Trespassing (reyna)

DRAGONS DU NORD

trespassing

La maison est perdue au milieu de nulle part. Une cabane tout au plus. Des rondins en guise de façades. Du bois partout. Et la forêt qui l'entoure comme un cocon. La protège. On s'y perd ou y vient car on connait son existence. L'accueil n'est bon que dans le second cas. Tu es trop méfiante des étrangers. Les renvoies sur le bon chemin avec la voix cassante d'une ermite qui a choisi de ne voir personne. Ou avec quelques claquements de mâchoires et une fausse course-poursuite. Tout est faux. C'est une question de survie. Pas pour toi. Pour Luz qui trottine gaiement, ses pattes griffant le parquet à chaque virage pris trop rapidement. Deux ans que vous êtes isolées ici. Vos seules visites sont celles de personnes de confiance qui vous ravitaillent toutes les quelques semaines. L'existence est morne. Parfois dure. Mais sécuritaire. La menace que représente Evan est trop présente. Tant qu'il sera là cette isolation n'en finira pas. Mais sa mort est lointaine. Il est trop bien protégé dans sa meute. Suis le mouvement comme le bon cabot qu'il est. Ne montres que ses bons côtés. Tu aimerais autre chose pour Luz. Une vraie vie de meute. Des amis de son âge avec lesquels jouer. Mais tu n'oses pas penser à l'avenir qui l'attends si elle est rattrapé par son père. Tu profites des rayons du soleil matinal. Les seuls qui pointent vraiment entre les arbres en ces froides journées d'hiver. Une tasse de café fume sur la rembarde et tu es perdue dans tes pensées. Mais il suffit d'un rien pour que ton instinct se réveille. Le vent qui se lève. L'odeur musqué d'un loup au loin mélangée aux parfums chimiques qui viennent avec sa vie humaine. Tu es déjà hors de tes bottes. Un œil se perdant vers la fenêtre pour vérifier que Luz joue encore. La porte est fermée. Tes vêtements tombent au sol et le changement se fait aussitôt. Tu as des années d'entraînement derrière toi. La douleur est apprivoisée. Pas réconfortante mais familière. Tu sautes les marches du porche. Atterris tout en souplesse dans les feuilles mortes et te lances dans un sprint. Un seul loup. Personne d'autre dans la zone. Il vaut mieux que tu gardes la menace loin. Tu bondis comme une balle des fourrées. Percutes de plein fouet l'autre loup avant de te rétablir. La position offensive. Babines retroussées. Un grondement rauque dans la gorge. Le message est clair.

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you would've been the one
I guess you never know, never know and if you never bleed, you're never gonna grow and it's alright now. But we were something, don't you think so? And if my wishes came true it would've been you.

JAGUARS DU SUD

reyna

trespassing

J'avais quitté la meute pour un moment en solitaire et ils en avaient l'habitude, je revenais dans tous les cas, parfois collée de très près par un jeune perdu, c'était plus fort que moi, je ne le faisais pas exprès. On me trouvait trop gentille pour ma propre survie, trop encline à trouver du bon en tout le monde et à me montrer sous mon meilleur jour à tort et à travers. Oh, ils ne me détestaient pas dans le fond, ils étaient simplement parfois dépassés par mon enthousiasme naturel mais mon côté maternel n'était jamais un problème, ils étaient même contents d'avoir une oreille attentive quand ils n'allaient pas bien. On n'aurait jamais pu penser que j'avais perdu mes parents quand j'étais assez jeune. Quoi que mes virées en solo pouvaient laisser comme image, je tenais beaucoup trop à ma meute et jamais, ô grand jamais je n'aurais pu envisager de rompre le lien.

J'avais fait promettre de revenir seule et de ne pas créer un nouvel incident diplomatique, preuve de bonne foi et j'étais partie dévaler loin des humains. Je n'avais aucun problème avec les humains, je n'étais pas complètement stupide, je savais qu'il fallait s'en méfier au moins un peu mais je ne détestais pas leurs coutumes et leur vie, même si elle était à certains aspects éloignée de la nature. Cette forêt était très utile pour ça. Quelqu'un en avait décidé autrement. Je n'étais pas la bienvenue dans le périmètre, le message était clair. Qu'importe les raisons, je pouvais bien respecter le refus. J'avais reculé, baissant ma queue, repliée entre mes pattes et les oreilles couchées sur le côté, signe de soumission et prête à reculer quand la tension serait retombée. « Je voulais juste me défouler. Je m'en vais. » C'était difficile de zapper l'idée de protection, soit personnelle, soit vis-à-vis de quelque chose d'autre. Je pariais pour la deuxième solution. Ce n'était pas le seul loup. « Je vais vous laisser tranquilles. » Je n'avais plus qu'à espérer que mes pensées étaient claires. Je n'envoyais pour bien faire aucun signal contraire.

AVENGEDINCHAINS

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you would've been the one

I guess you never know, never know and if you never bleed, you're never gonna grow and it's alright now. But we were something, don't you think so? And it would've been sweet if it could've been me.

DRAGONS DU NORD

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L'attitude n'est pas celle à laquelle tu t'attends. Des loups se sont déjà perdus ici. Et ne sont jamais repartis. Tu n'en es pas très fière mais c'était un mal nécessaire. Ca n'a pas été le cas avec tous. Ceux-là avaient été trop curieux. Trop persistants. Ou Luz vous avait fait griller à cause de son enthousiasme. Tu ne comptes pas reproduire l'erreur. Tu ne quittes pas ta position offensive. Prête à réagir au quart de tour si elle ne s'avère pas sincère. Ce qu'elle dégage est évident mais tu as connu des loups particulièrement doués pour tromper les autres. « Je voulais juste me défouler. Je m'en vais. » C'est légitime comme raison. La zone n'appartient à aucune meute. Ce n'est pas non plus une propriété privée. Tu t'appliques aussi à laisser le moins possible ton odeur lorsque tu te déplaces dans les environs. Il n'y avait pas d'excès de prudence. « Je vais vous laisser tranquilles. » Un autre grondement t'échappe. Tu n'aimes pas ce que ça sous-entend. Le fait qu'elle sache que tu n'es pas seule ici. Cela ne veut rien dire en réalité. Il n'est pas impossible qu'elle ait repéré l'odeur de ta fille. Vous êtes loin mais tu ne sais rien d'elle et de son flair. Ca veut rien dire. Tu te le répètes. Une fois. Deux fois. « Ne reviens pas. » Un avertissement. Tu la fixes encore un instant avant de reculer de quelques pas sans te retourner. Lorsque tu le fais c'est vivement et tu repars en courant vers le chalet. L'erreur que tu fais ensuite est digne d'une débutante. Pour ta défense tu t'éloignes rarement autant. Tu es bien consciente qu'on chasse dans le coin. Que l'on pose des pièges. Tu les repères sans mal en temps normal. Les odeurs de métal et de graisse trop évidentes pour la truffe sensible d'un loup-garou. Jusqu'à aujourd'hui. Tu es trop tracassée par la présence de l'autre louve et tu cours droit dedans. Lorsque tu comprends il est déjà trop tard. La douleur te cisaille la patte arrière et tu trébuches avec un jappement peiné. Coincée dans ces stupides mâchoires d'acier dont les humains sont si fiers.

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JAGUARS DU SUD

reyna

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C'était plus que visible que ma présence dérangeait. Elle venait de gronder, une nouvelle fois. Je dérangeais et j'aurais probablement mieux fait d'être déjà loin, beaucoup plus loin, toujours plus loin. J'étais une menace à ses yeux, je pouvais potentiellement causer des soucis à sa fille. Une louve réagissait toujours de cette façon quand elle devait défendre les siens. C'était une bonne chose, un comportement tout à fait sain, je ne lui en tenais pas rigueur, j'aurais réagi de la même façon si je n'avais pas été seule et si elle ne s'était pas présentée. « Ne reviens pas. » Le message était très clair.

J'étais en chemin quand je l'entendis se plaindre. Une douleur vive, sans aucun doute. J'étais conscience que c'était risquer de m'aventurer dans sa direction, qu'elle pourrait y voir une nouvelle menace mais je n'étais pas malheureusement pas calibrée pour laisser une autre louve dans une telle situation. Même avec les humains, j'en faisais parfois beaucoup trop. C'était comme ça. A moins de menacer les miens, j'aidais un peu trop mon prochain, pour reprendre les mots de certaines personnes un peu trop croyantes à mon goût. Si je voulais l'aider correctement, je n'avais qu'une solution, celle de me transformer à nouveau, de reprendre forme humaine. Les mains étaient beaucoup plus pratiques quand il s'agissait de travailler avec le matos humain, comme ces pièges. J'avançais petit pas par petit pas, les bras en l'air, en signe de bonne foi.

« Je sais ce que tu m'as dit. Mais je peux pas te laisser comme ça. » J'avais encore diminué la distance entre nous en m'approchant prudemment, je ne tenais pas à être bêtement mordue. Elle était plus faible à cause de la situation mais on n'était jamais assez vigilants. « Ca va faire mal mais c'est la seule solution pour te libérer. Et après ça, tu pourras retourner auprès d'elle. » J'étais bizarrement habituée à ces pièges, raison pour laquelle je ne fis pas traîner la douleur inutilement, le tout avant de me reculer, mesure de précaution oblige. A une distance suffisante pour observer sa patte sans envahir son espace réellement, j'attendis un signe pour en faire plus. Je ne comptais pas me la mettre à dos.

AVENGEDINCHAINS

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» my everything (reyna)
» there's no way that it's not going there with the way that we're looking at each other (reyna)
» it's a kinda magic (reyna)
» the first time (reyna)
» la mortelle inquiétude (reyna)

Trespassing (reyna)

Trespassing (reyna)

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