que je risquais de l'embarrasser mais je le pensais sincèrement et il était important de partager ça aussi, surtout dans des moments aussi difficiles.

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Année 41 - saison polaire

« Je vais m'y faire, ce n'est qu'une question de temps. Si je m'écoute comme maintenant, j'apprendrai, étape par étape, à faire avec la proximité. Je ne suis pas pressée. » C'est un sentiment que tu peux difficilement comprendre. Tu n'as jamais eu à faire face à ce genre de problème et même si certains aspects de la vie au QG te dérangent parfois, ce ne sont que des détails. Des choses qui peuvent être rectifiées. Mais pour Alice tout est différent. Il n'y a pas moyen de rectifier, tout ce qu'elle peut faire est s'adapter car on ne peut décemment pas demander à tous les Membres de le faire. Que certains fassent des efforts à ce sujet te semblent déjà être un exploit. C'est triste quelque part. Mais cette formation t'aura au moins appris à faire plus attention aux voix silencieuses. C'est une leçon que tu n'oublieras pas. Tu ne peux qu'être fière aussi de l'évolution d'Alice. Même si elle ne la doit qu'à elle-même, tu as été là pour la voir bouger. « Merci. Merci du temps que tu m'as déjà consacré jusque-là, d'avoir cru en moi et merci encore pour ces mots. Je n'aurais pas pu avoir meilleure mentor. » Tes paroles t'avaient laissée plutôt incertaine. La tournure plus particulièrement. C'était trop guindé comme souvent lorsque tu cherchais à t'exprimer. Même enfant cela avait été la même histoire. Mais le fait est qu'elle comprends et c'est le principal. Tu te sens un peu moins idiote et gauche désormais. Tu es légèrement mal à l'aise car elle pense trop de bien de toi mais tu sais à quel point cette fille peut se montrer sincère. Cela t'aide au fond, à accepter. « Il n'aurait pas pu en être autrement. Tu es attachante. Le temps que je m'en rende compte, il était déjà trop tard. » Tu glisses avec une pointe d'humour. C'est vrai qu'elle t'a complètement prise par surprise. Tu comptais l'entraîner avec ton sérieux habituel mais tu n'avais pas prévu que ton attachement pour elle aille si loin. C'était un peu gênant à dire mais c'était aussi important. Pas que tu vas pouvoir l'assumer bien longtemps. « Il vaut mieux que je termine ma ronde. » C'est une bonne façon de tirer ta révérence. La seule que tu as trouvé. Tu t'éclipses avec un sourire léger, osant une longue expiration lorsque tu tournes le coin du QG. C'était un exercice auquel tu n'es définitivement pas habituée.

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Alice & Roxanne

année 41, saison polaire

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« Il n'aurait pas pu en être autrement. Tu es attachante. Le temps que je m'en rende compte, il était déjà trop tard. » Qu'elle me dise quelque chose d'aussi important pour quelqu'un comme moi qui doutais constamment de ses compétences et de son utilité au sein du clan, ce n'était pas anodin. Ça me touchait énormément, certainement plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer. « Merci. » Je ne pouvais pas m'empêcher de la remercier une nouvelle fois après ce qu'elle m'avait avoué, même si c'était avec humour. J'avais du mal à comprendre que Roxanne soit aussi intimidante pour les autres, même si ça devait coller à son rôle de Fine Lame. Peut-être avais-je le privilège de découvrir une facette moins connue de notre Seconde. Une chance que je ne niais pas.

« Il vaut mieux que je termine ma ronde. » L'idée de traîner encore longtemps dans le froid n'était pas très intelligente. La retenir alors qu'elle était en service n'était pas meilleure. « Bon courage pour la fin de ta ronde. » Je m'étais relevé, le feu s'éteignait progressivement, signe qu'il était grand temps que je rentre au quartier général. « Je vais en profiter pour me réchauffer. » Après un petit sourire dans sa direction, j'avais tourné les talons et je me dirigeais vers l'intérieur de cette immense bâtiment. Lui parler m'avait fait du bien, j'avais toutes les ressources nécessaires pour profiter de l'agitation des Membres dans la salle commune avant d'aller me coucher.

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