newbies are the worst
Année 41, saison intermédiaire (matin 76)

Ton esprit patriotique n'est pas le plus fort. Tu aimes ton clan, tu le veux fort, tu le veux tien mais tu ne fais pas partie de ces idiots qui déambulent en clamant une fierté qu'ils ne peuvent même pas justifier. L'idée d'une trahison te laisse donc plutôt froide. A ton sens un traître se doit d'être exécuté mais ce n'est même pas ça qui t'agace avec lui. Tu aurais pu passer ton chemin, ignorer simplement sa misérable existence s'il n'y avait pas eu cette douloureuse constatation. Même après ce qu'il a fait ce fumier semble avoir droit à un meilleur traitement que toi. Pendant que tu trimes avec ton malade de mentor, il se la coule douce. Sa faute n'a pas été oubliée mais il ne semble pas en souffrir tant que ça. Et ça te dégoûte à un point impossible à décrire. Il est si facile de transférer vers lui tout l'énervement que tu ne peux pas diriger aux vrais coupables de ta situation. Il est devenu un défouloir à cause de toutes ces raisons. C'est petit mais c'est tellement toi. « Balance ce que t'as à dire qu'on en finisse. » Tu es surprise sur le coup. Tu le suis depuis un moment déjà, fomentant un plan mais tu as été découverte plus tôt que prévu. Ce fourbe est plus attentif que tu ne le pensais. Son attitude blasée n'est pas pour te plaire. Pour qui il se prends à te parler comme ça ? Tu vaux mieux que lui. Même avant toute cette histoire de trahison tu valais mieux que lui. C'est juste que les autres sont parfaitement aveugles. Lui se surestime mais il n'y a rien d'étonnant venant d'une saleté de mec. « Tu t'es pris pour le centre du monde ? » Tu avances avec un mensonge palpable. Sans parler d'un culot certain. « Tu crois pas que j'ai autre chose à faire que de m'intéresser à toi ? » C'est là tout le problème. Tu n'as pas grand chose à faire et pas l'envie de te trouver une occupation. La vie au QG est plutôt solitaire pour toi quand tu ne dois pas suivre ton mentor ou que tu ne te prends pas la tête avec quelqu'un.

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Année 41, saison intermédiaire (matin 76)

« Moi, je le crois, mais t'as pas l'air de partager l'idée. » Ce que tu détestes le ton qu'il prends. A croire qu'il se pense mieux que toi. En tout cas il se permet beaucoup de choses pour un foutu traître. Il n'a aucune leçon à te faire. Lui non plus n'avait pas l'air si occupé que ça. Tu te serais pourtant attendue à ce qu'il doive trimer pour se faire pardonner. « Fais gaffe à comment tu me parles. » C'est une attitude que tu ne devrais pas te permettre avec un aîné mais tu t'en fiches complètement. Tu avances vers lui tout en laissant une certaine distance entre vous pour ton propre confort. Mais tu as le torse gonflé alors que tu le défies d'un regard levé, faute de mieux. Il était beaucoup trop grand. Ça se remarquait d'autant plus à cette distance. Mais tu commences à avoir l'habitude des géants. Tu vas à bonne école avec ton mentor.