(topic commun) campement 1e nuit

DRAGONS DU NORD

campement 1e nuit
Année 41 – saison intermédiaire (soir 81)

Dans vos pérégrinations vous avez eu beaucoup de chance. Alors que le soleil entamait ses dernières heures de gloire, un petit coin idéal pour établir le camp s'était présenté. Idéal. On apprenait à se suffire de peu. Il n'était pas parfait non plus mais tu avais été heureuse en constatant la configuration de la zone. Un peu à l'écart des chemins praticables, au abord d'un large bosquet. Certes il ne s'agissait que d'un champ de troncs et de branches nues mais le sol était plus mou que celui qu'on aurait trouvé à Paris. Tu avais appris qu'il valait mieux la terre, à la pierre lors de tes voyages. Au moins vous ne manqueriez pas de bois secs. La collecte avait été fructueuse et quelques feux crépitaient déjà doucement. Ils vous tiendraient chaud et les toiles tendues tout autour pour délimiter le campement casseraient le vent. Vraiment ce n'était pas parfait mais cela suffirait pour la nuit. Le changement serait brutal après le confort citadin mais au moins vous n'étiez pas perdus au milieu d'une plaine, vide à des kilomètres à la ronde. Avec le bois venait aussi une chance de manger chaud. Des marmites fumantes accueillaient déjà de maigres ragoûts et des infusions pour se réchauffer. Le sort s'était montré gentil, vraiment.

Le soir répandait déjà ses ombres lorsque le groupe à pied vous rejoint enfin. Les mines étaient épuisées, le pas parfois lent, parfois rapide pour rejoindre le camp. On s'étalait dans un coin ou on cherchait le confort des feux après une journée dans un froid qu'on ne pouvait chasser que par l'effort physique. Tu étais restée un peu à l'écart pour ne pas gêner, l’œil fouillant la masse à la recherche d'une tête connue. Maxine principalement. Tu ne doutais pas de sa capacité à se débrouiller seule, tu avais juste un peu peur de son énergie débordante qu'il n'était pas facile de canaliser parfois. Au final ce n'est pas elle que tu aperçois. Willow venait de se glisser entre les bâches. Un fin sourire aux lèvres, tu te joins à elle alors qu'elle progresse dans votre petit sanctuaire. « Comme on se retrouve. » Et si tu as cette envie de l'approcher, de toucher légèrement sa main ou un autre geste du genre, tu n'en fais rien. Tu ne veux pas trop t'imposer après cette journée déjà compliquée. Avec son caractère elle n'a probablement pas dû apprécier la proximité de tant de gens. « Pas trop d'idiots qui se sont pris pour des aventuriers ? » Même dans ton groupe il y en a eu. Des imbéciles qui sous-estiment encore l'extérieur, qui n'ont pas endurcis leur peau en vivant à la dure. Et qui ont le culot de penser que la vie entre les murs de Paris est la plus compliquée de toutes. « Tu me garderas une place à côté de toi ? Près du feu, j'veux dire. » Tu oses glisser avec un nouveau sourire. Tu n'as vraiment rien à redire sur ce mélange entre les clans. Personnellement il te réussit plutôt bien.

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campement 1e nuit
Année 41, saison intermédiaire (soir 81)

La journée a été longue mais tu la termines avec une certaine satisfaction. Les efforts demandés ont été certains, un véritable challenge mais tu t'en es bien sortie malgré ta méconnaissance de ce nouveau terrain de jeu. Ton père t'avait bien préparée en attendant toujours de toi que tu sois parée à toute éventualité. Tu ne regrettes pas pourtant d'être enfin au camp dressé pour la nuit. Tout semble en place, des feux vous attendant et de délicieuses odeurs flottant tout autour de vous. L'accueil est royal. Tu résistes à l'envie d'aller te laisser tomber devant un feu pour enfin soulager tes pieds endoloris. Tu as encore des choses à faire, un devoir à accomplir. Tu ne peux oublier que tu es l'aînée de la famille et que quoi qu'ils puissent penser ils sont sous ta responsabilité. Tous. Là-dedans tu inclus naturellement les cousins trop prompts à faire bande à part. Avant de te détendre un peu, tu veux t'assurer que tout va bien. « La famille, on se rassemble. Je veux vérifier que personne n'a perdu un doigt pendant la journée. » Tu t'es mise bien en évidence et tu as appelé, les mains en porte-voix. Impossible de te louper. Les regards tout autour le confirment aussi. « Iago n'essaye pas de te barrer je t'ai vu. Et traîne Yulia avec toi. » Ce n'est peut-être pas la meilleure des méthodes. Il paraît clair qu'ils pourraient s’entre-tuer avant de t'avoir rejointe mais il est le plus proche et physiquement le plus calibré pour la tâche. Ce n'est pas non plus comme si tout coup qu'il se prendrait ne serait pas mérité. Et les indemnités de retard avec. Sana et Esfir ont ta confiance, ce sont des bonnes petites dont tu ne doutes pas. Même si l'une risque de râler parce que tu es soi-disant toujours sur son dos et l'autre doit saliver d'être arrachée à un repas si proche. Tu t'assureras de glisser un peu de ta part à cette dernière en guise de consolation.

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VIPERES DE L'OUEST

TOPIC COMMUN

campement 1e nuit

Elle avait décidé que rien n’entacherait sa bonne humeur. Ce voyage était une véritable aubaine pour elle. On lui offrait la chance de partir à l'aventure avec sa famille ! Que pouvait-elle espérer de mieux ? Rien ! Absolument rien, cela devait faire des saisons qu'elle n'avait pas été aussi excitée. Une activité en famille, il n'y avait rien de mieux ! Même si elle devait supporter l'autorité d'Anya, elle ne pouvait contenir ce sourire niais qui prenait de plus en plus de place sur son visage à mesure que la journée avançait. Elle était bruyante, bien évidemment. Elle se plaignait sans cesse, sautant sur le dos de Thiago à la première occasion parce qu'elle avait "mal aux pieds". Elle hurlait dans les oreilles d'Oksana à la moindre petite découverte, au moindre petit changement même minime du paysage et elle se montrait même agréable avec Yulia. Esfir était de bonne humeur et même la faim ou la fatigue n'y changerait rien. Quelque part, elle en ajoutait une couche, riant à gorge déployée, elle ignorait si la fameuse sœur de Yulia faisait partie du voyage mais elle préférait ne pas prendre de risque. Si elle était quelque part dans la foule, Esfir comptait bien lui faire comprendre qu'elle n'était pas des leurs.

L'arrivée au campement finit de l'achever et elle souriait tellement qu'elle en faisait presque peur. Elle avait lâché énergiquement le bras de Sana, se dirigeant vers la source de ces odeurs qui lui mettaient l'eau à la bouche. Quand soudainement, la voix d'Anya retentit. Qu'est-ce qu'elle essayait de faire là ? De lui mettre la honte ? Dans son bonheur, elle avait presque oublié qu'Anya n'avait pas de limites. Qu'allait-elle faire ? Elle avait une réputation à tenir auprès des vipères. Ce n'était plus une enfant, elle n'était pas Zorah ! Tentant d'être le plus discrète possible, elle se dirigea vers sa sœur. Elle ne doutait pas que la faire attendre n'en serait que plus humiliant, elle se posta donc près de Sana. Dis-lui d'arrêter ça, c'est gênant, on a plus cinq ans. Pas qu'Oksana ait un minimum d'autorité sur Anya, c'était même plutôt le contraire mais c'était bien plus intimidant d'avoir à faire à la commandante en chef toute seule. Tous mes doigts sont là alors qu'ils pourraient être en train de tenir une gamelle bien chaude en ce moment ! Dis-lui, Sana !

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DRAGONS DU NORD · Messages : 93 âge du personnage : dix-neuf ans.

TOPIC COMMUN

campement 1e nuit

C'était comme un retour aux sources, un retour à la case départ. Il était en-dehors des frontières de la ville, sans grade et sans sécurité. Il n'y avait pas Jo, bien évidemment mais il y avait Loukas et il aurait presque pu apprécier la situation. Il n'avait jamais vraiment détesté sa vie de Libres, une vie de membre était juste plus confortable. Il était bien plus facile d'acquérir du pouvoir que de le garder. Il en était la preuve, son arrivée chez les dragons avait été extrêmement aisée considéré le clan qu'il rejoignait, il avait eu la vie facile, les avantages lui avaient été presque offerts gratuitement. Et aujourd'hui, il était dans la situation où il aurait du être en arrivant. La véritable difficulté commençait maintenant, il avait beau avoir encore un peu d'avance grâce au départ mais bientôt la nouvelle se serait répandue et il devrait se montrer encore bien plus prudent. Aussi étrange que cela puisse paraître, il se sentait revigoré par ce nouveau départ. Il avait un véritable challenge à accomplir et il fallait le dire, les emmerdes, il les cherchait souvent. Il l'avait fait tout le long de cette première journée, lâchant Loukas pour aller explorer les alentours comme si le Jayden de quatorze ans revenait de plein fouet. Si au fond, il se disait que le risque restait calculé, il savait qu'en vérité, tout ça lui passait au-dessus de la tête. Peut-être que sa dégringolade sociale n'avait fait qu'amplifier son côté casse-cou. L'arrivée au campement aurait du le rendre plus anxieux. Il aurait dû se demander si les membres avaient finalement tous appris qu'il n'était plus Second ni même spécialiste mais juste un nouvel ajout au tas de chair à pâté. Il s'en fichait, il était bien plus préoccupé parce qu'il avait laissé Jo sur le territoire et Ezio avait peut-être été la seule solution mais ce n'était pas pour ça qu'il se mettrait soudainement à lui faire confiance. C'était encore un arrache-cœur de la savoir seule avec un presque inconnu et son anxiété s'intensifierait au fil des jours, il avait plutôt intérêt à ne pas la transmettre à Loukas...elle aurait déjà assez de devoir supporter autant de monde. Il aurait été tenté de hurler comme la nana qui avait organisé une réunion de famille mais il devait rester discret et trouver Bonnie n'avait jamais été un problème pour lui. Alors qu'est-ce que tu as pensé de cette première journée ? Pas trop déçue ?

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topic commun

année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 81

campement 1ère nuit

La sensation était étrange et mitigée. D'un côté, je retournais aux sources, à cette vie parfois tellement plus simple qu'en société avec ses règles et ses apparences. De l'autre, je devais partager ce voyage avec trop de personnes, trop d'étrangers. On m'avait choisi parce que j'étais une ancienne Libre et ramasseuse de surcroît. Je comprenais que mon profil était intéressant et que je pourrais me montrer utile mais l'effet groupe et rassemblement me rebutait. Je n'étais pas la fille la plus sociable, encore moins la plus causante. Puisque je n'étais pas bottée par tout ça, trop d'enthousiasme allait très rapidement me fatiguer. Certains voyaient ça comme une expérience magique, particulièrement ceux qui n'étaient jamais sortis des frontières de Paris. L'inconnu pouvait attirer. C'était ceux-là qui m'inquiétaient le plus. Ils ne connaissaient rien à l'extérieur et à voir cette escapade comme une partie de plaisir allait causer notre perte. J'attendais le moment, celui où l'un d'eux ferait la première gaffe. Ils pouvaient se débrouiller dans leur sphère familière, ça ne faisait pas d'eux des experts de la vie sauvage.

Quand on retrouva enfin le campement bien installée, je m'étais empressée de prendre un peu plus de distance. Comme toujours, les limites avaient été posées mais prendre un peu d'air n'était pas interdit. Le feu le moins monopolisé était une cible de choix. « Comme on se retrouve. » Je m'étais glissée entre les bâches, plus proche de mon but mais pas encore arrivée à destination, quand cette voix me surprit. Heureusement, cette voix, je la connaissais. Sawyer. Avec elle, j'allais pouvoir me changer les idées et m'éviter de trop ressasser le passé. Je ne pouvais pas penser à eux quand il y avait des Dragons aux alentours. Je ne pouvais pas fléchir, pas quand je n'étais pas seule ou accompagnée de Salem, en sécurité. Un sourire s'étira rapidement à sa vue. « Pas trop d'idiots qui se sont pris pour des aventuriers ? » Je soupirai à cette question. « Ça aurait pu être pire mais on voit qu'ils ne se rendent pas compte du danger qu'ils font encourir aux autres. Ils sont trop habitués à la sécurité de Paris et des clans. Trop de confort. » J'étais intransigeante mais quand on avait vécu une vie de débrouille pendant une bonne partie de son enfance, on avait un autre regard. « Tu me garderas une place à côté de toi ? Près du feu, j'veux dire. » Cette attention me toucha. Qu'elle veuille passer du temps à mes côtés, c'était inespéré et j'avais le sentiment de retrouver le bon vieux temps, quand nous étions ensemble, pas séparées par de stupides clans qui se faisaient la guerre psychologique. J'avais hoché la tête, les joues rouges et le sourire niais de la gamine heureuse.

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VIPÈRES DE L'OUEST

Le culot d'Anya était une chose que Yulia encaissait mal. En temps normal, elle n'aurait déjà pas apprécié d'être traitée comme une enfant par sa cousine d'à peine deux ans son aînée. Leurs derniers échanges lui donnaient donc l'envie de grincer des dents et de lui présenter son majeur. Une attitude qui n'aurait fait que donner raison à la jaguar. Et Yulia n'était pas prête à lui offrir une telle satisfaction. Elle ravala donc sa bile et ignora la rougeur qui lui chauffait les joues. Prendre le large en prétextant qu'elle n'avait pas entendu n'était même pas une option valide. Avec sa chance, la cousine la poursuivrait en beuglant dans tout le campement. Elle n'avait vraiment pas besoin que sa réputation prenne un tel coup. Elle était déjà suffisamment honteuse d'offrir un tel spectacle à ses compagnes vipères.

Ramenant son écharpe sur son nez, Yulia progressa vers le lieu où la famille se regroupait. Son œil se faisant charbonneux aussitôt qu'elle se trouva à proximité de Thiago.

— Toi, tu penses même pas à me toucher. grogna-t-elle en guise d'avertissement.

Oksana et Esfir ne semblaient pas plus joyeuses qu'elle à l'idée de cette réunion de famille improvisée. Anya ne pouvait-elle pas voir qu'elle les gênait tous ? Il était temps qu'elle comprenne qu'ils étaient tous aptes à s'assumer.

— Tu peux pas nous foutre la paix ? Personne t'a demandé de jouer les baby-sitters.

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you're going to lose yourself from time to time. come back to what your heart knows. no matter how long you've been gone, come back.

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A41 SI J81 (soirée)

campement 1e nuit

Après une journée sur la route, à courir d'une découverte à l'autre, elle aurait pu être épuisée, mais c'était plutôt tous le contraire qui se produisait. L'excitation ne semblait pas prête de redescendre. Pas qu'il s'agisse d'un réel problème. Pour elle, en tout cas, ça n'en était pas un. Certaines autres personnes qui avaient eu la chance d'être en sa compagnie durant tout ce temps pensait peut-être différemment. Un détail en cet instant.

- Trop cool, y a de quoi manger.

Elle s'était exprimé en sautillant jusqu'à Cam pour l'entraîner avec elle vers les marmites fumantes. Sans dire qu'elle était une goinfre, elle ne nierait pas qu'elle appréciait de manger, elle avait eu ce luxe de ne jamais manquer et d'avoir droit à des repas chauds le plus souvent, il n'y avait donc pas de mauvais côté associé. Avec tout ça, elle n'avait même pas réfléchi au fait qu'elle aurait à se suffire des rations dans son sac. Il fallait croire que la prise de conscience ne serait pas encore pour aujourd'hui.

- Tu me détaches ma gamelle ? Faut pas que je pose mon sac où je risque de l'oublier dans un coin.

Le plus important, c'était d'en être consciente...

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campement 1e nuit

topic commun
(A41 SI J81 ; soir)

Il ne comprenait vraiment pas ce qu'il fichait ici. Après ce qu'il avait fait, le mettre sur la route de cette façon, avec un but si important à atteindre, était un trop grand signe de confiance. Il avait prouvé qu'on ne pouvait pas se fier à lui, mais cela n'avait pas empêché Noâ de l'ajouter à cette liste étrange. Sincèrement, il ne trouvait aucune raison pour justifier tout ça. Il n'avait même pas de capacités utiles sur la route. Il n'était qu'une sentinelle correcte avec un arc entre les mains. Malgré les questions qu'il se posait, il ne s'en plaignait pas. Être sur la route signifiait ne pas être séparé d'Ella pour il ne savait combien de temps. Dans le cortège, il y avait aussi sa famille, un truc dont il ne savait pas trop quoi penser. Il n'en était pas mécontent, mais la simple présence d'une certaine personne suffisait à attiser son envie de chercher la merde. Avec les autres, c'était une autre histoire. Il préférait de loin être au côté d'Oksana pour garder un œil sur elle et il aimait assez l'idée d'avoir l'occasion de passer un peu de temps avec Esfir. Anya, par contre, était un autre point noir au tableau, la chouchoute ne manquant jamais une occasion d'appuyer sur eux sa supériorité. Comme maintenant.

- Elle aurait pas pu se planter dans un ravin ?!

Il avait grommelé entre ses dents, pas sérieux pour un sou, avant de se plier à l'ordre avec la force de l'habitude. S'il s'était rapproché de Yulia, c'était par contre un accident qui lui attira un regard mauvais. Lui-même roula à nouveau des yeux, plus blasé que jamais.

- Comme si j'en avais envie.

Sa virulence n'avait été exprimée qu'à sa cousine, il se montra par contre silencieux devant le reste de la famille, pas décidé à piquer l'ours. Il était déjà assez dans les emmerdes avec elle et il était bien décidé à retrouver Ella pour partager le repas avec elle.

(c) DΛNDELION

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They told me all of my cages were mental so I got wasted like all my potential and my words shoot to kill when I'm mad, I have a lot of regrets about that. this is me trying.

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année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 81

campement 1ère nuit

Cette journée n'avait rien eu de paisible. Il y avait eu tout simplement trop de stress, d'angoisse et de nervosité à partager mon espace vital avec tant d'inconnus. La seule chose qui aurait pu me canaliser, aussi paradoxal que ça puisse paraître, aurait été de partager l'exubérance de Max sauf qu'elle avait eu d'autres plans et je n'avais pas eu le cœur à l'empêcher de vivre sa vie par pur égoïsme, pour ma propre sécurité mentale et physique. Plus j'avançais et plus je voyais ce voyage comme une occasion de faire mes preuves mais aussi et surtout de me dépasser. C'était encore autre chose que le Test mais ce dernier y avait grandement contribué, comme le premier maillon de la chaîne. Je ne pouvais en aucun cas rentré bredouille à la maison, encore moins en pièces, alors je n'avais pas d'autres options. C'était sûrement grâce à ça que j'avais survécu à ce petit, ou grand, selon le point de vue, échange avec Sofia, cette nouvelle patrouilleuse et que j'avais pu retrouver Max sans m'en rendre compte.

Elle avait en effet déboulé de nulle part, une pratique que maîtrisait très bien la jeune fille. « Trop cool, y a de quoi manger. » Un rien l'enchantait et c'était rassurant. Ça signifiait que c'était toujours elle, la vraie Max. Elle n'avait pas été bouffée par le stress ou le pessimisme de certains sur le trajet. Chaque jour était une réelle épreuve, même pour des personnes plus extraverties, j'en avais conscience. Je l'accueillis le sourire aux lèvres, sans broncher, habituée à ce qu'elle agisse comme ça avec moi. « Tu me détaches ma gamelle ? Faut pas que je pose mon sac où je risque de l'oublier dans un coin. » C'était avec un autre sourire amusé que je lui tendis la gamelle en question avant de prendre la mienne. « Alors, comment ça s'est passé aujourd'hui ? Je ne t'ai quasiment pas vue mais tu es toi, donc je présume que tu n'as pas été grondée par Violette ou par Bellamy, ni embêtée par quelqu'un qui aurait réussi à prendre le dessus ? » Je me rendais bien compte que ces questions pouvaient être prises sur un ton moralisateur mais il n'y avait pas besoin de m'expliquer, elle me connaissait et de ce fait connaissait ma propension à m'inquiéter pour elle ou pour Jackson.

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année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 81

campement 1ère nuit

La discussion avec Fitzroy fut beaucoup plus instructive que je ne l'avais imaginée et ce n'était pas un mal, au contraire. Qu'on puisse s'arrêter à un campement était le bienvenu parce que, sans dire que j'étais sur le point de tomber en morceaux, je sentais que mes pieds fatiguaient. Ce serait également le moment idéal pour s'éclipser discrètement et nourrir ma curiosité soudaine. C'était la première fois que j'avais le sentiment de vivre pour ce que j'étais, une personne à part entière et pas seulement le frère de Thalia, la Fine Lame qui n'avait pas sa place au sein de l'équipe et ça me faisait un bien fou. Je découvrais que je pouvais respirer de pleins poumons et je me trouvais une nouvelle force et une nouvelle joie qui n'avait plus fait surface depuis trop longtemps. Quoi qu'on en dise, qu'importe la menace qui planait naturellement au-dessus de nos têtes de Dragons, je me sentais libre de toutes oppressions et toutes conventions ridicules de mon clan et de mon père surtout.

J'aurais certainement dû prendre ma gamelle, me servir dans une marmite bien chaude mais je n'avais pas envie de ça à cet instant. J'avais préféré m'éclipser dans la végétation environnante et de me poser pour profiter de cette nouvelle sensation. Violette n'allait pas pleurer l'absence d'une Fine Lame si elle la connaissait. Elle me savait capable de me gérer tout seul. Un morceau de branche craqué sous mon pied, l'un après l'autre, je m'engouffrais un tout petit peu plus en-dehors des feux et de la foule qui se rassemblait. Je ne les fuyais pas. J'observais des lieux inexplorés jusque-là. C'était tellement passionnant.

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année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 81

campement 1ère nuit

Cette journée n'avait décidément rien de reposante, encore moins d'ordinaire. Une journée ordinaire, c'était plutôt sortir de son lit, s'étirer un peu, s'habiller en conséquence, donc pas trop chaudement puisque je passais le plus clair de mon temps au quartier général. Se présenter à l'Infirmerie et attendre qu'on vienne demander des soins. Les Jaguars avaient le don d'occuper les journées de l'Infirmerie et c'était une bonne chose pour une Sous-Infirmière mais une moins bonne pour les Membres. Heureusement, ils ne venaient que rarement avec de gros problèmes. Après beaucoup de marche, je ne pouvais pas songer me carapater dans un coin tranquille comme l'Infirmerie ou ma chambre. J'allais devoir partager des feux de camp avec de parfaits inconnus et des personnes que je cherchais à tout prix à éviter. Yulia. La famille. Oksana n'était pas un problème en soi, mais c'était un effort surhumain que de laisser sous-entendre que je me sentais si seule. Elle me verrait forcément comme une moins que rien. Je lui ferais peut-être pitié aussi. Je ne savais même pas exactement si Thiago ou elle étaient au courant. Comment aurais-je pu le savoir s'il ne me disait rien ? Je pouvais difficilement le sucer de mon pouce.

Un cri que personne n'avait pu zapper avait retenti quand j'avais décidé de me servir aux marmites tout juste chaudes. Oksana avait réagi. Yulia et Thiago aussi, à leurs façons. Une autre fille avait râlé, elle aussi. Ils étaient cinq. CINQ ? C'était forcément une blague, de très mauvais goût, mais une blague quand même. Non ? Ça ne l'était pas ? Pétrifiée à cette idée, j'avais laissé tombé ma gamelle avant de pouvoir y mettre quoi que ce soit. « Je vais le buter. » Mon sang ne fit qu'un tour et je foudroyai Yulia avant de donner un coup dans un rocher pas très loin et de payer le prix de ma connerie. Je perdais totalement mon sang-froid. Cet abruti n'avait pas été fichu de me dire la vérité. Combien étaient-ils exactement ? Est-ce qu'il n'y avait qu'eux ? Est-ce qu'une partie de la famille manquait encore ? Je n'allais pas me rabaisser au point d'aller poser cette question à Oksana. Pas tant que je n'étais pas certaine qu'elle était au courant. Mon regard restait perdu dans ce groupe, sans un mot de plus.

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année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 81

campement 1ère nuit

Dans ma tête, j'avais encore tous les conseils d'Asha et de Grey, des conseils différents mais complémentaires. Si c'était dommage qu'Asha ne participe pas au voyage, j'étais soulagée d'avoir pu lui parler avant mon départ. J'aurais préféré me tenir à carreaux avec Thiago mais les avoir tous les deux durant ce périple, malheureusement je ne choisissais pas à la place de Noâ et Roxanne. Forcément, ça aurait été beaucoup plus intéressant d'avoir une amie qu'une peste de bleue comme Johanne. Je ne comptais pas la laisser me gâcher cette expérience. C'était suffisamment compliqué que pour lui donner du crédit et rendre la chose encore plus fatigante.

D'un côté, il y avait Max et Cam. C'était une super nouvelle. De l'autre, il y avait Yulia avec qui je ne savais toujours pas trop comment me comporter. Elle m'avait avoué des choses, s'était ouverte mais avant ça, elle m'avait blessée sans le vouloir. Quant à moi, je m'étais gardée de lui parler de ma relation avec Thiago. J'avais essayé de lui parler mais rien n'y faisait. Il y avait eu Grey, la marche en tant que telle et là, c'était la réunion de famille. Je ne pouvais décemment pas m'incruster, même si j'en mourrais d'envie. Quant à Max et Cam, ils étaient occupés, eux aussi. J'avais essayé de rejoindre cette fille que j'avais rencontré lors du Conseil des Seconds avant de découvrir, à mes pieds, une fille se bagarrant avec son sac plutôt chargé. Et là, le rapport fut instantané. Elle avait fait un bon bout de chemin avec Esfir et mon intuition me poussait à croire qu'elle était une Vipère. Des Max, ça ne courrait pas les rues chez les Dragons. « Tu cherches quelque chose ? Je peux t'aider ? » Il fallait y aller en douceur, pas la bousculer immédiatement avec ces questions qui me brûlaient les lèvres. Ou pas. « T'es une Vipère, c'est bien ça ? J'ai vu que vous aviez l'air de bien vous connaître avec Esfir. » Pourquoi fallait-il se retenir quand on n'en avait tout simplement pas l'habitude. Après tout, nous étions alliées ou quelque chose qui s'en rapprochait.

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war of hearts

Yet sometimes being strong wasn’t about weathering storms alone. Sometimes being strong was admitting you needed someone.

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année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 81

campement 1ère nuit

Le campement était bien tombé. Je n'étais plus habituée à marcher aussi longtemps, surtout pas avec autant de vigilance. Certains pensaient naïvement que ce genre d'escapade était un réel compromis entre les clans et que, puisque chacun avait quelque chose à y gagner à la fin, ça suffirait à retenir les pulsions des uns et des autres. Je n'y croyais pas. J'avais été beaucoup trop habitué à me méfier de tout le monde lors de mes années en tant que baroudeuse et depuis que j'étais arrivée chez les Jaguars, j'avais viré paranoïaque. Quand vos parents sont prêts à vous vendre pour des rations supplémentaires et une belle vie, vous ne pouviez que voir le mal partout. Ca ne signifiait pas que j'avais mon arme à la main pendant tout le trajet, mais je ne me montrais pas aussi ouverte et aussi généreuse en informations que d'autres. Ça disait ouvertement son appartenance et son prénom. A croire que le règne de Joshua, malgré toute sa dérive, avait apporté bien plus aux Jaguars que ce que les autres clans racontaient. Oh, je ne rêvais pas d'un retour aux sources, je les détestais pour ce qu'ils m'avaient fait et Noâ était bien plus respectueuse des Membres et des Soumis qu'il ne l'avait jamais été mais ça manquait parfois un peu de rigueur, mais au final, nous n'étions pas les pires.

La gourde à la main, j'avais soupiré avant de me poser à même le sol, sans un mot. Je préférais observer tout ce qui se tramait autour de moi. N'être qu'un élément du décor ne me dérangeait pas plus que ça. J'avais été trop longtemps sous le feu des projecteurs et ça n'avait laissé que des séquelles dans tout mon corps. Je n'étais même plus capable de manger correctement. Ne parlons même pas des regards que je ne supportais plus. C'était donc silencieuse que je picorais tout juste le peu que j'avais pris de repas chaud. Je pouvais tenir sur le long terme, même dans de telles conditions.

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Année 41, saison intermédiaire (soir 81)

Le petit groupe s'amasse et tu n'es pas surprise de les voir si peu volontaires. Ces cadets chouinaient toujours pour des bêtises. Les regards autour de vous ne valaient rien. Vous êtes une famille, rien de honteux à cela. S'ils se plaignaient d'être la risée du voyage alors c'est qu'ils n'étaient pas aussi matures qu'ils le disaient. Faire des messe-basses ne valaient pas mieux mais restait un comportement habituel. Tu attends que tout le monde soit là, prête à tuer les chamailleries d'un raclement de gorge impérieux. « Tu peux pas nous foutre la paix ? Personne t'a demandé de jouer les baby-sitters. » Sauf qu'il faut toujours qu'il y en ait une qui l'ouvre. Saleté d'ego gagné chez les Vipères. Tu espères bien que Esfir s'en sortira mieux de ce point de vue en grandissant. « Je n'en attendais pas mieux de toi. T'as pas fini de ronchonner ? Et tu ferais bien de ne pas trop l'ouvrir, t'es mal placée pour jouer les grandes. » Mademoiselle n'était pas dans le meilleur des états et s'était particulièrement mal gérée ces dernières semaines d'après ce qu'il se disait. Tu n'avais pas non plus particulièrement apprécié votre dernière rencontre et il n'était pas question que tu t'écrases face à elle. « Qu'on mette les choses au clair. Je ne fais pas ça de gaieté de cœur. Il ne tient qu'à vous de ne pas m'avoir sur votre dos. il suffit que vous vous comportiez correctement. » Ce n'est pas exactement vrai, ni exactement faux. Tu quitteras difficilement ton côté mère-poule mais aucun d'eux n'est un modèle non plus. « C'est la première nuit avec tout le monde alors évitez de trop vous faire remarquer. Et hors de question de s'éparpiller pour dormir. On aura plus chaud si on reste en groupe. Et puis je n'aimerais pas trop qu'un véreux de Dragon te prenne comme chauffage Esfir. »

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campement 1e nuit
Année 41 – saison intermédiaire (soir 81)

« Ça aurait pu être pire mais on voit qu'ils ne se rendent pas compte du danger qu'ils font encourir aux autres. Ils sont trop habitués à la sécurité de Paris et des clans. Trop de confort. » Tu as un sourire presque amusé. Ce n'est pas tellement à cause de cette situation et de la difficulté rencontrée. C'est juste fou de se dire que vous vous retrouvez ici à échanger cette pensée. Jamais tu n'aurais pu t'imaginer un tel futur. Avec elle dans ta vie mais aussi d'une façon qui semble si simple. C'est un peu idiot car en réalité rien n'est simple. Les Dragons et les Jaguars seront peut-être bientôt ennemis et on vous forcera à rester d'un côté et de l'autre du champ de bataille. Mais tout ça est extérieur. Si c'est juste elle et toi, cela te paraît tout simplement évident. Naturel. Cela le serait toujours si on te laissait le choix. Un instant tu vois Max dans ton champ de vision et cela te recentre un peu sur l'instant. « J'étais inquiète pour Maxine mais parfois c'est mieux de ne pas voir. » Tu glisses toujours un peu amusée. Tu as beau savoir qu'elle peut se débrouiller, tout est nouveau ici pour elle. Et elle s'excite bien trop d'un rien. En voyageant à ses côtés tu aurais sûrement passé ton temps à lui courir après comme une mère paniquée. Quelque chose dont elle n'a pas besoin. La réaction de Willow ne te fait pas regretter d'avoir été si spontanée. Bien au contraire. « Cool. » La réponse est vraiment naze mais tu es dans cet entre-deux où tu es encore un peu trop consciente de tes faits et gestes. « Faut que j'aille prendre mon tour aux marmites. Vérifier qu'il n'y a pas de resquilleurs. Mais je te rejoins après. Sans faute. » Pour une fois il est facile de faire une promesse. Et c'est un sentiment auquel tu pourrais t'habituer. Ce qui est un problème.

JAGUARS DU SUD

topic commun

année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 81

campement 1ère nuit

Ça faisait beaucoup de bien de la voir sourire, même si nous n'étions pas seules. J'aurais préféré ne pas être entourée de la sorte, préférant de loin ma chambre, calmée par la présence de Salem mais je n'avais pas exactement le choix. J'aurais pu chercher à m'éclipser mais ça signifiait que je m'éloignais d'elle et que je prenais le risque de rater de rares moments comme celui-là. Je m'en voudrais éternellement. « J'étais inquiète pour Maxine mais parfois c'est mieux de ne pas voir. » Même entendre son nom n'avait pas eu autant d'impact qu'à d'autres moments, alors qu'elle n'était pas si loin et qu'elle aurait pu débarquer à n'importe quel moment. Je songeais parfois encore à ce qu'elle avait dit, prétextant être contente que Sawyer me voie parce que ça la rendait heureuse. C'était trop difficile pour moi de croire à une telle sincérité mais ça travaillait là-dedans. J'avais préféré ne pas répondre parce que je n'avais aucune bonne réponse. Je ne voulais pas la blesser. Je pouvais bien mettre ma jalousie de côté pour un moment.

« Cool. » J'étais toujours bêtement souriante et même une réponse aussi simple que celle-là m'avait fait chaud au cœur. Ce moment était presque irréel, trop beau, trop parfait. « Faut que j'aille prendre mon tour aux marmites. Vérifier qu'il n'y a pas de resquilleurs. Mais je te rejoins après. Sans faute. » Sans un mot, j'avais à nouveau hoché la tête, persuadée qu'elle tiendrait sa promesse. Elle le faisait toujours, contrairement à moi. Je n'avais plus qu'à attendre, dans un coin. Je pouvais bien patienter après l'avoir fait attendre tant de mois quand j'avais fait ma petite crise émotionnelle. Je m'étais assise à même le sol un peu plus en retrait.

AVENGEDINCHAINS

VIPERES DE L'OUEST

topic commun

année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 81

campement 1ère nuit

Après une journée relativement éprouvante, préférant malgré tout la marche au trajet en voiture, j'avais trouvé le campement plutôt chaleureux malgré toute la vigilance dont je faisais naturellement preuve en présence de Dragons. Même s'il m'était difficile de taire la voix qui me poussait à croire qu'ils n'avaient fait qu'obéir aux autres, particulièrement ceux qui avaient exécuté la trahison, je gardais en tête ces images d'une binôme en proie au doute et à la culpabilité, rongée par les remords d'avoir perdu des Membres qui avaient eu, au départ, le seul rôle d'aider à la bonne réalisation d'un plan monstrueux quelque part mais qui avait fait sens pour la majorité des Vipères qui ne s'étaient pas seulement senties dupées et trahies par les Aigles mais qui l'avaient réellement été. A nouveau, tous les Aigles n'avaient peut-être pas voulu, ni n'avaient même été au courant de tout ça mais c'était les plans de Théa et James et je comprenais que leur but premier avait été de venger les leurs.

Tout ça dans un coin de ma tête, je m'étais posée non loin des marmites pour y jeter un coup d’œil de temps en temps, histoire de ne pas laisser de potentiels resquilleurs se servir allègrement quand j'entendis gronder au loin. Une première voix et puis celle d'Esfir. Il n'était pas compliqué de faire le lien avec toutes les histoires familiales qu'elle m'avait déjà contée depuis qu'on se connaissait. J'en rigolai discrètement pour ne pas me la mettre à dos avant de piocher dans ma gamelle, jetant un coup d’œil par-ci et par-là, sans un mot.

AVENGEDINCHAINS

LOUTRES DE L'EST

topic commun

année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 81

campement 1ère nuit

Les guerres inter clan, je n'y faisais pas attention, trop obnubilée par toute cette nouveauté. Sur le chemin, je n'avais pas eu la chance de pouvoir bavarder avec Gaëlle alors je m'étais un peu perdue, à regarder partout, dans tous les sens. Tout ça, c'était nouveau pour moi et pour tant d'autres et je préférais en apprendre davantage sur ce qu'on nous avait caché pendant tant d'années plutôt que de me méfier de tout le monde et d'y perdre toute mon énergie et tout mon enthousiasme. Forcément, j'étais restée sur mes gardes parce qu'il n'était pas question d'y laisser bêtement ma peau, encore moins de cogner quelqu'un de trop sérieux ou trop revanchard mais je ne m'étais pas censurée. J'étais restée naturelle, quand bien même ça dérangerait les plus sérieux d'entre nous.

Le casse-croûte en mi-journée n'avait pas suffi et puisque je dépensais beaucoup d'énergie, j'avais accueilli avec joie les marmites chaudes qui nous attendaient. Aussi impatiente que je pus l'être, je m'étais rapidement proposée pour partager tout ce buffet des grands jours avec les autres, les servant dans un premier temps. J'avais appris à prendre soin des autres, comme j'avais appris très rapidement à prendre soin de moi à cause de parents absents, trop occupés à régler les problèmes d'un enfant qui n'était plus. Je me laissais aller aux politesses d'usage et simplement à partager cette bonne humeur.

AVENGEDINCHAINS

LOUTRES DE L'EST

topic commun

année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 81

campement 1ère nuit

Si je n'avais pas réellement diminué ma vigilance vis-à-vis des Membres du Nord, j'avais fait en sorte, petit à petit, de leur donner moins d'importance et de crédit durant cette longue marche. Quoi que j'en dise, Kaz y avait beaucoup joué, c'était même une certitude. Je l'avais remercié sans en faire des tonnes et sans l'exprimer trop fort avant de me débarrasser de mon sac dans un coin pour en sortir ma gourde. J'avais bien besoin de boire. Le campement, bien que de fortune, me fit sourire. Même si je n'étais pas douillette, ni fainéante, ça faisait du bien de pouvoir se poser et découvrir que tout était installé pour notre arrivée. Le bruit ne me dérangeait pas réellement pour une fois même si je n'avais pas réellement envie de participer aux discussions communes. J'avais d'autres plans en tête. Malheureusement, cette fois encore, les Jaguars se firent remarquer. Je reconnaissais Thiago dans le lot, difficile de passer à côté de sa grande silhouette. Je soupirai, enfonçant mon bonnet pour ne pas y faire attention plus longtemps. Les effusions, ce n'était pas exactement mon truc, à moins que ce ne soit avec eux. Pour autant, je n'allais pas les blâmer d'avoir une famille soudée.

Cette fille que je croisai en tournant la tête me rappela mon passé enfoui très loin dans ma tête et mon cœur. Elle bousculait des choses en moi et je me crispai en entendant ce nom, vieux souvenir d'une vie antérieure. Violette. La crevette qui rêvait de sa vie de Membre dans le Nord. Celle qui souriait et qui se démenait, celle qui rentrait dans le moule Dragon. Une vieille amie qui ne comprendrait certainement pas mon choix mais une fille à laquelle j'avais été attachée malgré toute ma haine pour le système du Nord. J'avais hésité plusieurs longues et interminables minutes parce que je ne savais même pas comment l'aborder, encore moins de quoi lui parler. Salut, comment tu te portes depuis que t'es Lieutenant et que t'as une cible dans le dos ? Heureuse de faire partie des connards ? Non. Rien ne me venait. Jusqu'à cette brèche, lorsqu'elle fut enfin seule. Je m'étais approchée, mesurant la grande différence de taille entre la crevette et moi. « La crevette a grandi. Ça m'fait plaisir de voir que t'es en un seul morceau, même si ça ne m'étonne pas. J'ai même entendu dire que t'étais devenue un des piliers. Tu dois être fière de toi. » C'était étrange. Je ne parvenais même pas à la détester réellement pour son choix. Je l'aimais bien, dans le fond et j'avais de trop bons souvenirs.

AVENGEDINCHAINS

DRAGONS DU NORD

Je n'avais qu'une seule certitude quant à ce putain de voyage : ça allait me faire cramer toutes mes réserves d'énergie si difficilement conservées. Des saisons à faire gaffe à tout, à économiser, et un imprévu venait foutre en l'air tous mes plans. Mes belles théories partaient en fumée. J'en regrettais de ne plus être parmi les Espions, ceux-ci n'ayant pas été tous invités à prendre leur sac à dos pour des jours de marche. Même sans Commander aux manettes, j'étais certaine que Bellamy aurait compris que me traîner ici était une idée bien conne. Mais, avec Violette, ce n'était pas le même délire. Je n'avais même pas envisagé l'idée de broncher à ce sujet, pas trouillarde, mais pas folle non plus. Il ne fallait pas être particulièrement futé pour se rendre compte que la période n'était pas la mieux choisie pour aller l'emmerder avec des avis personnels et des préférences. Déjà qu'elle n'était pas très ouverte en temps normal, mais, alors, là... Tout ça, c'était sans même parler de Clyde et du mouron que je me faisais pour lui depuis que j'avais appris la nouvelle. J'étais bien trop dragonne pour ne pas comprendre le danger dans lequel il se trouvait désormais. Et malgré toute la volonté du monde et mon refus d'accepter que sa vie puisse prendre un détour tragique, je savais pertinemment que je ne pourrais pas le protéger. Pas de tout le monde. L'aura de ma nouvelle équipe n'aiderait même pas puisque j'avais tout intérêt à me tenir à carreau pour ne pas attirer les foudres de ma Lieutenant. Ce n'était pas tellement de l'égoïsme, mais il fallait bien avouer qu'une Lou morte ne servait pas à grand chose. J'avais cette impression qu'il n'y avait qu'une seule chose que je pouvais faire pour lui faciliter la vie et l'idée était loin de me plaire. J'allais devoir m'appliquer comme jamais, revenir à cette époque sinistre, et faire en sorte de gagner du galon. Gratter une ou deux places tiendrait déjà du miracle dans cette équipe, mais je comptais bien sur l'aide d'Icare. Utiliser son expérience ne serait pas de trop pour me sortir la tête du merdier dans lequel pataugeait les numéros les plus faibles. Quand on parlait du loup. Ce n'était pas Icare, en l’occurrence, mais bref. J'avais souri par réflexe, contente de retrouver mon partenaire. Surtout, il n'était pas question qu'il soit trop vite mis au courant de mes réflexions. Pour sûr, il m'aurait dit d'oublier cette idée sous-prétexte qu'il avait la situation bien en main.

- J'commence à me dire que j'ai marché plus que dans ma vie toute entière.

Dépitée, je m'étais penchée entre mes jambes en lâchant l'un des plus gros soupirs de mon histoire personnelle. Pourtant, j'en avais déjà balancé un paquet.

- Je sais pas comment t'as fait tout ce temps. J'ai l'impression de me faire piquer mes économies.

Mais je n'allais pas m'en plaindre toute la soirée, la perte de temps n'aurait été que plus importante. Il allait falloir que je m'y fasse et que je trouve des intérêts à ce voyage.

- Et bon, je sais que c'est l'hôpital qui se fout de la charité, mais ils sont space ces gens. On a toujours craché sur les vers-de-terre et compagnie, mais j'crois que mon sang de Dragonne n'a jamais eu autant de temps de se manifester.

Les histoires de clans, je m'en fichais bien les trois-quart du temps. Apparemment, cela se compliquait un peu lorsqu'on ne parlait pas que d'un individu, mais de toute sa fournée qui suivait à la queue leu leu.

campement 1e nuit ✩

topic commun
A41 SI J81 (soirée)

electric bird.

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I'm not lazy

I'm on energy saving mode

due to unfortunate circumstances, im up

DRAGONS DU NORD

topic commun
A41 SI J81 (soirée)

campement 1e nuit

La gamelle n'avait pas tardé à se retrouver entre ses mains, Cam se montrant serviable comme à l'accoutumé. Elle le remercia d'un sourire avant de s'empresser de prendre une place dans la queue progressant vers les marmites d'où s'échappait une fumée appétissante. N'importe quoi aurait probablement été tentant, son père n'avait jamais été très intéressé par la cuisine. Il se contentait généralement de tout jeter dans un pot et de couvrir d'eau en espérant que la cuisson apporterait un résultat satisfaisant. On mangeait bien mieux chez Lila et elle doutait vraiment du fait que ce soit juste à cause de son statut de femme. Elle était purement et simplement plus attentive aux détails.

- Il faudrait être une sacrée bleu pour s'attirer les foudres de Violette dans un endroit où elle peut si facilement se débarrasser des éléments gênants.

Elle avait haussé les épaules, feignant la décontraction, mais fâcher la Lieutenant était probablement l'une de ses craintes principales. Avec ce qu'elle savait, il ne lui manquait vraiment qu'une bonne raison de la mettre en pièces. Elle ne doutait pas qu'enterrer ses petits secrets avec une patrouilleuse gênante serait tentant pour la brune.

- J'ai fait un petit bout de chemin avec une fille. Elle m'a sauvé la mise, j'avais pas vu qu'un piège traînait au milieu de nulle part. Elle était classe. Et toi, t'as pu éviter les rencontres gênantes ? J'suis désolée de ne pas être resté plus longtemps avec toi, je me suis un peu perdue au milieu de tout ça.

Qu'elle saute du coq à l'âne n'était pas nouveau et son ami avait eu des années pour s'y habituer.

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DRAGONS DU NORD

topic commun

année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 81

campement 1ère nuit

« Il faudrait être une sacrée bleu pour s'attirer les foudres de Violette dans un endroit où elle peut si facilement se débarrasser des éléments gênants. » Je l'avais suivie sans me faire prier. Etre avec Max était la solution la plus sécurisante. Je pouvais l'écouter pendant des heures, ça avait le don de calmer mes angoisses qui n'étaient pas complètement retombées. Nous n'étions que le premier jour et je n'étais pas certain que ça se calme avant la fin du voyage. C'était à ces moments que j'aurais rêvé avoir le contact facile avec les autres, comme Max ou Jack, même Magnus. Il était maladroit, souvent un peu brusque, mais il ne paniquait pas pour un rien. Etre dans cette file n'arrangeait rien, j'avais le sentiment d'être oppressée. Ses mots allaient m'aider à me concentrer sur autre chose.

J'acquiesçai d'un mouvement de tête, me retenant de regarder tout autour de moi. Sofia n'allait pas resurgir de nulle part, elle ne me ferait pas ce coup-là deux fois de suite. « J'ai fait un petit bout de chemin avec une fille. Elle m'a sauvé la mise, j'avais pas vu qu'un piège traînait au milieu de nulle part. Elle était classe. Et toi, t'as pu éviter les rencontres gênantes ? J'suis désolée de ne pas être resté plus longtemps avec toi, je me suis un peu perdue au milieu de tout ça. » Elle me connaissait trop bien. J'aurais aimé lui dire que je m'étais amélioré, que j'avais pris sur moi mais ce n'était pas vrai, pas exactement en tout cas. Heureusement que je tenais ma propre gamelle entre les mains parce que je me serais certainement gratter nerveusement la nuque, ce qui n'aurait pas arrangé mon cas. J'étais suffisamment désespérant sans avoir besoin d'afficher encore plus franchement ma nervosité. « J'ai tout fait pour qu'on ne me remarque pas, tu me connais, mais Sofia est venue me parler. Tu sais, la nouvelle patrouilleuse Vipère. Au départ, je pensais qu'elle te cherchait mais apparemment, elle voulait vraiment me parler. J'savais plus où me mettre et c'est difficile de se cacher quand on est aussi grand. Magnus avait raison, j'suis une cible facile. » A m'entendre, on aurait pu croire à un drame. « Enfin, elle est pas méchante. C'est moi le problème. »

AVENGEDINCHAINS

DRAGONS DU NORD

ampement 1e nuit
Année 41 - saison intermédiaire (soirée 81)
La marche n'a pas été si fatigante que ça. Depuis le temps que tu t'entraînes tu as de l'endurance à revendre. Par contre tu es bien moins parée pour toute cette foule. Ce sont tous ces gens qui t'épuisent. Des étrangers que tu n'aurais jamais cherché à fréquenter s'il n'y avait pas eu cet événement. Tu ne peux pas dire que goûter à cette opportunité t'enchante. Rester calme est aussi une épreuve en soi. Quelque part c'est une bonne chose que les Dragons se suivent pour venir te parler et régler les derniers détails avant la nuit. Cela t'occupe la tête et dieu que tu en as besoin. Mais à un moment même ça, ça se calme. Numéro deux doit traficoter quelque chose dans son coin car il n'est pas à tes côtés comme il en a l'habitude. Même si tu aurais pu apprécier sa présence, ne pas le sentir t'observer, attendant presque que tu dévoiles une faille, était reposant. On ne pouvait pas tout avoir. Tu observes le campement un peu à l'écart. Incapable de lâcher la vigilance. Les pas qui s'approchent ne te surprennent donc pas même si tu n'y réagis pas immédiatement. Tu préfères attendre de savoir de quoi il s'agit avant d'y donner vraiment de l'importance. « La crevette a grandi. Ça m'fait plaisir de voir que t'es en un seul morceau, même si ça ne m'étonne pas. J'ai même entendu dire que t'étais devenue un des piliers. Tu dois être fière de toi. » La voix est étrangère et le propos clairement insultant. Non mais pour qui elle se prenait cette nana ? Mais il y a cette familiarité qui t'intrigue. Cela ne t'empêche de lui adresser un regard torve. Tentant de comprendre par la même occasion pourquoi elle se permet cette attitude. Elle semble savoir qui tu es pourtant. Le questionnement t'a rendu trop silencieuse. Tu te rends bien compte qu'il faut que tu dises un truc. Que tu la chasses au minimum. Tu ne sais pas ce qui déclenche soudainement ta mémoire mais tu te retrouves à l'observer plus sérieusement, à trouver des traits connus dans ce visage et a les superposer sur un souvenir. Ça date. Tu n'étais qu'une gosse. A l'époque tu ne t'étais pas encore laissé briser. « Nell ? » C'est bizarre de la voir là. Adulte. Vivante. « Ils ne t'ont pas nourrie dans ton nouveau clan ? » C'est fou l'impact que le passé peut avoir. Ta voix est un peu moqueuse mais rien de bien méchant. Tu n'envisages même pas de te débarrasser d'elle avant qu'on vienne te poser des questions sur ta relation avec une transfuge. Tu es étrangement prise par le passé.

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It’s always right person and wrong way. on again, off again. I don't know what to say or do. On again, off again. You don’t know what I’d do for you.
Love you like oxygen

LOUTRES DE L'EST

topic commun

année 41 ; saison intermédiaire ; soirée 81

campement 1ère nuit

Je n'aurais pas dû être étonnée qu'elle ne me reconnaisse pas sur le champ, j'étais partie à dix ans du clan, comme tous les transfuges et on pouvait vite oublier ces anciens Dragons, ceux qu'on appelait les traîtres et qu'on imaginait forcément morts. Mes parents me l'avaient répété sans cesse que si je partais pour rejoindre les Vipères ou les Jaguars, je ne valais finalement pas mieux qu'un mort. Les Dragons avaient la dent dure et je n'étais pas la seule dans ce cas. Noâ connaissait ça aussi dans le fond. Sa décision de me faire participer à ce genre de rassemblement me dépassait complètement, elle aurait dû connaître ma méfiance vis-à-vis des gens du Nord, même après tant d'années. Violette, c'était encore différent, elle était un de ces rares bons souvenirs de mon enfance sur ce territoire. « Nell ? » Elle ne m'avait donc pas totalement oubliée. Malgré ma fierté, j'avais senti mon coeur s'affoler dans un premier temps et se calmer quand elle avait prononcé mon nom.

« Ils ne t'ont pas nourrie dans ton nouveau clan ? » Je supposais qu'elle me taquinait ouvertement sur ma taille, elle aussi. C'était de bonne guerre après l'avoir surnommée tant d'années crevette. Je haussai les épaules, première réaction, avant de sourire plus franchement. « J'ai loupé pas mal d'étapes, j'en suis consciente. Disons que j'suis douée pour me fondre dans la masse. On n'me repère pas rapidement. » C'était complètement stupide et elle s'en moquait certainement mais c'était plus compliqué que je ne l'avais imaginé d'aborder quelqu'un que vous connaissiez mais qui était devenu étranger après tout ce temps.

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