a wreck of a family
année 41 - saison tempérée 2 (après-midi 94)

Ce n'est pas rare que ça arrive. Que tu croises la marmaille de ta mère. Y en a une qui est plus dure à éviter que d'autres. Qui a parfois eu tendance à venir te chercher des noises pour le principe. Tu sais pas trop quoi penser d'elle. Elle te rappelle trop ta mère et c'est pas un compliment dans ta bouche. Dans la bouche de personne sans doute. Les mecs qu'elle se tape ont peut-être des trucs positifs à dire mais ça n'en fait pas des compliments pour autant. « Qu'est-ce que tu fous encore là à chercher la merde ? » Parce qu'il y a bien que ça pour justifier sa présence dans la zone du QG. On n'y traine pas sans raison. Encore moins maintenant. On vient récupérer sa bouffe et son prochain boulot et ça s'arrête là. Ca n'a pas l'air d'être son cas. Elle traîne. Quelque chose de trop lascif dans la posture. « T'as pas mieux à foutre ? » Tu grognes par principe. C'était pas prévu qu'elle soit là. Tu fais une ronde dans le coin pour repérer si des trucs ont changés. Si on te demande tu coupes par là pour aller faire un tour du côté de la forêt. Ton job. Ce n'est pas le chemin le plus court mais tout le monde sait que t'es pas bien malin. C'est vrai mais ça ne veut pas dire que tu es si con que ça, que tu ne peux pas en jouer un peu. C'est Ashelya qui t'a appris ça. Qu'elle soit là te dérange parce que ça te force à te concentrer sur trop de trucs. Pour ça t'es vraiment pas doué.

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ymir ∞ fenrir

Année 41, deuxième saison tempérée (jour 94 - après-midi) ✻✻✻ Elle était nonchalamment appuyée contre un mur, Ymir, avec son grand manteau qui lui donnait des airs plus frêles qu'elle ne l'était vraiment. Petite, elle l'avait jamais trop été mais elle n'avait pas beaucoup de matière sur les os. Encore moins maintenant que c'était vraiment la merde et qu'elle peinait à mettre la main sur de la bouffe. Le pauvre bol qu'elle ramassait en échange de son boulot remplissait déjà pas bien et c'était encore moins le cas après qu'elle en ait donné la majorité à la gosse. Elle pouvait pas continuer comme ça, elle le savait bien. Pas pour rien qu'elle traînait là, à espérer intéresser la bonne personne. Ce serait pas la première fois. Elle était pas trop optimiste sur sa performance vu la fatigue et son côté qui lui donnait envie de beugler dès que la position était mauvais mais bon. Elle pouvait pas rester à rien foutre en attendant de guérir.

« Qu'est-ce que tu fous encore là à chercher la merde ? » Putain. Un instant, elle avait cru que la chance lui avait souri. Idée conne, elle était pas là parce qu'elle était particulièrement veinarde de base. Mais quand même tomber sur lui... « T'as pas mieux à foutre ? » En plus ça lui faisait la leçon, comme si il valait vraiment mieux qu'elle. « Qu'est-ce ça peut t'foutre ? » Elle avait pas peur de lui, aussi loup soit-il. Ymir, elle avait vu pire. Pis, ils avaient le putain de même sang, ça devait la rendre au moins à moitié louve aussi. « Faut bien que quelqu'un nourrisse la gosse puisque la pute est pas décidée à bosser. »



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CODES LITTLE WOLF.

a wreck of a family
année 41 - saison tempérée 2 (après-midi 94)

« Qu'est-ce ça peut t'foutre ? » T'as une sorte de grognement mécontent qui t'échappe. Elle a toujours été chiante cette fille. Le caractère mauvais, la langue trop bien pendue. Plus d'une fois elle était venue te chercher lorsqu'elle était toute môme. Avec des espoirs plein la tête comme si tu allais être le grand frère dont elle rêvait. Elle avait vite déchanté. Les histoires de famille ça t'avait jamais intéressé. « Faut bien que quelqu'un nourrisse la gosse puisque la pute est pas décidée à bosser. » Elle s'attend à quoi ? Toi ça t'étonne pas. Votre génitrice n'a jamais été une mère modèle. Elle vous donnait la vie par hasard et ça s'arrêtait là. T'étais resté en vie par accident les premières années avant d'être assez grand pour te prendre en main. T'avais dû apprendre la débrouille. Inutile de mentir t'avais aussi été aidé parce que t'étais un mec et qu'il y avait toujours des vieux pour chercher des jeunes à entraîner. Ca n'avait pas duré longtemps. Trop vite tu avais été trop sauvage mais ça avait suffi au début. « T'as pas entendu Martin ? Tu l'auras pas longtemps sur les bras. Elle sera vite prise en charge par d'autres vieux. » Tu sais pas quoi penser de ça. Par principe t'aime pas parce que l'idée vient de l'ancien Chef et que tu appartiens à une cause qui s'oppose à la sienne. Dans ce cas-ci ça tombe bien quand même. Tu ne comprends pas de quoi elle se plains. Elle devrait être soulagée de ne plus avoir à jouer les protectrices.

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ymir ∞ fenrir

Année 41, deuxième saison tempérée (jour 94 - après-midi) ✻✻✻ Fenrir se battait copieusement les reins de sa famille. C'était l'une des premières choses qu'elle avait appris au sujet de son frère. Il était jamais là, fallait dire. Elle avait appris son existence, un peu par hasard, lorsqu'elle avait cinq ans et qu'elle avait pu capter vraiment ce qui se tramait dans cette fratrie foireuse. Lui, il avait dix ans et elle avait pensé qu'il pourrait faire un truc. Qu'il l'aiderait peut-être même. Elle avait été conne et l'avait amèrement regretté. Depuis, elle s'était plus fatiguée à demander, elle allait pas se bousiller l'orgueil pour s'entendre dire qu'elle pouvait bien aller se faire voir ailleurs. « T'as pas entendu Martin ? Tu l'auras pas longtemps sur les bras. Elle sera vite prise en charge par d'autres vieux. » La réaction, elle ne l'étonna pas pour un sou. C'était déjà miraculeux qu'il ait pris la peine de lui répondre un truc. Ymir, ça l'empêcha pas de faire la gueule. « Putain mais tu crois qu'elle mérite ça ? » Se vénérer n'allait la conduire à rien mais bon. Elle aimait pas fermer sa gueule. Ca lui servait à rien de causer à ce type au crâne trop dur mais bon. « Je les connais, les vieux. C'est qu'une gosse mais elle va grandir un jour. Trop vite. Parfois, vaut mieux crever de faim. Mais ça, tu connais pas bien sûr. »

Elle était la première à se plaindre des efforts qu'il fallait qu'elle fasse pour la gosse, elle disait pas. Mais ça voulait pas dire qu'elle devait se taire en les faisant, d'autant plus quand lui la cherchait avec ses conneries.



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CODES LITTLE WOLF.

a wreck of a family
année 41 - saison tempérée 2 (après-midi 94)

Elle fait toujours la tronche. Faut dire que t'as l'art de mettre les pieds dans le plat. Tu le fais pas vraiment exprès. Tu réfléchis pas. Ca a toujours été ton problème. Ca et le fait que, dans le fond, tu te soucies pas beaucoup des gens. On t'a pas donné le mode d'emploi pour te soucier de ta famille. Comme ta mère. Elle n'est bonne qu'à vous faire. Elle se fiche bien du reste. « Putain mais tu crois qu'elle mérite ça ? » Tu hausses les épaules. Si la vie était une question de mérite ça se saurait. Elle est bien placée pour le savoir. Elle avait rien fait de mal à sa naissance pourtant elle en est là. « Je les connais, les vieux. C'est qu'une gosse mais elle va grandir un jour. Trop vite. Parfois, vaut mieux crever de faim. Mais ça, tu connais pas bien sûr. » Parce que t'es un mec. C'est ça qu'elle sous-entend non ? Tu connais pas parce que tu as pas eu de vieux pervers pour te traîner autour. C'est pas faux. Ca aurait pu mais même tout petit tu avais cette mauvaise habitude de mordre toutes les mains qui voulaient se poser sur toi. Sauf que cette inégalité elle te regarde pas. En théorie. Y en a une dans ton entourage qui aime pas trop ça. Qui cherche à changer la donne. Tu te grattes la tête avec l'air tout ennuyé. Pas parce qu'elle a fait mouche. Tu sais juste pas quoi faire. Tu hésites. Peut-être que la meilleure solution c'est de refiler le problème à quelqu'un d'autre. Tu peux même faire d'une pierre, deux coups. C'est plutôt malin maintenant que t'y pense. Après tout ils veulent tous recruter du monde. De toute évidence elle déteste les Anciens, elle ne risque donc pas d'aller cracher le morceau. « Si c'est de la bouffe que tu veux, ça s'arrange. Mais faudra que tu fasses des trucs en échange. Puis surtout que tu fermes ta gueule. » Très important ce point là. Même maintenant. Tu ne veux plus l'entendre piailler.

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ymir ∞ fenrir

Année 41, deuxième saison tempérée (jour 94 - après-midi) ✻✻✻ Ymir, elle avait la sinistre envie de l'escalader pour aller lui crever les yeux. Il savait faire que ça, hausser les épaules et la regarder avec sa gueule d'abruti. Il aurait été plus simple qu'il passe son chemin, le loup. Qu'il lui foute la paix. Ce n'était pas avec un tel bœuf dans les parages qu'elle allait réussir son coup en plus. Elle ne savait pas trop pour qui il roulait mais dans tous les cas il n'aidait pas en restant planté là. De ça, elle était sûre, Ymir. Un mec comme lui avait besoin d'un maître. Raison pour laquelle elle l'envisageait sans mal avec les Anciens. Il aurait pu faire leurs sales besognes sans sourciller.

« Si c'est de la bouffe que tu veux, ça s'arrange. Mais faudra que tu fasses des trucs en échange. Puis surtout que tu fermes ta gueule. » Qu'est-ce qu'elle disait ? Il roulait avec quelqu'un de puissant si il avait de la bouffe sous la main. Elle allait pas mentir, la Ymir, elle avait les oreilles bien ouvertes malgré son envie toujours présente de lui cracher à la gueule. « Qu'est-ce tu racontes ? » Elle aimait pas trop l'idée de lui devoir un truc mais tant qu'il lui demandait pas de lui filer un sourire, ça pouvait s'arranger. Cela valait sans doute mieux que de devoir se frotter contre un Ancien puant en faisant comme si ses côtes ne lui faisaient pas un mal de chien.


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CODES LITTLE WOLF.

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année 41 - saison tempérée 2 (après-midi 94)

« Qu'est-ce tu racontes ? » Tu peux pas vraiment critiquer. Dans la famille vous avez toujours eu l'art de mordiller la main qui filait la bouffe. Quand vous l'arrachiez pas à grandes dents. Tu supposes que la méfiance n'est pas étonnante avec le climat qui règne. En plus c'est une première comme attitude de ta part. Habituellement t'as vraiment rien à lui dire à cette gosse. A toute la clique à vrai dire. Tu te grattes l'arrière de la tête en regardant autour de vous. Personne dans les parages. « Moi je peux pas trop dire. » Tu te penches un peu. « Tu vois la vieille peinture côté ouest ? J'sais pas trop ce que ça représente mais c'est coloré. » Tout le monde retenait la présence des trucs du style. C'était trop rare pour que ça marque pas. Puis ça faisait un bon point de repère. « Va là-bas ce soir après le changement de garde. On te dira quoi. Si t'acceptes t'auras ta bouffe. Je ferais ce qu'il faut. »

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ymir ∞ fenrir

Année 41, deuxième saison tempérée (jour 94 - après-midi) ✻✻✻ Chelou. Elle aimait pas l'idée, Ymir, mais elle devait reconnaître qu'il lui était pas totalement étranger. Elle le connaissait mal, ce frère de merde, pourtant elle avait appris à reconnaître ses mimiques. Valait mieux pour éviter les coups un peu gratuits qu'il pouvait donner parce que les autres gamins l'emmerdaient. Un truc qui arrivait vite avec un tempérament comme le sien. Le loup avait dû se délester de sa patience en même temps que de ses manières. Pour autant, c'était bien la première fois qu'elle le voyait comme ça. Prudent. Voilà le terme qu'elle aurait utilisé pour le décrire. Un descriptif peu cohérent vu l'habitude de Fenrir à suivre les emmerdes à la trace. Elle s'en retrouva que plus méfiante, la Ymir. Fenrir qui changeait, ce n'était pas normal. L'orage allait lui tomber sur la gueule à cette allure. « Moi je peux pas trop dire. » Super. L'agacement lui avait déjà fait lever les yeux au ciel lorsque le loup s'approcha. Ymir se retint de peu de détaler deux mètres plus loin par réflexe. « Tu vois la vieille peinture côté ouest ? J'sais pas trop ce que ça représente mais c'est coloré. » Bien sûr qu'elle voyait. Il lui aurait fallu être aveugle et idiote pour ne pas repérer ce truc immonde. Elle hocha la tête, Ymir, sa patience si petite qu'elle aurait pu la coincer sous ses ongles. « Va là-bas ce soir après le changement de garde. On te dira quoi. Si t'acceptes t'auras ta bouffe. Je ferais ce qu'il faut. » Le plan louche, là. Avec sa chance, elle allait finir en rations et tout le monde la boufferait sans savoir. J'espère que je leur filerais mal au ventre. Elle avait beau se méfier, Ymir, refuser d'aller voir aurait été con. Pour autant que d'être dans la merde, valait encore mieux pouvoir choisir celle dans laquelle on pataugeait.

Tout instinct de survie jeté dans la fosse, elle attrapa le grand loup au col. Remarque, ses lèvres retroussées à elle devaient rien avoir à envier aux mimiques du grand canidé. « Si c'est un plan foireux, j'vais te hanter jusqu'à te faire claquer. »


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CODES LITTLE WOLF.