Ashelya & Blair
A41 SI J83 (début de soirée)

the last bit of a simpler time

Son pas se faisait pressé alors qu'elle progressait vers la forêt dans la nuit tombante, coupant sans hésitation par les bâtiments en ruine occupant nettement plus d'espace ici qu'au cœur du territoire. L'habitude l'avait rendue moins regardante aux efforts à faire pour escalader les quelques débris restant ou même sauter au-dessus de trous que personne n'avait jugé bon de reboucher. La journée avait été plus longue que prévue et elle avait été à deux doigts de ne pas la terminer par cette visite. A la veille d'une des dernières étapes, il lui avait pourtant paru crucial de faire le déplacement, elle n'en aurait peut-être plus l'occasion au cours des prochains jours. Il était aussi toujours plaisant de se rendre là-bas, quoi qu'elle puisse prétendre. A la vue de la bâtisse un peu éloignée des autres, sa cheminée crachant une fumée noirâtre, elle se sentit accélérer encore un peu. Devant la porte, aucune hésitation. Elle toqua deux coups par principe avant de se permettre d'entrer comme elle le faisait toujours. La chaleur des lieux la happa immédiatement, la poussant à fermer rapidement la porte pour ne pas la gâcher. La différence entre ici et dehors était brutale, d'autant plus alors qu'elle avait passé une bonne partie de l'après-midi dans les rues.

- J'ai pris un peu de retard.

Époussetant son manteau devenu gris avec la poussière accumulée lors du voyage, elle l'ôta pour l'accrocher à un crochet avant de se débarrasser de ses gants déposés sur la table sans plus de considération. Ensuite seulement elle fixa son regard sur Blair qui occupait seule la pièce à vivre.

- Fenrir n'est pas là ?

La question lui sembla idiote tellement la réponse était évidente. Elle avait jeté un coup d’œil à l'unique porte, mais elle savait pertinemment qu'il n'y allait plus vraiment depuis le début de cette étrange colocation. Le feu l’appelant, elle alla se poster devant pour s'y réchauffer un instant les mains. Elle s'était permise de fermer les yeux, se détendant pour la première fois aujourd'hui.

Blair & Ashelya

année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 83

the last bit of a simpler time

Deux coups et je savais qui rentrerait. D'un côté, c'était sa marque, elle frappait toujours deux coups et de l'autre côté, il n'y avait qu'elle pour s'intéresser à cette maison presque abandonnée à la lisière de la forêt. La visite d'Ashelya me ferait un bien fou parce que, même si j'avais besoin de me concentrer sur moi pour faire le point et me reconstruire correctement, avoir la présence de personnes connues et plus bavardes que Fenrir ne me ferait pas de mal. Surtout elle, dans le fond. Après tout, seule elle s'était inquiétée de mon absence. Oh, je connaissais les règles des Dragons et, de cette façon, j'avais conscience des risques que j'avais encourus en partant en mission et c'était sûrement ça qui rendait le geste d'Ashelya encore plus incroyable et touchant. Si j'avais envie de l'aider dans son plan, ça allait au-delà du fait que je lui étais redevable. J'avais été formée par elle et j'avais appris à l'apprécier par la même occasion. Quant à Fenrir, ce n'était pas un mauvais bougre mais je ne savais pas toujours par quel bout le prendre, surtout quand j'éprouvais encore des difficultés à cerner ce qui était ma réalité de la réalité imposée par les choix de mes parents.

« J'ai pris un peu de retard. » Comme si c'était un réel problème. Elle aurait pu venir nous déranger en pleine nuit, ça n'aurait rien changé. Ce n'était pas l'hôte de la maison qui allait prétendre le contraire. Il était conciliant quand il s'agissait d'Ashelya. Je me demandais d'ailleurs s'il se montrait aussi serviable avec moi uniquement parce qu'elle le lui avait demandé. Dans un premier temps, c'était sans aucun doute le cas mais j'étais curieuse de savoir s'il avait appris à vivre avec moi ou s'il faisait de véritables efforts contre nature. Je la laissais se délester de son manteau tout en restant auprès de ce feu que j'avais regardé vaguement, me perdant dans ses flammes. Rester immobile ne m'avait jamais posé de souci et si le plan demandait de ne pas exister pendant un bon moment, c'était encore plus évident parce que l'objectif était clair. Les entraînements particuliers et surtout sommaires au sein de la maison m'occupait quand je ressentais le besoin de bouger et quand je commençais à trop cogiter sinon le feu me convenait parfaitement.

« Fenrir n'est pas là ? » J'eus un sourire quand elle posa sa question. Elle connaissait la réponse par cœur mais je mettais ça sur le compte de la fatigue. Entre-temps, elle avait fermé les yeux, signe qu'elle pouvait certainement enfin se détendre et baisser la garde. Je n'allais pas menacer celle qui m'avait permis de retrouver une véritable liberté. « Il est parti pour une patrouille dans la forêt, comme tous les soirs. » Je trouvais que ça avait son charme que d'être aussi passionné par quelque chose qu'il avait pu choisir sans l'intervention de qui que ce soit. « Je vais finir par croire qu'il te fait aveuglément confiance pour me laisser non seulement le priver de son lit mais aussi pour me laisser sans surveillance chez lui sous prétexte qu'il doit travailler. » Tout avait l'air d'une petite blague et ça l'était mais ça mettait bien en évidence qu'elle avait une réelle importance pour lui, tout comme elle en avait pour moi. « Tu sais que t'étais pas obligée de venir si t'étais fatiguée. Mais puisque tu es là, je peux te proposer quelque chose à boire ? » C'était parfois difficile de jouer les hôtes dans une maison que je squattais mais tout comme moi, il lui aurait proposé quelque chose.

Ashelya & Blair
A41 SI J83 (début de soirée)

the last bit of a simpler time

Une patrouille dans la forêt, voyez-vous ça. Toutes ses nuits n'étaient certainement pas réservées à son travail, mais il n'avait pas dû prendre la peine de s'expliquer. Il n'avait jamais aimé avoir à rendre de comptes et les discussions n'étaient de toute façon pas son fort. Elle ne doutait pas non plus de son application dans sa tâche, pour avoir la paix, il lui fallait être irréprochable. Il avait simplement d'autres impératifs plus personnels.

- Je ne pense pas qu'il faille aller chercher si loin. Son instinct ne le trompe jamais d'après lui. S'il se sent aussi libre, c'est qu'il se fie à toi.

Elle n'allait pas jouer les innocentes non plus, elle savait pertinemment qu'elle avait sur lui une certaine emprise et qu'il ne l'avait jamais remise en cause. Lorsqu'elle lui avait demandé d'abriter Commander pour quelques temps, il n'avait pas hésité une seule seconde avant de lui ouvrir sa porte. Il avait toléré sa présence durant tout ce temps sans même lui demander pour combien de temps elle resterait. Il n'empêchait que Fenrir savait avec qui il pouvait se permettre certaines choses et qu'il avait compris par lui-même que sa nouvelle colocataire n'était pas une menace. Pour ses affaires, tout du moins.

- Une infusion peut-être ? J'ai la gorge un peu froide.

Elle s'était décalé un peu de la cheminée pour ne pas être dans le chemin et l'avait regardé s'afférer un instant, un léger sourire aux lèvres.

- J'avais envie de venir. Je ne le pourrais pas durant les prochains jours, un petit coup de mou n'allait donc pas m'abattre.

Blair & Ashelya

année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 83

the last bit of a simpler time

« Je ne pense pas qu'il faille aller chercher si loin. Son instinct ne le trompe jamais d'après lui. S'il se sent aussi libre, c'est qu'il se fie à toi. » C'était un atout de pouvoir se fier à son instinct surtout lorsqu'il ne trompait pas et j'imaginais que, vu son caractère, ça lui évitait d'avoir à parler avec tout le monde. C'était assez cavalier mais j'apprenais progressivement à m'habituer au climat de la maison et de son hôte. De mon côté, je ne pouvais pas nier que je m'étais fiée à elle avant tout mais qu'avec le temps, je réalisais qu'elle avait misé sur la bonne personne. Ce n'était pas une surprise pour moi, elle m'avait donné sa confiance, la réciproque, bien que tacite, était vraie depuis plus longtemps encore. Je lui répondis d'un haussement d'épaules. « Je ne vais pas m'en plaindre, surtout pas alors qu'il est si généreux. » Sans parler du fait qu'il n'avait jamais cherché à s'immiscer dans ma vie privée, ce qui semblait normal puisqu'il tenait à la sienne.

« Une infusion peut-être ? J'ai la gorge un peu froide. » Sans plus attendre, je m'étais redressée pour lui préparer ce qu'elle m'avait demandé ; un peu de plantes dans de l'eau que j'avais pris le temps de faire chauffer. J'étais revenue avec la tasse que je lui tendis sans plus attendre. « J'avais envie de venir. Je ne le pourrais pas durant les prochains jours, un petit coup de mou n'allait donc pas m'abattre. » Après tant de préparation, le plan arrivait à son moment crucial et je comprenais mieux qu'elle ait tenu à venir et, en plus, ce n'était pas seulement égoïste de sa part. Elle avait pris sur son temps précieux pour discuter avec moi, après tout ce qu'elle avait fait des semaines avant. J'étais convaincue qu'elle ferait une Chef incroyable. Plus humaine, en tout cas. « Je sais que je te l'ai déjà dit un nombre de fois plus important que nous avons de saisons à Paris mais merci. » Je n'avais pas besoin d'en dire plus, elle savait ce que ce merci englobait, c'est-à-dire tout depuis qu'elle était ma Lieutenant et qu'elle avait décidé de me former pour prendre sa suite. Entre-temps, je m'étais assise devant le feu à nouveau.

Ashelya & Blair
A41 SI J83 (début de soirée)

the last bit of a simpler time

La bonne entente entre ces deux là ne tombait pas dans l'oreille d'une sourde. Parler de bonne entente était peut-être exagéré, mais, avec Fenrir, c'était presque un équivalent. Il la tolérait, acceptait même la cohabitation, et il était difficile de ne pas voir qu'elle commençait à l'apprécier. Sur le long terme, ils formeraient peut-être une équipe intéressante sur laquelle elle pourrait s'appuyer. Ou, en tout cas, elle saurait avec qui placer l'Aspirant au besoin, les précédentes collaborations n'ayant pas été très fructueuses. Elle avait finalement abandonné l'idée de le faire communiquer avec qui que ce soit et l'utilisait plutôt pour faire le sale boulot, le gardant proche d'elle. Un détail qui n'avait vraiment pas l'air de le déranger. Cela ne serait pourtant pas toujours possible et il y aurait des temps où elle aurait à mettre cette formidable brute sous la houlette d'une personne plus réfléchie.

- Vais-je devoir te faire coudre les lèvres pour que tu arrêtes d'exprimer ta reconnaissance ?

Les mains lacées autour de la tasse fumante, elle sourit doucement, amusée comme l'indiquait clairement le ton de sa voix. Elle comprenait cette volonté de remercier, elle était plus que consciente des efforts qu'elle avait eu à faire pour Blair, mais entre une fois trop peu et une fois de trop, il n'y avait qu'un pas.

- Je ne t'autoriserais à me remercier à nouveau que le jour où tu auras refait ta vie.

Qui sait, elle regretterait peut-être cette nouvelle existence. Faire un trait sur la gloire et une position appréciable n'était pas forcément chose facile. Sans compter les désillusions qu'elle récolterait avec les personnes dans l'existence desquelles elle devrait se ré-insérer. Tout le monde ne l'accueillerait pas avec un sourire, sans se soucier des secrets. Un comble au vu de son ancienne vie d'Espionne. Elle en doutait pourtant beaucoup, le considérer était surtout un principe.

- L'idée ne te rend pas trop nerveuse ? Lorsque j'aurais gagné, les choses sont susceptibles de bouger rapidement pour toi.

Pas de si. Elle ne doutait aucunement de sa victoire prochaine face à Samuel. L'homme n'était plus que l'ombre de lui-même, une cible facile. Elle ne ferait pas l'idiote en ne le considérant pas comme un véritable adversaire, une fois dans l'arène, mais elle ne pouvait pas s'imaginer perdante. Le duel était une étape parmi tant d'autres, mais la suite était par contre importante. Il était important qu'elle s'y prépare et, pour ça, elle ne pouvait tolérer l'échec.

Blair & Ashelya

année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 83

the last bit of a simpler time

« Vais-je devoir te faire coudre les lèvres pour que tu arrêtes d'exprimer ta reconnaissance ? » Je comprenais où elle voulait en venir au fond mais c'était difficile de se retenir quand on avait perdu espoir à un moment donné. Les Dragons ne se seraient jamais bougés pour moi, j'en étais trop consciente, et ce depuis que j'étais devenue Membre. Quand on le devenait, on acceptait cet accord tacite typique des Dragons et ce n'était pas une si mauvaise chose. Après tout, ils avaient d'autres choses à gérer et si un Lieutenant n'était pas capable de se défendre seul, c'était peut-être le signe qu'il n'était pas à sa place. « Désolée. » La dernière chose que je voulais était d'en faire trop et de lui faire regretter tout ce qu'elle avait entrepris pour me sortir de ce trou physique et psychologique.

« Je ne t'autoriserais à me remercier à nouveau que le jour où tu auras refait ta vie. » Même si j'étais consciente qu'elle ne m'avait pas uniquement sauvée pour que je refasse ma vie, l'entendre espérer ça me toucha réellement, plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Ce serait certainement difficile de batailler dans le sens contraire de tout ce qu'on m'avait appris depuis que j'étais née mais j'étais prête à faire cet effort. Je resterais certainement stricte envers moi-même parce que c'était dans ma nature mais j'allais apprécier autrement de vivre chez les Dragons et de n'être plus Commander. « Je respecterai ça. Tu ne m'entendras plus te dire ça tant que ce ne sera pas le cas. » Oui, certains réflexes restaient encore bien ancrés mais avec Ashe, c'était différent.

« L'idée ne te rend pas trop nerveuse ? Lorsque j'aurais gagné, les choses sont susceptibles de bouger rapidement pour toi. » Sa question était légitime. Je soupirai, mitigée. J'étais pressée de sortir, de pouvoir me dévoiler à nouveau parce que j'étais cloîtrée de force pour le bon déroulement de son plan mais ce ne serait effectivement pas aussi simple une fois que tout s'enclencherait. Je ne saurais pas comment ceux qui connaissaient Commander réagiraient. Aucune certitude que je serais acceptée après avoir échoué. Ashe était compréhensive mais tout le monde n'aurait pas forcément cette ouverture d'esprit. « Je ne m'attends pas à être accueillie les bras ouverts. J'ai été éduquée comme une vraie Dragonne, je sais ce qu'on a tous comme idées de ce que doit être un vrai et bon Lieutenant. Je crois que je ne serais pas capable d'en vouloir réellement à quelqu'un, enfin, si ce n'est que ça. » Je haussai les épaules.

Ashelya & Blair
A41 SI J83 (début de soirée)

the last bit of a simpler time

Comme quoi, il suffisait souvent de trouver un entre-deux appréciable pour tous les partis. Ce n'était pas qu'elle trouvait son attitude ennuyante, elle souhaitait simplement éviter de mettre en place avec elle une dynamique qui ne serait pas saine. Bien sûr, son attachement jouait dans la balance des raisons qui l'avaient poussé à sauver l'ex-Lieutenant, mais il n'y avait pas que ça. Rien n'était jamais unidimensionnel avec elle. Elle avait des projets pour Blair et, pour les réaliser, il faudrait que la jeune femme soit solide.

- Tu en as le droit. Avoir de la rancœur serait naturel dans une telle situation. Tu as été fidèle aux Dragons toute ta vie et ils ont récompensé cette fidélité en t'envoyant dans une mission suicide.

Au vu des sacrifices qu'elle avait elle-même fait lorsqu'il s'agissait de réussir ses missions, on aurait pu prendre ça pour de l'hypocrisie, mais elle ne voyait pas les choses de cette façon. Sacrifier un pion pour gagner était une chose, elle pouvait le faire sans mal, mais le Nord avait cette fâcheuse habitude de malmener les siens et de les utiliser inutilement. Un Chef devait au moins à ses Membres de ne les jeter à l'abattoir que si il avait épuisé toutes les autres options. Il y avait aussi des sacrifices plus acceptables que d'autres. Se priver ainsi d'un tel atout, un Lieutenant élevé dans l'excellence et bourrée de talent, était purement et simplement ridicule.

- Certains seront troublés, d'autres verront en ton retour une raison de se rebiffer, mais je suis certaine que ton équipe sera heureuse de te revoir. Même les autres Membres, tu étais appréciée, après tout.

Blair & Ashelya

année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 83

the last bit of a simpler time

« Tu en as le droit. Avoir de la rancœur serait naturel dans une telle situation. Tu as été fidèle aux Dragons toute ta vie et ils ont récompensé cette fidélité en t'envoyant dans une mission suicide. » Je savais bien qu'elle avait raison et mon point de vue n'était certainement plus le même vis-à-vis des Dragons actuels, les Dragons sous le règne de Samuel, mais c'était plus difficile d'exprimer de la véritable rancoeur quand on avait été éduqué dans le respect presque aveugle de la hiérarchie et de l'esprit dragon. Mon premier réflexe quand j'avais été prise avait été de m'en vouloir, de ne pas me sentir à la hauteur des attentes mais le sauvetage in extremis avait changé la donne. J'en voulais certainement à Samuel et ses décisions approximatives, d'autant plus en temps de paix mais je ne pouvais pas en vouloir à tous. Peut-être que mon joli discours allait changer une fois dans le feu de l'action et quand tout allait enfin être mis en place. Éventuellement quand j'allais enfin faire face à Samuel.

« Certains seront troublés, d'autres verront en ton retour une raison de se rebiffer, mais je suis certaine que ton équipe sera heureuse de te revoir. Même les autres Membres, tu étais appréciée, après tout. » Après tout ce temps, c'était particulier d'imaginer un véritable retour, encore plus difficile d'imaginer les réactions des uns et des autres. Je n'étais pas aussi pessimiste en temps normal mais la situation n'avait rien de normal. J'avais peur d'être aussi optimiste qu'elle et de voir les Dragons fiers et forts me tourner le dos quand d'autres auraient pu faillir lors d'une pareille mission. « Je serais évidemment heureuse que ça fasse réagir certains Dragons, je ne demande que ça. Ce serait une belle victoire contre le règne de Samuel. Mais je serais déjà contente si on ne me tournait pas le dos. Je crois que j'ai encore plus peur de ça que je n'ai eu peur de mourir chez les Vipères. » Encore une trace de l'esprit dragon.

Ashelya & Blair
A41 SI J83 (début de soirée)

the last bit of a simpler time

La jeune femme qui lui faisait face avait tout d'un rappel de certaines de ces choses qui n'allaient pas au sein du clan. Les événements l'avaient fragilisée, et c'était bien normal, mais il était triste de constater la part trop importante de responsabilité du système dragon et elle ne pourrait qu'espérer qu'elle puisse rebondir pleinement lorsque la purge aurait eu lieu.

- Si tu ne peux pas compter sur eux, tu pourras compter sur moi. Je ne suis pas décidée à te tourner le dos de sitôt.

Bien sûr, elle ne pouvait pas faire de belles promesses car personne ne pouvait prédire complètement de quoi l'avenir serait fait. Des mots comme toujours et jamais auraient été trop lourds de sens et se bercer d'illusions aurait été puéril. Néanmoins, elle restait confiante et, tant qu'elle le pourrait, elle ferait preuve de cette loyauté qu'elle désirait tant réinstaurer au sein des Dragons.

Blair & Ashelya

année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 83

the last bit of a simpler time

« Si tu ne peux pas compter sur eux, tu pourras compter sur moi. Je ne suis pas décidée à te tourner le dos de sitôt. » J'avais besoin plus que jamais d'avoir la certitude au fond de moi qu'elle ne me lâcherait pas après tout ça mais c'était pourtant une chose qui coulait de source. Certes, si je n'avais pas été un élément digne de confiance, suffisamment utile aux Dragons, même en n'étant plus Lieutenant, Ashelya m'aurait laissé croupir chez les Vipères. Elle n'aidait pas sans y voir un peu d'intérêt mais je savais qu'elle ne trouvait pas facilement quelqu'un de confiance et d'utile à la fois. C'était une vraie preuve de respect de sa part. Fenrir avait sa part du boulot, moi la mienne et j'étais vraiment heureuse de pouvoir l'aider dans son plan, en sachant qu'elle ne me lâcherait pas à la première occasion venue. « Je vais me retenir de répéter ce mot mais je suis flattée et heureuse. Tu n'as pas idée à quel point. » J'avais arboré un vrai sourire, toujours un peu blessé par les événements mais sincère.