Reyna

my everything

Une pause était bienvenue après cette longue, très longue journée de cours. Il ne fallait pas croire, j'adorais mon métier et je n'aurais pas voulu en changer avant des siècles mais j'étais épuisée, complètement malade et certains élèves avaient eu la bonne idée de se lancer des défis autour de la forêt interdite. Discuter avec les plus jeunes n'avait pas été une vraie épreuve mais sermonner les têtes de mule en était une autre, beaucoup plus épuisante. Que ceux qui prétendaient qu'il n'y avait aucun mauvais élément chez les Poufsouffle tentent de survivre une journée parmi les plus anciens qui se sentaient pousser des ailes parce que leur dernière année était entamée et qu'ils ne voulaient plus faire d'efforts parce qu'ils étaient des adultes, selon eux. Je n'utilisais jamais de punitions inutiles, au lieu de ça, je leur demandais de prendre du temps pour aider les plus jeunes qui éprouvaient des difficultés dans certaines matières ou d'aider l'infirmière ou le professeur d'herbologie. Des pistes, il y en avait des centaines quand on ne se limitait pas à une punition physique. Tous les professeurs ne comprenaient pas mais je m'en moquais bien.

Je ne m'étais pas attendue à ce que Rey soit dans ma chambre mais la surprise était bonne. Je m'étais laissée tomber dans mon lit, grappillant un peu de sa chaleur et de son attention en m'installant, la tête sur ses jambes, soufflant d'épuisement. « Trop longue journée. » C'était tout ce que j'avais réussi à dire.

Reyna

my everything

« Longue comme tu as plein de choses à me raconter ou tu préfères oublier son existence ? » J'avais retrouvé le sourire alors qu'elle passait ses doigts dans mes cheveux, drôlement calme quand on pensait que quelques minutes encore avant j'étais complètement dépassée par la journée. Je n'étais pas au bout du rouleau mais c'était épuisant, surtout quand on s'efforçait de faire entrer des choses dans la tête d'adolescents, le tout sans les brusquer de préférence.

« Tu sais bien, les élèves qui tentent de franchir les limites. On parle toujours des Gryffondor mais on oublie qu'ils sont tous des gamins. » J'avais attrapé sa tête entre mes mains pour l'approcher, tandis que je mangeais moi aussi cet espace pour l'embrasser. « Mais je veux me concentrer sur toi. Tu voulais me parler que t'es ici ou tu t'es encore perdue naturellement ? » J'avais à nouveau posé ma tête contre ses jambes, la regardant avec attention et tendresse. Ces moments de complicité avaient l'art de recharger mes batteries.