Gaëlle & June
A41 SI J73 (après-midi)

My shed, my rules

Ce que je pouvais détester ce temps. Il n'y avait rien de plus frustrant que d'avoir à faire un break en plein milieu d'un travail pour aller se réchauffer ailleurs. A cette allure, j'allais devoir demander à Théa de réquisitionner une maison dans le coin pour en faire une salle de pause réservée aux travailleuses de l'Atelier. Ce n'était pas une vie que de devoir retourner chez soi à chaque fois qu'on avait les doigts trop gourds pour manier correctement les outils. Puisque j'étais rentrée, j'en avais profité pour manger un bout et m'accorder une courte sieste. Le zénith était déjà largement dépassé lorsque je décidais de rejoindre le boulot. On avait beau être en effectifs très réduits au vu du peu d'animation - et donc du manque de consommation des munitions -, il y avait quand même quelques filles à garder à l’œil. Il n'aurait pas fallu que l'une d'elles décide de poser ses sales pattes sur l'un de mes petits bijoux parce qu'elle s'emmerdait. Les anciennes connaissaient bien les règles, mais pas la petite nouvelle qu'on m'avait imposée au milieu de la saison. En voyant la porte ouverte, je compris tout de suite qu'un truc s'était produit. Je me mis à courir sur les derniers mètres, anxieuses pour mes armes, et découvris le dos de notre nouvelle Fine Lame. Qu'est-ce qu'elle fichait ici, celle-la ? Attention, je n'avais rien contre June, elle n'était pas chiante, était soigneuse et avait bon goût, mais je n'aimais pas trop cette façon qu'elle avait d'habiter la bâtisse comme si elle avait une raison légitime d'être ici.

- C'est quoi ce boxon encore ? Je peux vraiment pas vous laisser seules deux minutes !

J'avais tonné sans y réfléchir, trop furax parce c'était le boxon dans l'Atelier. Des pièces jonchaient le sol et le froid avait eu l'occasion de tomber dans le bâtiment. Plus personne ne travaillait, en plus. Accessoirement, la nouvelle était aussi en train de chouiner dans un coin, maintenue par Reyn qui était bien moins bavarde qu'à l'accoutumé. Pour une fois que ça aurait pu être utile...

June & Théa & James & Noâ & Alice & Asha

année 41, saison intermédiaire, après-midi 73

 si vis pacem para bellum

J'avais tout juste appris que la nouvelle messagère des Jaguars était arrivée sur le territoire qu'une Membre assignée à l'atelier m'interpellait, le souffle court. J'aurais aimé me tenir informée de ce qui se déroulait au quartier général, endroit habituellement désert, entre Théa et la messagère en question mais il faut croire qu'elles en avaient décidé autrement. Je ne comprenais pas bien pourquoi elle était venue me chercher spécifiquement. J'imaginais plutôt Gaëlle régler les problèmes internes à l'atelier elle-même. Il faut croire qu'elle n'était pas présente, ce qui relevait du miracle. Elle était quand même connue pour passer le plus clair de son temps dans son atelier. En même temps, vu les températures, ce n'était pas surprenant. Pourtant, étrangement, je m'étais dit qu'elle avait déjà envisagé tout un stratagème pour ne pas laisser cet endroit si précieux à ses yeux si libre d'accès. Elle n'aimait pas qu'on approche son territoire de prédilection. C'était connu de tous. J'avais déjà imaginé qu'elle ait créé tout un système de protection, avec des pièges disséminés un peu partout pour qu'on ne puisse pas entrer à moins qu'on ait son accord ou qu'elle ne soit présente. Apparemment, j'étais la plus dingue dans cette histoire. Peut-être avait-elle appris à faire confiance.

Quand j'étais arrivée, on m'avait présenté la coupable sur un plateau d'argent. Une petite nouvelle qui avait pensé pouvoir voler la célèbre armurière et son caractère de cochon. Elle ne se rendait certainement pas compte qu'elle avait plus de chance de tomber sur la fine lame aujourd'hui plutôt que sur la chef des lieux. « Pour une nouvelle, tu commences très mal... » Je n'avais même pas eu le temps de terminer ma phrase qu'un bruit monstre nous interrompit. Sans parler de sa remarque. Je comprenais sans problème sa mauvaise humeur, même si ce n'était pas particulièrement agréable d'être dérangée, mais pour ce que ça me faisait. « C'est quoi ce boxon encore ? Je peux vraiment pas vous laisser seules deux minutes ! » Elle n'avait pas idée à quel point elle avait raison. On ne pouvait pas faire confiance à cette petite nouvelle dans l'atelier. Je m'étais tournée vers la principale concernée. « Elle a cru pouvoir te chaparder des armes et ne pas se faire repérer. » J'avais haussé les épaules. « J'étais surprise qu'on soit venue me chercher. Je pensais que c'était mieux chauffé que ça. Je suis venue jusqu'ici mais je suppose que tu veux t'en charger, maintenant ? » Je ne refusais pas l'idée de lui faire la leçon, à ma manière, mais je ne voulais pas empiéter sur les plates bandes de la blonde. Ce n'était pas tant à cause de son caractère, mais parce que je ne doutais pas de ses ressources dans son propre atelier. Sinon, Ysaline aurait dû réagir bien plus souvent. Moi aussi, j'en aurais eu l'occasion depuis que j'avais été nommée.

Gaëlle & June
A41 SI J73 (après-midi)

My shed, my rules

Dans la vie, il y avait de nombreuses choses que je détestais, bien qu'à des niveaux différents. Le bordel, le froid qui mordait les doigts, Théa, les sans-gênes qui envahissaient mon territoire pendant que je travaillais, ceux qui ne respectaient pas leurs armes ou préféraient leurs stupides lames,... Mais la pire des pires restait bien qu'on tente de dérober un de mes biens les plus précieux. On pouvait dire ce qu'on voulait tout ce qui était ici m'appartenait par extension. Ce n'était pas qu'une question de responsabilité, il y avait aussi de l'attachement et de l'investissement. Qu'une petite peste ose un tel geste dès ses premiers pas dans l'Atelier c'était... c'était... Je n'avais même pas de mot pour exprimer ce que je ressentais. Le sentiment était un mélange de profond dégoût, de haine, et de frustration. Entre autre. Où croyait-elle être ? A croire que mon calme de ces dernières semaines était venu entacher ma réputation, me faisant passer pour quelqu'un qu'on pouvait tromper sans qu'il n'y ait de conséquences. Et dire que les Vipères se disaient intelligentes. Celle-la n'était qu'une petite idiote, pleurnicharde en plus de ça, qui avait probablement dû se faire une place ici sur un malentendu. La débile qui avait cru bon de la recruter mériterait bien le même sort que sa petite protégée. Sous le règne d'Annabella, je m'étais toujours sue en sécurité. Je pouvais faire ce que bon me semblait tant que ça causait pas trop de pertes, mais, avec Théa, c'était une autre pair de manches. Elle avait été clair au sujet des tests sur ses troupes, mais pas pour le reste et je n'avais pas encore eu l'occasion de titiller les limites pour trouver un nouvel équilibre. Au vu de sa Fine Lame, elle ne devait pas non plus être totalement opposée aux punitions méritées et exemplaires. Et dieu que la garce le méritait. Par contre, la raison de la présence de la dite Fine Lame me dépassait toujours. M'étais-je vraiment ramollie à ce point là ? Je me rapprochais, fusillant la coupable du regard.

- Pauvre idiote, tu crois vraiment que je ne vérifie pas minutieusement les entrées et les sorties des armes ? J'aurais fait fouiller toutes vos maisons jusqu'à retrouver le matos manquant. Tout le territoire même !

Je l'aurais même fait moi-même si je n'avais pas pu avoir suffisamment de personnels pour ça. Un truc comme ça ne serait jamais, ô grand jamais, passé à la trappe. Cela serait aussi un petit rappel pour les autres. D'ailleurs, je balayais le groupe du regard, notant les mines de chacune.

- Et puis ça va pas d'aller déranger les gradées à tout bout de champ ?! Vous pensez vraiment qu'elles n'ont que ça à faire ?

A vrai dire, je n'en savais trop rien et je m'en fichais un peu, mais il était important de rétablir la pyramide ici. J'étais aussi bien consciente que je ne désirais pas me retrouver dans le collimateur de June. Ysaline avait été une vraie emmerdeuse de façon générale, mais, au moins, elle n'avait jamais rien eu contre moi. Et je n'avais pas prévu que cela change avec la nouvelle. J'avais trop besoin de mes dix doigts.

- Merci d'avoir gardé le fort, ça n'arrivera plus.

Oh, ça, j'y comptais bien. C'était bien dommage que June se soit déplacée pour rien, mais j'avais un point final à mettre à cette histoire de vol.

- J'ai visiblement plus besoin de toi de faire ma réputation, à ce que je vois. Reyn, l'arme, c'était laquelle ?

Il y avait cette vieille histoire qui circulait parmi les Libres, une légende urbaine stupide, lorsque j'étais enfant. Les clans choisissaient la punition en fonction du crime commis, plus précisément ils privaient le coupable de ce qui l'avait aidé à commettre son méfait. C'était stupide car les Libres n'avaient pas de seconde chance. Lorsqu'ils déconnaient, ils le payaient de leur vie. Dans le cas de cette saleté, l'idée me paraissait pourtant judicieuse.

- Le revolver avec la marque, tu sais celui de...
- Ouais, ouais je vois. Tsk, t'arranges pas ton cas.

Le fusil gisait sur un établi, non loin. On l'avait sûrement abandonné là après la bagarre qui avait dû avoir lieu pour le récupérer et qui expliquait tout ce bordel. J'allais le ramasser et le vérifiais soigneusement, soulagée de le trouver intact. Dans un tiroir, je dénichais ensuite quelques balles fourrées en vitesse dans la poche de ma veste. Nous étions parées.

- Vous allez me ranger tout ce boxon. Je veux chaque pièce à sa place à mon retour. Pensez même pas à l'idée de faire un break, je verrouille en partant. Allez toi, avance. Perds pas ton temps à dire au revoir.

Du canon, je poussais la mécano vers la sortie, ne m'arrêtant que quelques secondes au côté de June.

- Une séance de tir impromptue, ça te tente ? Pour justifier le déplacement.

June & Gaëlle

année 41, saison intermédiaire, après-midi 73

 my shed, my rules

Je l'écoutais parler et réprimander toute la petite troupe et principalement celle qui avait fait le sale coup et ça, sans broncher, ni même sourciller. Je ne me sentais pas éclipsée. C'était normal qu'elle impose son autorité quand il s'agissait de son espace de travail. Tant que les mécaniciennes n'avaient pas l'illusion soudaine qu'elle sapait mon autorité, ça m'était bien égal. Il n'y avait pas d'enjeu, pas de défi d'ego. J'étais au-dessus de ça. Son discours me plaisait bien. Elle était peut-être brutale pour certaines mais nous nous ressemblions pour ça. En tout cas, nous avions quelques points en commun. Discuter dans certains cas avait un intérêt, j'en étais consciente, mais la faute n'était pas juste une erreur de parcours qui n'aurait eu qu'un infime impact. Là, c'était de l'insubordination tout ce qu'il y a de plus détestable et elle aurait pu attaquer n'importe qui - ça ressemblait à un véritable objectif en l'occurrence - et qui sait, nous trahir ? Dans tous les cas, une arme n'était jamais prise par hasard et pour lui ôter toute envie de recommencer, il fallait frapper au moins aussi fort. Pendant ce temps, j'observais les unes après les autres. C'était drôle de voir leurs mines déconfites et leurs allures de soumission. Il valait mieux pour elles qu'elles ne répondent pas si elles ne tenaient pas à partager la punition parce que, de là où j'étais, je voyais bien que notre chère armurière ne rigolait pas et qu'elle ne se gênerait pas pour donner une leçon à une autre effrontée.

Elle leur expliquait qu'il ne fallait pas déranger les gradés et je restais de marbre. Il ne fallait pas leur faire passer le message contraire, par principe. A partir de là, j'interférais dans son discours et de la mauvaise façon. Tout ce que je ne voulais pas. « Merci d'avoir gardé le fort, ça n'arrivera plus. » L'entendre ensuite me remercier d'avoir gardé le fort m'arracha un signe de la tête, en guise de réponse. Un signe de tête qui signifiait que ce n'était pas grand-chose. Juste la moindre des choses en tant que Fine Lame. Il fallait bien que je réponde à leur appel en cas de doute. En plus, l'idée qu'elles aient à faire face à deux gradées était intéressante, ça marquerait certainement les esprits. « J'ai visiblement plus besoin que toi de faire ma réputation, à ce que je vois. » C'était peut-être vrai. A moins que ce ne soit l'effet Fine Lame qui ait joué. Pour ce que ça changeait. Sa réputation n'allait pas tarder à être faite, si j'avais bien cerné le personnage. « C'est peut-être juste son éducation qui doit être refaite. Certaines passent à la trappe, malheureusement et sont souvent irrécupérables. » Etre crue, c'était tout un art. Ça ne calmait pas forcément les plus récalcitrantes.

J'observais les mouvements dans l'atelier, telles des fourmis qui s'agitaient en obéissant à leur reine, au doigt et à l’œil et j'en apprenais beaucoup sur le système de ces lieux et sur chacune d'entre elles. C'était fort instructif. Une fois ses munitions rassemblées, Gaëlle orchestra la traversée vers l'enfer de celle qui avait eu la mauvaise idée de la voler. « Une séance de tir impromptue, ça te tente ? Pour justifier le déplacement. » L'idée était alléchante. Il n'en fallait pas plus pour me convaincre. « Si tu me prends par les sentiments, en même temps... » Sans plus attendre, je tournais les talons et je suivais le bourreau et la victime. Ça promettait d'être plus motivant d'un coup.

Gaëlle & June
A41 SI J73 (après-midi)

My shed, my rules

J'avais eu un peu peur que cette nouvelle Fine Lame soit une indécrottable chieuse, mais la transition semblait s'être faite pour un mieux. Pourtant, avec Théa en tant que Chef, elle aurait pu être du genre gênant. Ce n'était pas une réelle critique vis à vis d'elle, elle avait simplement plus de sens moral que celle qu'elle remplaçait et cela pouvait se faire ressentir. Après tout, elle avait été plutôt claire quant à ce que je pouvais et ne pouvais pas faire après sa prise de pouvoir. Là où j'avais le champ libre avec Annabella, il n'était plus question avec Théa de faire quelques expériences trop brutales sur les Vipères. Cela représenterait une sacrée perte de temps s'il fallait à chaque fois attendre qu'un mauvais Libre se fasse gauler ou qu'une Membre ou un Soumis déconne. Sauf que ce nouveau règne avait aussi des aspects positifs. L'évolution du clan avait été remise au cœur de nos priorités et on acceptait bien plus aisément mes besoins en petites mains et en matériel. C'était frustrant à dire, mais j'en ressortais plutôt gagnante malgré mon impression première. Et puis, il y avait donc cette Fine Lame qui me laissait faire à ma guise là où Ysaline aurait déjà trouvé une façon de jouer les rabats-joies. Notre petite équipée bougea jusqu'à une zone relativement déserte en bordure des frontières. J'avais même pris la peine de signaler à une sentinelle stationnée non loin que tout était sous contrôle. Les coups de feu n'alerteraient donc pas la cavalerie.

- Essaye pas de te barrer où je te colle une balle dans chaque jambe pour qu'on soit tranquilles.

Et je n'aurais pas hésité une seconde à le faire. Il ne manquait plus qu'une fugitive pour tuer ma réputation. Après m'être éloignée de quelques pas avec June, je récupérais quelques balles pour charger le barillet.

- J'sais bien que Théa aime pas qu'on lui tue des Membres, donc foutons lui la trouille. J'alterne les balles et les projectiles d'entraînement. Un sur deux. Ce flingue est du genre puissant, si tu la touches, elle en bavera. Donc te retient pas trop vers la fin.

J'avais parlé assez bas, dos à la cible pour ne pas qu'elle voit mon petit manège. Après avoir refermé le barillet, j'esquissais un sourire amusé à l'égard de la Fine Lame avant de me tourner rapidement pour tirer aux pieds de l'idiote. Le rocher explosa sous l'impact et elle sursauta en criant, prenant tout de suite de la distance. Ce coup avait été particulièrement important car elle ne douterait désormais plus de la dangerosité des balles qui la frôleraient.

- J'espère que t'as de l'endurance, j'ai la poche bien pleine.

Je tirais encore deux coups avant de faire tourner l'arme, consciente que je ne l'avais pas amenée ici pour qu'elle joue les spectatrices. Le moment était bien choisi pour voir ce qu'elle avait dans le ventre et si l'idée de lui mettre un petit bijou entre les mains était existante.

June & Gaëlle

année 41, saison intermédiaire, après-midi 73

 my shed, my rules

Je comprenais son besoin d'en faire baver celle qui s'était moquée d'elle, écorchant sa réputation avec ça, parce que je n'avais pas réagi différemment avec celle qui se trouvait être mon ex. C'était quelque chose que nous avions en commun, sans aucun doute. Après tout, certaines ne retenaient pas la leçon à simple coup de menaces. Il leur en fallait plus pour assimiler l'information essentielle, celle de ne pas se moquer des autres. Il n'était donc pas question de l'interrompre ou de saper son autorité quand elle était occupée avec la fautive. J'aimais bien son style, ce côté très cash.

« J'sais bien que Théa aime pas qu'on lui tue des Membres, donc foutons lui la trouille. J'alterne les balles et les projectiles d'entraînement. Un sur deux. Ce flingue est du genre puissant, si tu la touches, elle en bavera. Donc te retient pas trop vers la fin. » Encore une fois, elle n'y allait pas par quatre chemins et assumait complètement sa philosophie un peu borderline selon certains. Je comprenais également le point de vue de Théa, point de vue qu'elle m'avait confié également lorsqu'elle m'avait nommée Fine Lame. Si on tuait tous ceux qui fautaient, nous n'aurions certainement plus de Membres beaucoup trop vite. Il fallait leur laisser une chance, selon ce qu'on leur reprochait. J'avais acquiescé d'un mouvement de tête, jetant de temps à autre un regard à la cible qui n'avait pas idée du bordel dans lequel elle s'était fourrée à cause de sa connerie.

L'expérience commença en beauté, la sous-armurière ne jouait plus les fières. Quand Gaëlle me tendit l'arme, je n'hésitai pas une seconde. Je n'allais pas jouer les farouches, encore moins les timides. L'occasion était trop belle et c'était globalement mon boulot de Fine Lame que d'effrayer des filles dans son genre. Une première balle à hauteur de la tête, à sa droite plus précisément et on la voyait trembler. Le bruit provoqué l'avait crispée et elle avait certainement eu peur que je ne vise pas correctement. La deuxième balle était une balle d'entraînement et avait effleuré ses cheveux au niveau de son crâne, juste au-dessus. Elle chouinait et suppliait que la torture s'arrête. On aurait dit une enfant.