I miss your frozen love too much and I'd overdose from just a touch — sidonya

VIPERES DE L'OUEST

Sidonie & Nadya

I miss your frozen love too much
and I'd overdose from just a touch

Le froissement des draps et les mouvements sur le matelas étaient discrets et, à une époque qui lui semblait si lointaine, n'auraient pas réussi à la tirer d'un sommeil qu'elle avait toujours eu lourd, mais tout tendait à changer. Contre sa volonté, son corps avait décidé de s'imprégner de tous les petits signaux qui prouvaient l'existence même de Nadya. Elle notait inconsciemment le bruit de ses pieds nus sur le plancher, décodait le moindre de ses soupirs, appréciait le frémissement que produisait sa queue de cheval à chaque fois qu'elle frottait un peu plus fermement contre le tissu précieux qu'elle avait sur le dos,... Tant de détails qu'elle collectait avec autant d'avidité que de culpabilité. Il y avait néanmoins pire que d'être arrachée à la quiétude du sommeil par la blonde. Les jours où elle se réveillait seule, le lit glacé à ses côtés, elle se sentait nauséeuse à cause de cette chose logée trop bas dans sa gorge qui devait ressembler à son cœur. Parfois, elle aurait voulu pouvoir la vomir et se débarrasser enfin d'une addiction qui était en train de la détruire, mais elle finissait toujours par la ravaler pour attendre une nouvelle dose qui ne tardait jamais à venir.

- Don't go...

Dans ce murmure bien trop plaintif, elle reconnaissait à peine sa propre voix. La fatigue ne faisait que la rendre plus rauque, le désespoir, par contre, la transformait en des sonorités qui auraient pourtant dû être familières depuis le temps. Toujours allongée sur le ventre, elle tourna la tête vers la silhouette un peu floue de sa quelque chose assise au bord du lit. Par réflexe, elle tendit la main pour laisser glisser les doigts sur son échine nue, mais, docile, elle ne chercha pas à la retenir physiquement. Il aurait pourtant été si facile d'enrouler un bras autour de sa taille pour l'entrainer à nouveau sous les draps, mais elle avait appris sa leçon. Certaines choses ne se faisaient pas à la lumière du jour, d'autant plus lorsque les traces de leur nuit étaient encore si fraîches. Distraitement, elle passa l'index sur un éclat légèrement violacé, probablement laissé là durant leur tentative un peu ratée d'atteindre la chambre sans se cogner sur tous les meubles de l'appartement, et un sourire tristement satisfait lui étira les lèvres. Au moins, Nadya ne pourrait pas lui reprocher ça, ce bleu paraissait parfaitement innocent.

AVENGEDINCHAINS

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- - nothing we say is going to save us from the fall out.

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Le soleil est encore très bas dans le ciel. Il perce à peine au travers des rideaux mal fermés. Mais un rayon venant te chauffer l'avant-bras a suffi à te tirer du sommeil. Tu passes rarement tes meilleures nuits dans ce lit. Et pourtant tu t'y endors si aisément. Tu sombres contre la chaleur d'un autre corps, lovée là comme nulle part ailleurs. Seulement tu restes sur le qui-vive. Prête à sauter hors de l'étreinte interdite. Le danger est dans ta tête. Ton corps s'y plie néanmoins comme si il était réel. Il te faut donc peu. Juste les premiers signes du jour qui commence et ton organisme se met à bouillonner. L'anxiété monte. Tes gestes se saccadent. Tu dois sortir d'ici. Retrouver ta place. Tu dois te forcer à respirer paisiblement. A mesurer chaque geste. Ne pas te faire remarquer. Tu glisses hors des couvertures. Tes pieds nus touchent le plancher froid. Un frisson parcours ton échine. Puis un autre accompagné d'un souffle de contentement qui s'arrache à ta bouche. Tes dents se referment autour de la pulpe de ta lèvre inférieure. Pas assez pour faire des dégâts. Juste un pincement qui te rappelle à l'ordre. « Don't go... » Tu veux courber le dos pour qu'il épouse son contact. La laisser brûler sa trace. Mais tu ne peux pas. Tu ne dois pas. Tes poings se serrent au bord du matelas. Tu te dérobes. « I can't. » Tu te forces à dire. Froide. Intransigeante. « Tobias is waiting for me. He's taking me at the club for breakfast. » Cruelle. Tu lui fais du mal pour te protéger. Pour ne pas céder. Encore une fois. Tout en sachant très bien que tu reviendras. Sans doute trop rapidement. De plus en plus vite si tu es honnête avec toi-même. Tu scannes les alentours sans y déceler tes sous-vêtements. Ta gêne est parfaitement hypocrite mais elle te fait brûler les joues. Tu te saisis d'un t-shirt qui dépasse de sous le lit avant d'entamer réellement ta recherche. Bien heureuse qu'il descende assez bas que pour que tu n'ais pas à te balader les fesses à l'air.

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Sidonie & Nadya

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Elle aurait dû s'y attendre, choisir d'observer un silence prudent plutôt que de se lancer dans une bataille perdue d'avance, mais, elle était obligée de l'admettre, il y avait quelque de masochiste en elle. Plutôt que de profiter des dernières minutes où Nadya était sienne, purement en théorie, elle avait tendu le bâton pour se faire battre. Cela ne manqua pas, la blonde, malgré la tendresse dont elle pouvait parfois faire preuve, savait où appuyer pour faire mal. Elle n'aimait pas penser ça d'elle, mais elle était forcée d'accepter qu'elle avait été à bonne école. Idiote comme elle l'était, elle ne parvenait même pas à l'éloigner pour cette cruauté qui se manifestait à plus d'une occasion. Elle le savait, c'était aussi un mécanisme de défense, mais cela ne pouvait pas tout excuser. Et, pourtant, elles en étaient là... Avec un soupir, Sidonie glissa la tête sous son oreiller. Tobias, la victime inconsciente de tout ce bordel. Un brave gars qui faisait de son mieux pour rendre sa petite amie heureuse. Elle avait mis un peu de temps pour réussir à vivre avec la culpabilité, mais elle avait fini par s'y faire. Trop vite, sans doute, pour qu'elle puisse encore se considérer comme quelqu'un de bien. Au final, il n'était qu'un feu rouge de plus qu'elle avait ignoré sur sa route vers un crash dévastateur. Elle était capable de le croiser et de converser avec lui comme si elle n'avait pas passé la nuit précédente à tirer les plus délicieux des sons à sa compagne. Consciente qu'il fallait qu'elle bouge, qu'elle se change les idées pour éviter de se déprimer pour la journée, elle s'arracha au confort du lit sans la même pudeur que son amante.

- I'm going to take a shower.

Aussi tentant que cela soit, elle se retint de faire quoi que ce soit en la croisant. Elle aurait voulu l'enlacer ou l'embrasser ou même simplement poser les lèvres contre son épaule. N'importe quoi pour manifester cette affection qui continuait de l'empoisonner. Il fallait croire qu'il n'y avait plus que les limites de Nadya qui étaient sacrées pour elle.

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« I'm going to take a shower. » L'annonce te soulage. Tu ignores son regard. Ignores sa silhouette nue qui se déplace dans la chambre, qui cherches à te tenter. Ignores la pulsation de désir bas dans ton ventre. Une part de toi est tentée de la suivre. Songes qu'il n'est pas si tard. Que tu pourras revenir à ton appartement à temps même si tu te laisses encore te perdre dans ses bras. Mais l'idée est mauvaise. Tu secoues la tête. Tu te juges pour cette pensée. Accroupie, tu ramasses un à un tes vêtements abandonnés dans une trace trop évidente. Tu les enfiles au fur et à mesure comme tu remet une armure pour retourner au combat. L'eau coule encore dans la salle de bain lorsque tu t'éclipses sans un mot.

Vingt-cinq minutes plus tard c'est ta propre douche que tu occupes lorsqu'un buzz léger annonce le déverrouillage de la porte d'entrée. Tu écartes ta tête encore couverte de shampoing du jet d'eau pour mieux percevoir les bruits provoqués par l'existence d'une autre personne chez toi. Les pas sont familiers, la façon qu'il a de poser ses clés sur l'îlot aussi. « Tobias ? » Tu appelles tout de même. Force de l'habitude. « I'm in the shower. » Déclaration idiote. Il doit l'entendre. Tu as besoin de combler les blancs. Tu es un peu trop à vif. Corps et esprit pas encore tout à fait présents malgré la distance et le savon que tu as frotté un peu trop fermement sur ta peau rougie.

» you won't even notice me depart (sidonya)
» let me let you go — sidonya
» You must be an HM because you're unforgettable! (sidonya)
» you put the knife in my hand (sidonya)
» wishing on dandelions (sidonya)

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